« Avec la fête de l’Épiphanie, le chrétien accueille la lumière qui se dégage de la personne du Christ. Il s’agit d’une lumière sur l’identité profonde de Jésus, sur sa divinité ; une lumière qui se dégage de lui par-delà le voile de la chair et qui le rend perceptible dans son mystère de Fils de Dieu. Et c’est aussi, comme par réflexion, une lumière jetée sur la vie des hommes, sur le sens de leur vie, une lumière à même de leur permettre de se repérer et de s’orienter dans l’existence.
Comment pourrait-il en être autrement ? Serait-il vraiment possible de confesser la divinité de Jésus sans avoir été illuminé par Lui ? C’est l’expérience personnelle de la résurrection de Jésus qui permettra à Paul d’accéder à la foi en sa divinité. Il en est de même pour nos contemporains. Comment souhaiter voir venir à Jésus ces « nations » si bien représentées par ces sages venus de l’Est – ces « rois-mages »-, sans qu’une étoile brille dans le ciel de leur vie ? Comment désirer voir nos contemporains accueillir le Christ comme leur Sauveur, sans scruter l’obscurité de leur vie ? Il se peut que, selon la Sagesse de Dieu, nous soyons cette étoile, ou même simplement celui qui se contentera de la faire remarquer.
Pour cela, il est bon de renouer avec notre propre quête, de reprendre nos habits de pèlerins pour refaire l’itinéraire de notre dialogue avec ce Dieu que nous confessons et qui se dévoile dans le désir des cœurs en recherche de lumière. Nous laissant éclairer nous-mêmes, nous en serons plus lumineux pour ceux sur la route desquels le Seigneur nous place. »
Père Pierre Brun-LeGouest