Les 29, 30 septembre et 1er octobre un grand spectacle retraçant la vie de Saint Vincent de Paul aura lieu à Lorient, à l’église Notre Dame de Victoire Saint Louis.
Avec l’aimable autorisation de Martin Jamar, auteur de Vincent, un saint au temps des mousquetaires éd. Dargaud
Saint Vincent de Paul, serviteur des pauvres…
voir la page Facebook du spectacle
Aidons-les à monter le spectacle !
Saint Vincent de Paul (1581-1660), est un petit paysan des Landes dont l’intelligence et la droiture intrigue tôt son oncle, prieur non loin de là. Il lui offre une formation et une éducation solides chez les Cordeliers. Vincent poursuit ses études en théologie et est ordonné prêtre à 19 ans.
Dix ans plus tard, nous le retrouvons à la cour du Roi de France.« Distributeur d’aumônes » et confident de la Reine Anne d’Autriche, puis précepteur des enfants de Monsieur de Gondi, Général des Galères… La Cour, les pauvres, les galériens,… Vincent de Paul est écartelé entre ces deux mondes.
La France sort ruinée des guerres de religion. Les épidémies et les mauvaises récoltes affament les campagnes ; les mendiants hantent les rues de Paris, les bébés sont abandonnés aux portes des églises, les vieillards et les malades meurent sans soin dans l’indifférence de tous.
Vincent met 17 ans à découvrir son sacerdoce et le sens de sa vocation : Donner sa vie au service des pauvres et des victimes de la vie pour l’amour de Dieu. Restaurer leur dignité et leur redonner la foi des Baptisés.
Son génie est d’avoir rapproché deux univers antagonistes : les riches et les pauvres … et de fonder avec eux des institutions et des œuvres pérennes qui, de son vivant, rayonnaient déjà partout en France : écoles, hôpitaux, orphelinats, infirmeries de guerre, etc…
Dans l’inconscient collectif, Vincent de Paul reste le « Père des Pauvres et des orphelins » et 300 ans plus tard, l’œuvre qu’il a fondée représente aujourd’hui dans le monde : 4 000 prêtres « Lazaristes » – 25 000 religieuses « Filles de la Charité », 260 000 Femmes au sein des Equipes Saint Vincent., 930 000 membres dans les équipes de la Conférence Saint-Vincent-de-Paul, crée par le bienheureux Frédéric Ozanam…. etc.
La fresque historique nous transporte au XVIIème siècle au rythme de ce saint homme pressé et inspiré qui laissera son empreinte dans l’Histoire de France.
La réalisation
Prêtre des paroisses St Louis et le Sacré-Coeur du Moustoir, l’abbé Thomas Weber a lancé l’idée du spectacle au début de l’année :
Pourquoi un spectacle sur Saint Vincent de Paul ?
« Partant d’une réalité sociale très marquée sur notre paroisse et sur notre communauté de communes, nous souhaitions tisser un lien social entre tous. La figure de St Vincent de Paul est un personnage plus qu’original pour son époque, il reste un modèle très actuel d’humanité, de dialogue et d’ouverture.
Nous pensons aussi que le devoir de chacun est de transmettre le patrimoine historique et culturel de nos ancêtres : dans notre société aux futurs incertains, bon nombre de personnes se rapprochent d’un passé récent ou lointain. Elles désirent relier leur petite histoire (personnelle, familiale, locale) avec la grande Histoire afin de trouver des repères dans l’espace et dans le temps.
L’Histoire, discipline de recherche par excellence, s’appuie sur des faits et des événements. Cette démarche rigoureuse permet d’ouvrir un débat fructueux. Cependant, elle reste l’apanage de quelques érudits. Elle peut aussi nous léguer son héritage, nourrir notre réflexion, nous détourner de certaines voies sans issues et nous permettre de répondre à l’éternelle question : d’où venons-nous ? » Nous pouvons donc dire que le spectacle allie démarche sociale, culturelle, artistique… et spirituelle !
Par une équipe de 5 bénévoles passionnés, en 4 mois ! La ligne de conduite pour l’écrire : « Nous voulions mettre en avant le grand écart que saint Vincent réalisait, entre sa vie, sa personnalité simple, discrète, de prêtre et serviteur des pauvres, qui côtoyait les plus grandes figures de son époque, à la Cour du roi, et a même fortement influencé l’histoire de France », nous dit l’abbé Thomas Weber.Celui-ci a fait appel, pour la réalisation du son & lumière, à l’abbé Frédéric Fagot, qui a une belle expérience en la matière : il a participé à la réalisation du spectacle Yvon Nicolazic de Sainte Anne d’Auray depuis ses débuts, et a également participé à beaucoup d’autres en tant que Délégué Diocésain à la pastorale de l’Enseignement Catholique, et historien. Voir interview 3 questions à l’abbé Fagot
Il sera présenté sous forme de tableaux, une douzaine, sonorisés par une bande-son préalablement enregistrée dans les studios de RCF. « Cette approche est très moderne et donne une tonalité, une couleur, une chaleur au spectacle. » La sonorisation et les lumières sont réalisés par des professionnels.
« Le spectacle dure 1h30. L’équipe de bénévoles chargés d’écrire le scénario a eu à cœur de dérouler la vie de Saint Vincent de Paul de manière chronologique, avec exceptionnellement quelques flash-back, en respectant scrupuleusement l’Histoire. »
Qui sont les acteurs ?
« Les figurants sont tous amateurs, adultes et enfants, provenant de tous horizons. Ils sont une centaine. Les costumes sont en partie confectionnés sur place par des couturières bénévoles. Nous aurons sans doute recours également à la location. Pour le décor nous créons des espaces artificiels, même si l’aire scénique jouit naturellement d’un vaste décor ! »
Pourquoi avoir choisi l’église saint Louis ?
« Cette église, totalement détruite pendant la guerre, est un des symboles de la reconstruction de la ville de Lorient, grâce à la solidarité et l’énergie de ses habitants. De plus, cette architecture contemporaine offre une grande latitude de possibilités de présentation, et une touche très moderne à l’ensemble du spectacle. Enfin, elle présente un accès facile avec possibilité de parking au centre ville et véhicules de transport en commun. »
« La sonorisation et les jeux de lumière sont réalisés par des professionnels, ce qui représente un budget important. Il nous a semblé que la meilleure solution était ce principe de financement participatif. Il ne reste plus qu’une vingtaine de jours pour participer ! »