Suite à un accident vasculaire cérébral, l’épouse de J.G. a perdu progressivement ses capacités pour se nourrir, communiquer… Devenu « aidant », J.G. est investi à temps plein auprès de son épouse, hospitalisée à domicile, aux côtés des infirmières et d’une aide à domicile… Il témoigne des difficultés qu’il a rencontrées.
Être aidant, c’est vivre auprès d’une personne qu’on aime, mais qui change de jour en jour. A la douleur morale de sentir quelqu’un qui s’en va, s’ajoute la solitude. Les visites des amis s’espacent petit à petit. Les visiteurs de malades m’ont évité d’être complètement épuisé.
L’aidant n’est pas un malade, mais il est en détresse. Il perd ses repères. Il se détruit sans s’en rendre compte.
J’ai reçu, et accepté, la grâce de tenir durant 3 ans. N’est-ce pas naturel, d’aimer son conjoint comme il est ? Mais, la prière est difficile. Comment dire « Que ton nom soit sanctifié, que ta volonté soit faite ». Quel mal demander de pardonner ? Je passais beaucoup de temps à lui faire des bisous, auxquels elle ne répondait plus, et à lui tenir la main. Tout seul, j’ai essayé d’offrir notre vie.
Et maintenant, je vais vers ceux qui en ont besoin : les malades, les aidants, les veufs et
veuves, …