Sainte Anne d’Auray : deux expositions à ne pas rater

Révélation (s) ? C’est une exposition et un parcours photo qui invitent à découvrir, sous un angle nouveau, deux axes forts du sanctuaire de Sainte-Anne : ses collections d’œuvres et d’objets d’art exceptionnels et le grand pardon, les 25 et 26 juillet. Passionnant et enrichissant !

 

Les coulisses des collections de Sainte-Anne : aux petits soins pour les œuvres d’art

©Hervé Mahé

Sur un sujet plutôt scientifique : comment conserver, restaurer et exposer les objets d’arts présents à Sainte-Anne, Cécile Perrochon, responsable des collections au sein du pôle patrimoine de l’ADMAS (Académie de musique et d’art sacré), a réalisé avec son équipe une exposition passionnante et très pédagogique. La visite reprend les trois étapes de la vie d’une œuvre d’art au musée : conservation, restauration, exposition et évoque le travail de fourmi, souvent invisibles pour le public, qui les accompagnent. Dans la galerie, des objets d’art et de grands panneaux explicatifs illustrent très clairement les différentes parties. Le parcours enfant, particulièrement ludique et bien conçu, constitue un apport indéniable à l’exposition. « Les adultes en sont aussi très friands », glisse Xsandra Jardin, chargée de production, médiation et communication des expositions. « Petits et grands peuvent toucher, manipuler, sentir pour mieux comprendre. »

La visite commence avec la présentation de tout ce qui peut nuire aux objets d’art, puis comment prévenir et réparer les dommages. Une statue de saint Jacques de Compostelle, allongée dans une bulle d’anoxie (bulle vidée de son oxygène permettant d’éliminer les insectes xylophages) explique particulièrement bien le propos. Plus loin, on voit les bonnes et mauvaises pratiques de conditionnement et numérotation des objets, dont certains sont à Sainte-Anne depuis le XVIIIe siècle.  Un panneau explique clairement les analyses qui vont permettre de restaurer chaque objet au mieux.

L’exposition présente ensuite des œuvres en cours de restauration dont une impressionnante statue de sainte Anne enseignante. Le visiteur découvre les étapes, le choix collégial de restaurer de telle ou telle façon. Il réalise l’ampleur du travail pour le restaurateur qui doit posséder des compétences scientifiques et artistiques pointues, alliées à des capacités d’observation, de minutie et de patience.

Le souci pédagogique guide aussi la troisième partie de la visite : exposer. Là encore, les bonnes et les mauvaises pratiques sont présentées sans équivoque. Un magnifique tablier de mariée brodé conclut cette exposition enrichissante, véritable plongée dans le monde méconnu de la conservation du patrimoine.

Les 15 et 16 septembre, visites guidées à 14 h 30 et 16 h (30 minutes). Visites libres de 10 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 18 h.

Dimanche 16 septembre de 15 h à 17 h : rencontre avec trois restauratrices d’œuvres d’art : Irina Emelyanova (sculptures), Natacha Frenkel (arts du feu), et Magali Troy (peintures).

Jusqu’au 4 novembre, tous les jours sauf le lundi de 14 h 30 à 18 h. Libre participation.

Galerie du cloître, 9 rue de Vannes, Sainte-Anne-d’Auray.

www.academie-musique-arts-sacres.fr

 

Le Grand Pardon : regard d’artiste

©Ferrante Ferranti

Ferrante Ferranti, infatigable voyageur qui parcourt le globe depuis plus de trente ans à la rencontre des hommes et de leurs religions, a découvert le sanctuaire de Sainte-Anne en 2016. « Il ne connaissait pas le Grand Pardon ; L’Académie l’a invité à revenir en 2017 », explique Xsandra Jardin. De la découverte du grand pèlerinage breton, l’artiste a retenu une cinquantaine de photographies, enrichies d’images prises aux quatre coins du monde et exposées dans l’enceinte du sanctuaire. L’exposition raconte les lieux, et les monuments, les gens, le lien qui unit les bretons à sainte Anne, la foi, la beauté. Il offre un autre regard sur le Pardon et propose une réflexion sur le lien au sacré.

Jusqu’au 4 novembre dans les jardins du sanctuaire de Sainte-Anne-d’Auray. Libre participation.