Les 11 séminaristes du diocèse ont participé à leur session de rentrée du 4 au 8 septembre 2022. « Ces quelques jours passés ensemble sont l’occasion pour tous de mieux se connaître, de découvrir le diocèse et de vivre de bons moments », commente le père Ivan Brient, vicaire général et nouveau responsable de la formation des séminaristes. Après l’ordination diaconale de Simon Liot de Nortbécourt, le 5 septembre, les séminaristes ont rejoint les jeunes du Foyer Jean-Paul-II, à Sainte-Anne-d’Auray, où Étienne Marois a été institué lecteur. Ils ont ensuite suivi la Troménie de Marie de Cruguel à Saint-Jean-Brévelay, puis marché de Malestroit à Josselin pour participer à l’organisation matérielle du pardon de Notre-Dame du Roncier.
Huit séminaristes sont en formation à Rennes, Venasque, Rome ou Fribourg. Les trois autres sont en discernement au Foyer Bienheureux-Pierre-René-Rogues à Sainte-Anne-d’Auray. Parmi ces derniers, deux Togolais, envoyés par l’archevêque de Lhomé, pourront peut-être, au terme de cette année d’essai, poursuivre leur formation dans un séminaire français avant d’être envoyés en mission dans le diocèse de Vannes.
Homélie de Mgr Centène lors de l’institution au lectorat de Etienne Marois
« Parmi les nombreux enseignements que nous pourrions tirer des lectures d’aujourd’hui, il en est un qui prend un relief particulier, c’est le risque de se faire illusion à soi-même.
Les chrétiens de Corinthe pensaient être au sommet de la perfection et ils s’en vantaient, à tel point que saint Paul, juste avant ce que nous avons lu aujourd’hui, écrit : « vous êtes prudents, vous êtes forts, vous êtes à l’honneur alors que nous les apôtres nous sommes fous, nous sommes faibles, nous sommes dépréciés. » Et ils n’ont pas le souci – gonflés d’orgueil comme ils le sont – de faire disparaître du milieu d’eux, une situation d’immoralité, comme on n’en rencontre même pas chez les païens.
Dans l’Évangile, les pharisiens observent Jésus pour voir s’Il fera une guérison le jour du sabbat. Ils auraient ainsi un motif pour l’acculer. Ils désirent que Jésus guérisse cet homme dont la main droite était desséchée, non pas par compassion envers lui, mais pour pouvoir accuser le Seigneur.
Jésus connait leurs pensées et Il tente, une fois encore, de leur ouvrir les yeux : « je vous le demande, est-il permis, le jour du Sabbat de faire le bien ou de faire le mal, de sauver une vie ou de la perdre ? » Et après le miracle, ils sont remplis de fureur et discutent entre eux pour savoir ce qu’il vaut mieux faire à Jésus. Eux aussi sont dans l’illusion sur leur propre perfection. Ils ont oublié que Dieu veut la miséricorde, la justice, la fraternité, et non les vaines observances, vides de charité et dictées seulement par l’orgueil.
Nous aussi il nous est facile de nous illusionner sur tant de choses qui nous concernent. Souvent nous jugeons sévèrement les autres, et nous ne voyons pas notre dureté de cœur. Nous défendons nos points de vue avec véhémence et nous ne nous rendons pas compte que nous le faisons au détriment de la charité, de l’unité.
Pendant cette messe demandons au Seigneur qu’il ouvre nos yeux, qu’il nous conduise par sa justice, et qu’il nous garde toujours sur le chemin de la charité. »