La Bonne Nouvelle que nous découvrons dans les Saints Évangiles est traversée par le florilège des miracles effectués par le Christ qui n’a cessé d’accueillir les hommes de son temps, de guérir leurs corps et leurs esprits brisés. Il redresse l’homme blessé par le mal et le péché et leurs conséquences. Il le sauve en lui accordant le Pardon et la joie de vivre.
En faisant miséricorde, Jésus révèle le visage empreint de tendresse de Dieu.
« Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jn 14, 9).
L’histoire de la Révélation est un dévoilement progressif de cette tendresse de Dieu pour tout homme. Il a voulu « devenir en tout semblable à ses frères » (He 2, 17) afin d’expérimenter Lui-même la misère de ceux qu’il venait sauver. Quel Dieu plus que le nôtre peut nous sauver, Lui qui a voulu partager la même chair et le même
sang, les mêmes joies et les mêmes souffrances que nous ?
En cette Année Sainte de la Miséricorde, l’Église nous invite, à la suite des disciples, à nous laisser rejoindre par ce Dieu qui désire tant être proche de ceux qui ont le plus besoin de son Pardon. Si le monde est la « maison commune », l’église jubilaire est, d’une manière visible, la maison de la miséricorde. Je vous convie à vous y rendre en pèlerinage et à y vivre le sacrement de la réconciliation, porte d’entrée de la Miséricorde de Dieu qui déborde de tendresse devant l’homme qui s’approche de Lui avec un esprit contrit et un cœur débordant d’amour, en vérité et en toute confiance. Puisse cette démarche vous faire expérimenter d’une manière unique la joie de la conversion.
L’exemple de Dieu élargit peu à peu les cœurs humains aux dimensions de Dieu. « Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père » (Jn 14, 12). Dans cette démarche jubilaire, le Pape François nous invite également à témoigner de cet amour de Dieu avec foi autour de nous en portant une attention toute particulière à la réalisation des œuvres de miséricorde qui sont décrites dans ce livret. Celles-ci sont le ciment de l’évangélisation et de la conversion du monde qui a ardemment besoin d’expérimenter la Miséricorde de Dieu. En cette année jubilaire, je vous invite également à entrer dans la joie de l’évangélisation : « il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion . » (Lc 15, 7).
Puisse, la grâce de ce jubilé, transformer le cœur et la vie de chacun des baptisés de nos communautés paroissiales et religieuses, des plus démunis d’entre nous, hospitalisés, souffrants de la faim et de la guerre, ou prisonniers, et rayonner sur le monde.
A tous, je souhaite une belle et sainte année de la Miséricorde.
† Raymond Centène, Évêque de Vannes.