Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19, 28-40
En ce temps-là, Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem. Lorsqu’il approcha de Bethphagé et de
Béthanie, près de l’endroit appelé mont des Oliviers, il envoya deux de ses disciples, en disant : « Allez à ce village d’en face. À l’entrée, vous trouverez un petit âne attaché, sur lequel personne ne s’est encore assis. Détachez-le et amenez-le. Si l’on vous demande : ‘Pourquoi le détachez-vous ?’ vous répondrez : ‘Parce que le Seigneur en a besoin.’ Les envoyés partirent et trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit. Alors qu’ils détachaient le petit âne, ses maîtres leur demandèrent : « Pourquoi détachez-vous l’âne ? » Ils répondirent: « Parce que le Seigneur en a besoin. » Ils amenèrent l’âne auprès de Jésus, jetèrent leurs manteaux dessus, et y firent monter Jésus. À mesure que Jésus avançait, les gens étendaient leurs manteaux sur le chemin. Alors que déjà Jésus approchait de la descente du mont des Oliviers, toute la foule des disciples, remplie de joie, se mit à louer Dieu à pleine voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus, et ils disaient : «Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur. Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux ! ». Quelques pharisiens, qui se trouvaient dans la foule, dirent à Jésus : « Maître, réprimande tes disciples ! »Mais il prit la parole en disant : « Je vous le dis : si eux se taisent, les pierres crieront. »

Entrée du Christ à Jérusalem, Charles Le Brun,
musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne
POUR APPROFONDIR
L’évangile de la Passion selon saint Luc est lu ce dimanche.
Ce vendredi saint, l’évangile selon saint Jean qui sera lu pour l’office de la Passion, est bien une des clefs de lecture de l’encyclique du pape sur la spiritualité du Cœur de Jésus.
Prenons le temps de méditer ces textes de la Passion dans les quatre évangiles. Prenons le temps de contempler le Cœur du Christ en Croix d’où est « sorti du sang et de l’eau ».
Écoutons le pape François dans son encyclique Dilexit nos :
DN 96. Un côté transpercé, une fontaine ouverte, un esprit de
grâce et de prière. Les premiers chrétiens ont inévitablement vu
cette promesse s’accomplir dans le côté transpercé du Christ,
la source d’où jaillit la vie nouvelle. /…/ Nous contemplons son
côté ouvert d’où jaillit l’eau de l’Esprit : « Un des soldats, de sa
lance, lui perça le côté et il sortit aussitôt du sang et de l’eau »
(Jn 19, 34). L’évangéliste ajoute ensuite : « Ils regarderont celui
qu’ils ont transpercé » (Jn 19, 37). Il reprend ainsi l’annonce
du prophète qui promettait au peuple une source ouverte
à Jérusalem lorsqu’ils regarderaient celui qu’ils auraient
transpercé (cf. Za 12, 10). La source ouverte, c’est le côté blessé
de Jésus-Christ.
PRIÈRE
Psaume 41(42) 2-6
Comme un cerf altéré cherche l’eau vive,
ainsi mon âme te cherche toi, mon Dieu.
Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant ;
quand pourrai-je m’avancer, paraître face à Dieu ?
Je n’ai d’autre pain que mes larmes, le jour, la nuit,
moi qui chaque jour entends dire :
« Où est-il ton Dieu ? »
Je me souviens, et mon âme déborde :
en ce temps-là, je franchissais les portails !
Je conduisais vers la maison de mon Dieu
la multitude en fête,
parmi les cris de joie et les actions de grâce.
Pourquoi te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi ?
Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce :
il est mon sauveur et mon Dieu !