Thérèse témoigne.
« Au départ, « on se croit fort(e), bien aidé(e), entouré(e). Et puis on est pris par les démarches ; l’entourage nous rassure : « tu vas être fatiguée mais après ça va aller ! Il faut repartir, secoue-toi maintenant ! ». On sent bien qu’on ne doit pas montrer sa peine longtemps…Il y a également une forme de déni : tout n’était qu’un rêve, il va revenir… Quelques mois plus tard, on cherche son conjoint dans le lit, à la place qui était la sienne. Non, il n’est plus là, il ne reviendra jamais. On ressasse la fin de vie, la faute des docteurs, avec parfois de la culpabilité : ai-je fait ce qu’il fallait pour être à son écoute, pour l’accompagner ? ».
Comment guérir ?
Pour Thérèse, tant que la souffrance n’a pas été dite, il est très dur d’avancer… « Pour moi, le rebond s’est produit lorsque j’ai rencontré deux personnes d’Espérance et Vie. Je me suis dit : « tu ne vas quand même pas baisser les bras parce que tu es seule maintenant ? ». Et pour continuer à porter seule ce que nous portions à deux, c’est comme si j’avais reçu une force ! Espérance et Vie a consolidé cette force d’aller de l’avant ».