O Anna, Mamm Mari, ha galon ni ho ped, doh peb droug gouarnet ni, groeit ma vem oll salvet.
O Anne, Mère de Marie, de tout coeur, nous te prions, garde-nous de tout mal, donne-nous le salut.
O Rouanez Karet en Arvor, o mamm lan a drue, ar en douar, ar er mor, gouarnet ho pugale !
O Reine aimée de l’Arvor, ô mère pleine de bonté, sur terre et sur mer, garde tes enfants !
Intron Santez Anna, diskoeit d’ho pugale, diskoeit ‘vel d’o zadoù duster ha karantez, ar ho pobl lan a feiz daet amañ a vostad, Strewit get largantez ho Krasoù, o Mamm vat.
Madame Sainte Anne, montrez à vos enfants, montrez comme à leurs pères, douceur et amour, sur votre peuple plein de foi venu ici nombreux, répandez avec largesse vos grâces, ô Bonne Mère.
C’est avec une ferveur et une joie retrouvées que de nombreux pèlerins sont venus, cette année 2022, chanter Madame Sainte Anne et implorer la patronne des bretons : « Sainte Anne, mère de Marie, conduis nous vers Jésus. »
Dès le 25 juillet au soir, une veillée aux flambeaux précédée d’une messe de vigile s’est déroulée au sanctuaire, renouvelant l’appel à la prière pour la paix et la réconciliation en Ukraine et dans le monde.
Monseigneur Habert, évêque de Bayeux-Lisieux présidait la veillée. Il a exhorté les fidèles à retrouver la joie du chrétien, à l’image de Yvon Nicolazic. Au récit des paroles de celui-ci lors de la première apparition : » un grand flambeau de cire que tenait une main, là au-dessus de la pièce. Cette lumière, je l’ai reçue bien des fois depuis… je me sentais en paix, dans la main du Seigneur », Monseigneur Habert commentera : « le ciel se manifeste par le flambeau de la lumière, signe du Christ Ressuscité. La joie est un don du Saint-Esprit… Lorsque le Seigneur vient frapper à la porte de notre coeur et de notre vie, Il nous donne sa joie, pas la joie de l’insouciance, mais une joie profonde.«
Puis, en une lente procession, la statue de sainte Anne passe dans la foule. « Je suis la mère de Marie, je vous le dis, n’ayez pas peur. Suivez les pas de Jésus-Christ, ayez donc foi dans le Seigneur ».
La procession des fidèles est ensuite ouverte par les enfants, portant une fleur qu’ils déposeront sur le cénotaphe (monument funéraire qui ne contient pas de corps, élevé à la mémoire d’une personne ou d’un groupe de personnes), derrière le mémorial. Tous redisent cet extrait de l’acte de consécration de l’Ukraine et la Russie au Coeur Immaculé de Marie, formulé par le pape François :
Reçois, ô Mère, notre supplique.
Toi, étoile de la mer, ne nous laisse pas sombrer dans la tempête de la guerre.
Toi, arche de la nouvelle alliance, inspire des projets et des voies de réconciliation.
Toi, « terre du Ciel », ramène la concorde de Dieu dans le monde.
Eteins la haine, apaise la engeance, enseigne-nous le pardon.
Libère-nous de la guerre, préserve le monde de la menace nucléaire.
Reine du Rosaire, réveille en nous le besoin de prier et d’aimer.
Reine de la famille humaine, montre aux peuples la voie de la fraternité.
Reine de la paix, obtiens la paix pour le monde.
Les évêques déposent des fleurs sur le cénotaphe, signifiant ainsi leur désir de paix.
La veillée s’est achevé par une nuit d’adoration dans la basilique.
Messe pontificale du Grand Pardon
« Sainte Anne ô bonne mère, vers toi montent nos chants,
Entends notre prière et bénis tes enfants.«
Réunissant un peu plus de personnes que l’année dernière, la messe du Grand Pardon s’est déroulée sous un ciel clément.
Monseigneur Habert a proposé plusieurs points de méditation dans son homélie, en voici quelques extraits (homélie à retrouver en intégralité plus bas) :
« Le Royaume de Dieu à venir est déjà mystérieusement présent. Il n’est pas une espérance que nous ne pourrions jamais atteindre.«
« Le but de la vie chrétienne, c’est la rencontre avec Dieu, avec toutes les conséquences qu’elle induit. Et il nous faut redire avec force ce matin, que cette rencontre, elle est possible, et que fondamentalement elle est une joie, une bénédiction, un émerveillement. Le message de Sainte Anne d’Auray nous le dit avec force : ce sont les signes joyeux de cette présence qu’éprouve lui-même Yvon Nicolazic, et qui vont l’encourager. »
« Frères et sœurs ne perdons jamais cette joie initiale ».
Écoutez l’interview de Monseigneur Habert au micro de RCF Sud Bretagne :
Écoutez le père Gwénaël Maurey :