Le samedi 28 octobre dernier, Dom Jean-Vincent Giraud a reçu la bénédiction abbatiale des mains de Monseigneur Raymond Centène au cours d’une messe célébrée à l’abbaye. Il avait été élu 6ème abbé de l’abbaye bénédictine Sainte-Anne de Kergonan par ses frères moines en août dernier. L’abbaye Sainte-Anne de Kergonan est rattachée à la congrégation des bénédictins de Solesmes. Une vingtaine de pères abbés sont venus entourer le nouveau père abbé lors de la messe. (Revoir la célébration ici)
« Je reste toujours moine, appelé à devenir saint dans le cadre de vie monastique. »
Dom Jean-Vincent Giraud
Dom Jean-Vincent Giraud a choisi comme devise : « Nos pariter Christus perducat ! » « Que le Christ nous conduise ensemble » (chapitre 12 de la règle de saint Benoît). En savoir plus ici.
« Voulez-vous instruire vos frères, par votre manière de vivre, votre enseignement et votre exemple, par vos actes plus encore que par vos paroles ? – Oui je le veux. – Recevez cet anneau, signe de fidélité.«
Dialogue du rite de bénédiction de l’abbatiat – extrait
Après la prière de bénédiction, Dom Jean-Vincent Giraud a reçu des mains de Monseigneur Centène le livre de la règle de saint Benoit, ainsi que les insignes de sa charge : l’anneau, la crosse et la mitre. Chaque moine est ensuite venu accomplir le rite d’obédience auprès du nouveau père abbé.
« Cher père Jean-Vincent, […] votre élection abbatiale, trois semaines à peine après votre ordination sacerdotale, vous met au service de ces deux dimensions de l’Église : Corps du Christ et Temple de l’Esprit.
Du Corps du Christ, vous aurez à prendre soin de chacun de ses membres, sans faire acception de personne, comme la règle de saint Benoit vous y invite. […] Le Temple de l’Esprit, vous aurez à le construire communautairement, pour que l’abbaye de Sainte-Anne de Kergonan rayonne à l’extérieur de la lumière de celui qui l’habite, et aussi dans le corps de chacun. […] Vous aurez pour cela deux outils : vos paroles et votre exemple.
Tout cela supposera de votre part une vraie dépossession de vous-même, un réel dépouillement pour servir vos frères, à l’image de celui dont vous tiendrez la place au monastère, et qui « ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu mais qui s’est anéanti prenant la condition de serviteur. » [2Ph6]
Homélie de Monseigneur Centène – Extrait