Devenir « leader chrétien » ou la soif de la mission

C’est encore plein du feu des JMJ qu’une cinquantaine d’étudiants et missionnaires des MEMO se sont retrouvés samedi 7 octobre à Lorient. Cet « après-JMJ », proposés également à ceux qui n’ont pu s’y rendre, invitait à ne pas en rester aux souvenirs, certes très présents, mais à réfléchir ensemble à une suite à donner.

M. Charles Préaux

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A l’initiative du père Antoine le Garo, organisateur des JMJ pour les majeurs du diocèse, une formation intitulée « former et accompagner des jeunes leaders chrétiens » a été proposée par M. Charles Préaux, professeur d’université à la retraite et fondateur-dirigeant de plusieurs écoles dans la cybersécurité et le numérique, qui a monté de nombreux projets chrétiens.

Sel de la Terre, lumière pour le monde

« Cette journée est la suite logique des JMJ, et de la catéchèse du pape qui a dit aux jeunes « vous êtes le sel de la terre, la lumière du monde », explique le père Antoine. « Il faut maintenant atterrir. Nous avions un super groupe aux JMJ ! On peut aller plus loin avec eux, attirer les chrétiens par des oeuvres. »

« Les jeunes sont venus avec une motivation incroyable ! » ajoute Charles Préaux. « C’était beau de voir les sourires et le bonheur sur les visages. »

Après un « brainstorming » qui a permis de faire émerger 18 actions possibles, certaines très concrètes, d’autres beaucoup plus larges ou complexes, un topo a été présenté : Leadership (magnanimité et humilité), bien commun, projets d’église de A à Z. Les participants ont ensuite retenu 9 chantiers, issus de leur vécu (parfois dans d’autres diocèses), de leurs charismes, ou touchant des domaines qu’ils aiment. La motivation est généreuse, mais c’est aussi pour eux-mêmes que certains jeunes souhaitent organiser des actions : en témoignent ceux qui, n’ayant pu participer aux JMJ, veulent pouvoir vivre eux aussi ce que les autres ont raconté du séjour au Portugal !

Les 9 chantiers retenus

  1. Monter un patronage  (sur une expérience forte de conversion vécue dans un autre diocèse)
  2. Monter un festival catholique pour les jeunes de notre diocèse  (pour faire vivre à d’autres la transformation et le feu vécus aux JMJ par le chant, la musique, les témoignages)
  3. Organiser des camps pour former la jeunesse chrétienne  
  4. Faire des maraudes  
  5. Communiquer sur le pèlerinage MEMO à Rome ( en février) au-delà des « habitués » 
  6. Organiser un  pèlerinage étudiants à pied et chez l’habitant vers Ste Anne d’Auray. 
  7. Organiser une comédie musicale dans une paroisse 
  8. Evangéliser par le travail de la terre et la permaculture à Ste Anne d’Auray 
  9. Créer un groupe de louanges pour les étudiants (permettre à d’autres de vivre l’expérience du feu intérieur) 

Faisabilité, validation, les étapes des projets

Une étude d’opportunité a ensuite été réalisée par petits groupes : « quand on monte un projet, il faut en établir la faisabilité pour ensuite pouvoir le présenter à l’évêque ou au prêtre concerné« , explique Charles Préaux. « Il s’agit d’exprimer l’intuition du projet, puis la vision de l’action dans un cadre plus large, d’examiner les conditions de réussite, et enfin de dresser les étapes structurantes. » En fin d’après-midi les 9 projets étaient aboutis, et une présentation générale a permis de prendre la mesure des actions à mettre en oeuvre. L’étape suivante ? Faire valider les propositions par les responsables concernés pour l’envoi en mission !

Mettre le feu dans le diocèse !

« Je salue l’initiative du père Antoine le Garo, qui a eu l’intuition de capter cette vraie force pour l’Église que sont ces jeunes de 20 ans« , continue l’expert en gestion de projets. Pour lui et pour le père Antoine, les jmjistes sont revenus avec, dans le coeur, une logique de projets d’Église telle que le pape François l’a encouragée. La soif de donner et d’évangéliser qu’ils manifestent est forte. Et le fait que ces projets ne soient pas des projets sociaux mais authentiquement chrétiens est marquant : « Cela témoigne d’un enracinement spirituel très fort : on peut mettre le feu dans le diocèse avec ça ! » « J’ai passé une journée extraordinaire, ils m’ont beaucoup appris ! » conclut le formateur.

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