Les foyers de la Mission Étudiante du MOrbihan font leur rentrée 2023 !

Ils sont plus de 60 jeunes entre 18 et 24 ans à avoir choisi de vivre avec les MEMO (Mission Étudiante du MOrbihan), cette année 2023. Étudiants ou jeunes pros, accompagnés de 11 missionnaires de nationalités différentes (8 mexicains, 1 sénégalais et 2 français) et 3 aumôniers, répartis dans les trois foyers du diocèse à Vannes, Lorient et Ploërmel, se sont retrouvés le temps d’un week-end d’intégration, les 16 & 17 septembre derniers. Au programme, messe, adoration, pique-nique, barbecue, plage, jeux, « memolympiades », soirée de gala, cluedo géant « murder mystery », topos, bénédiction et envoi des missionnaires…

« L’objectif de ce week-end est de faire comprendre l’esprit MEMO aux nouveaux résidents, et de les faire se connaître entre eux », explique Lorena, responsable du foyer de Vannes.

Le principe du foyer pour les résidents consiste, comme pour beaucoup de foyers catholiques étudiants, à participer à la vie communautaire en s’engageant dans différents services selon ses compétences (service ou animation de messe, chant, réparation de vélos, bricolage, etc…). C’est aussi une invitation à grandir dans la foi, par une vie de sacrements dans la mesure du possible, et un engagement à participer aux temps forts proposés par le foyer. Un accompagnement spirituel est possible. Une aide peut également être apportée dans les études ou la recherche de travail. Enfin, les résidents peuvent participer à la mission en invitant des jeunes de leur école, faculté ou environnement, à venir partager la soirée du mercredi soir où sont proposés topos, messe et dîner. Une charte du bon comportement doit être signée par chacun. Les résidents peuvent rester deux ans maximum.

Un week-end incroyable

Selon Iwen, un des missionnaires basés à Ploërmel, (lire son témoignage lors de l’installation des MEMO à Ploërmel) l’année s’annonce bien : « cette année la promo est incroyable, super bon esprit, tout le monde parlait à tout le monde ! Il n’y a pas eu de groupes à part, tous ont joué le jeu »…

« Très vite la communauté s’est formée », confirme l’abbé Johann Ribette, aumônier à Vannes depuis cette année. « La tendance à l’entre-soi s’est fissurée. »

« J’ai beaucoup apprécié le week-end, tous les étudiants des différentes maisons MEMO ont pu se voir et passer du temps ensemble ! » raconte Guillemette, au foyer de Vannes pour la 2ème année, étudiante à l’ICAM. « Il y a beaucoup de nouveaux, nous ne sommes plus que quatre anciens… Chaque année est différente, ce sont les étudiants qui forgent le foyer, avec les missionnaires ! » Pour Guillemette, l’intérêt du foyer c’est aussi de « créer du réseau pour ne pas être seul quand on rentre dans la vie étudiante ».

Communauté

« Quelques résidents sont étrangers », explique encore Lorena. « Certains viennent du Sénégal, du Pérou et de Madagascar, mais les MEMO ayant pour vocation principale la pastorale auprès des universitaires, il se trouve que la plupart d’entre eux sont français dans les villes où sont implantés les foyers.« Pour l’abbé Ribette, « ce n’est pas la nationalité qui compte chez les MEMO, mais la volonté de faire communauté. » Les jeunes accueillis viennent « de tous les coins du pays », mais « le recrutement est majoritairement local » ajoute l’abbé Ribette. Selon lui, « il y a une belle diversité dans les niveaux de catéchisme des jeunes » et dans la manière de vivre leur foi. « Certains sont habitués à la messe, d’autres ne sont pas baptisés, c’est ce qui fait la richesse de la vie au foyer, et donne aussi beaucoup de sens à notre mission ! » dit encore Lorena.

Cheminement

Aujourd’hui cinq catéchumènes cheminent avec les MEMO, et d’autres se préparent à la confirmation. Un bel exemple pour tous : « nous avons tous à nous faire grandir les uns les autres ! Le but ultime de notre vie, c’est d’être sauvé, et cela, nous le mettons au centre de notre vie au foyer, par les messes, les échanges, l’aide à la formation humaine », dit l’abbé Ribette. « Ici c’est une plateforme pour prendre son envol ». « C’est le genre de choses que j’aurai aimé avoir quand j’étais étudiant »…

Le rôle de l’aumônier

« On n’est pas là pour être le copain des étudiants. Même s’il nous faut être amical et bienveillant, une saine distance est nécessaire pour corriger ou aider d’une manière ajustée. […] On n’est pas leur père non plus, mais on apporte une aide spirituelle et humaine si besoin. » « L’enrichissement est mutuel, j’en retirerai beaucoup pour mes futurs ministères », confie-t-il.

« Je suis très enthousiaste pour ma mission. Il y a beaucoup de défis : gérer une grande maison du 19ème siècle, en prendre soin, donner des projets aux résidents, tenir compte de la dimension éducative, faire en sorte que les jeunes en sortent plus solides spirituellement et humainement… »

L’abbé Johann Ribette est originaire de Groix-Lorient. Né en 1988 d’un père militaire, il a grandi dans l’Est de la France. Sa vocation est venue assez tôt, mais il a souhaité faire ses études auparavant, notamment Sciences Politiques à Rennes et en Allemagne avec la filière franco-allemande. Rentré au séminaire de Rome pour le diocèse de Vannes à l’âge de 24 ans, il a été ordonné prêtre en 2019. D’abord en paroisse à Guer, il a ensuite été affecté au foyer Jean-Paul II pour pouvoir poursuivre parallèlement des études de théologie avec les dominicains de Toulouse. Aujourd’hui sa mission l’amène à Vannes où il est aumônier du foyer, de l’UCO et vicaire à la paroisse Saint-Patern. Portrait Ordination diaconale

Mission

Les 3 aumôniers des foyers (de g. à d.: pères G.Colas des Francs-J.Ribette-A.Le Garo) ©MEMO

« A l’heure où l’individualisme fait des dégâts dans l’Église et dans la société, je constate avec joie que les étudiants sont très missionnaires. Ils font venir leurs amis, leurs collègues, organisent des fêtes à thème, comme la soirée crêpe & rock mardi prochain. Les anciens reviennent… Il faut que la maison vive pour les étudiants ! La mission n’appartient pas aux prêtres, et un chrétien consommateur est un demi chrétien. Nous sommes là pour servir. »