Être prêtre, non pour soi-même mais pour les autres.
Dans le monde sécularisé qui est le nôtre dans plusieurs pays, les articles, les livres, les émissions de télévision, les films ne manquent pas sur « le prêtre ». Certaines revues chrétiennes elles-mêmes n’hésitent pas à parler du « prêtre éternel » ou du « prêtre de toujours », dans l’intention sans doute de donner ou redonner au « sacerdoce » l’aura qu’il mérite à leurs yeux. Au point parfois de présenter « le prêtre en soi » qui n’existe pas parmi les hommes.
En effet, il y a un seul prêtre au singulier : Jésus Christ, Fils de Dieu fait homme. « Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel ; par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie et s’est fait homme ».
Et c’est à ce moment-là qu’il est devenu Prêtre, médiateur entre son Père et les hommes « qu’il n’a pas honte d’appeler ses frères » (He 2,11).
Prêtre, il l’est, parce qu’il est Dieu et homme, depuis l’instant de son Incarnation. Car jusque-là, comme le dit audacieusement François de Sales, « il n’avait été que Dieu » : « Celui qui vivait éternellement de sa vie divine vécut temporairement de la vie humaine, et Celui qui jamais éternellement n’avait été que Dieu sera éternellement à jamais encore homme, tant l’amour de l’homme a ravi Dieu et l’a tiré à l’extase ! » (Traité de l’Amour de Dieu, X, 17).
Un prêtre unique, donc, car un seul est à la fois Dieu et homme.
Et nous alors ? Qui sommes-nous ?
Nous sommes « des prêtres » au pluriel, et des prêtres de Jésus Christ ». Nous ne sommes ni des prêtres « païens », comme on en trouve pratiquement partout dans l’histoire de l’humanité, ni des prêtres de l’Ancien Testament issus d’une tribu à part. Nous sommes prêtres de Jésus Christ.
En effet, il y a un seul prêtre au singulier : Jésus Christ, Fils de Dieu fait homme. « Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel ; par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie et s’est fait homme ».
Et c’est à ce moment-là qu’il est devenu Prêtre, médiateur entre son Père et les hommes « qu’il n’a pas honte d’appeler ses frères » (He 2,11).
Prêtre, il l’est, parce qu’il est Dieu et homme, depuis l’instant de son Incarnation. Car jusque-là, comme le dit audacieusement François de Sales, « il n’avait été que Dieu » : « Celui qui vivait éternellement de sa vie divine vécut temporairement de la vie humaine, et Celui qui jamais éternellement n’avait été que Dieu sera éternellement à jamais encore homme, tant l’amour de l’homme a ravi Dieu et l’a tiré à l’extase ! » (Traité de l’Amour de Dieu, X, 17).
Un prêtre unique, donc, car un seul est à la fois Dieu et homme.
Et nous alors ? Qui sommes-nous ?
Nous sommes « des prêtres » au pluriel, et des prêtres de Jésus Christ ». Nous ne sommes ni des prêtres « païens », comme on en trouve pratiquement partout dans l’histoire de l’humanité, ni des prêtres de l’Ancien Testament issus d’une tribu à part. Nous sommes prêtres de Jésus Christ.
Un seul prêtre, Jésus Christ
Nous sommes plusieurs (nous existons au pluriel), pour que l’unique Prêtre puisse être présent dans le temps et dans l’espace, à travers les siècles, et à travers les continents. Nous sommes les représentants de Jésus Christ Prêtre, rendus capables, comme disent les textes de l’Église, « d’agir au nom du Christ Tête ».
Nous sommes, par pur choix de sa part, les « amis » de Jésus et, avec lui, serviteurs de nos sœurs et frères humains, « des intendants des mystères de Dieu » (1 Co 4,1).
Nous sommes les serviteurs de l’Alliance que Jésus Christ est venu nouer avec son peuple. Nous préparons le mariage et nous nous effaçons, joyeux d’être les amis de l’Époux, comme Jean Baptiste (Jn 3, 28-30).
Nous ne sommes pas prêtres pour nous-mêmes : une ordination « au titre du patrimoine » est une aberration. Nous sommes prêtres pour les autres. Les « pouvoirs » qui nous sont donnés ne sont pas pour nous : nous recevons d’un autre prêtre le pardon ou l’onction des malades, nous célébrons l’Eucharistie « pour la gloire de Dieu et le salut du monde ».
Prêtres de Jésus Christ, nous sommes liés à lui par un amour d’amitié, sans lequel nous ne serions rien et notre ministère serait stérile. En lui et par lui, nous sommes liés à nos frères prêtres et diacres et à notre évêque. Les uns et les autres, nous sommes « ordonnés à.. », « ordonnés pour… », donnés, à l’exemple de Celui qui est venu pour servir et donner sa vie.
Nous sommes, par pur choix de sa part, les « amis » de Jésus et, avec lui, serviteurs de nos sœurs et frères humains, « des intendants des mystères de Dieu » (1 Co 4,1).
Nous sommes les serviteurs de l’Alliance que Jésus Christ est venu nouer avec son peuple. Nous préparons le mariage et nous nous effaçons, joyeux d’être les amis de l’Époux, comme Jean Baptiste (Jn 3, 28-30).
Nous ne sommes pas prêtres pour nous-mêmes : une ordination « au titre du patrimoine » est une aberration. Nous sommes prêtres pour les autres. Les « pouvoirs » qui nous sont donnés ne sont pas pour nous : nous recevons d’un autre prêtre le pardon ou l’onction des malades, nous célébrons l’Eucharistie « pour la gloire de Dieu et le salut du monde ».
Prêtres de Jésus Christ, nous sommes liés à lui par un amour d’amitié, sans lequel nous ne serions rien et notre ministère serait stérile. En lui et par lui, nous sommes liés à nos frères prêtres et diacres et à notre évêque. Les uns et les autres, nous sommes « ordonnés à.. », « ordonnés pour… », donnés, à l’exemple de Celui qui est venu pour servir et donner sa vie.
François Corrignan, chanoine du chapitre, délégué diocésain à la vie consacrée.