Pendant trois jours, du 1er au 3 octobre, les villes de Toulouse, La Rochelle, Lille, Lyon, Marseille, Strasbourg, Besançon, Bruxelles, Rennes et Orléans ont accueillis simultanément plus de 17000 fidèles, 2400 bénévoles, 1500 prêtres.
A Rennes, ce sont près de 3000 personnes qui sont venues de 11 diocèses du Grand Ouest (Quimper et Léon, St-Brieuc-Tréguier, Vannes, Rennes, Laval, Le Mans, Angers, Nantes, Séez, Bayeux-Lisieux, Coutances-Avranches). Plusieurs centaines de stands, ateliers et tables rondes, ont été proposées, par plus de 48 communautés, mouvements, associations ou services d’Eglise. Retrouvez le programme
Rechargez les batteries !
L’objectif ? « Rechargez les batteries », c’est le thème du Congrès 2021 ! « Nous voulions permettre, l’espace d’une journée ou d’un week-end, à de nombreux acteurs engagés autour de leur paroisse, convaincus de l’urgence missionnaire, de se retrouver pour se former, pour louer le seigneur, pour prier ensemble, et repartir ensuite sur le terrain missionnaire« , nous dit Arnaud Bouthéon, co-fondateur du Congrès Mission avec Raphaël Cornu-Thénard (Anuncio)et d’autres associations.
Une spiritualité de la communion
C’est ainsi qu’est né le Congrès Mission, il y a 5 ans : « un groupe de laïcs baptisés, aimant l’Eglise, a porté dans la prière et de façon concrète, le besoin de vivre ce que saint Jean-Paul II appelait la « spiritualité de la communion » », explique le co-fondateur du Congrès. Fort de son succès – « Nous rendons grâce car nous sommes là 5 ans après et ça prend de l’ampleur » – le congrès reste une oeuvre inspirée : « c’est l’Esprit-Saint qui pilote, la fécondité du congrès appartient au Seigneur, lui seul voit ce qu’il se passe dans les coeurs« .
Pourquoi ça marche ?
Une histoire d’amitié, un sens de l’urgence missionnaire, des forces vives
Là est peut-être la clé de la réussite : une humilité des organisateurs – « cela n’appartient à personne, il n’y a pas de starification, c’est une histoire de réseau et d’amitié« , et un sens aigu de l’urgence missionnaire, qui pousse à tout mettre en oeuvre pour « évangéliser notre pays qui a soif« . Pour cela, l’équipe des organisateurs du congrès s’appuie sur les forces vives prêtes à se rendre disponibles, et s’adapte : « Il y a beaucoup de jeunes qui sont d’un grand dynamisme, et on se laisse conduire selon ce qu’on perçoit du terrain. »
Une organisation qualitative : « L’Eglise ne peut pas faire du cheap »
Pour autant, il ne s’agit pas de proposer quelque chose de « cheap » : « vu la profondeur et la beauté du message évangélique, nous nous devons d’être professionnels, avoir cet esprit d’exigence liturgique pour célébrer la gloire du Seigneur, proposer une qualité d’organisation, technique, signalétique, etc…«
Un terrain favorable
C’est une véritable expérience d’unité dans l’Eglise qui se vit lors de ces journées. Et avec la délocalisation du Congrès dans les régions cette année, la dimension nationale a pris tout son sens. » Je crois que ça correspond à un vrai besoin » nous dit Arnaud Bouthéon. Les brebis ont soif.
Le congrès sera-t-il dorénavant délocalisé ?
« L’année prochaine on imagine un grand rassemblement à Paris. Ce sera comme un mouvement du cœur, diastole-systole« , explique Arnaud Bouthéon. « Une « contraction » à Paris en 2022 et une « dilatation » en régions en 2023« .
« Le phare c’est l’évangélisation, » nous dit ce féru d’images, « la bougie c’est ce qu’on fera d’une année sur l’autre, en fonction de nos relations avec les évêques, en fonction aussi de ce qu’on perçoit du terrain, de la motivation des équipes locales, et c’est le Saint-Esprit qui pilote. On est très ouvert à modifier les formats et se laisser conduire. » Que souffle l’Esprit !
Le prochain thème ?
« Le royaume de Dieu est proche, soyons les bâtisseurs de la civilisation de l’amour. » (Luc 10)
Au niveau diocésain
Sœur Agnès-Marie, coordinatrice du projet missionnaire diocésain Christus Vivit
Comment avez-vous préparé ce Congrès Mission ?
« Au niveau du diocèse, nous avons essayé de diffuser l’information au maximum de personnes, puisque le congrès est un évènement important pour l’évangélisation. Pour cela, nous avons formé un petit groupe de personnes–relais pour transmettre l’information dans les paroisses.
Cette année, nous avons de la chance que le congrès se déploie en régions, notamment à Rennes pour ce qui nous concerne, ce qui réduit les distances. Et je suis très contente d’avoir rencontré des prêtres de notre diocèse qui ont fait le déplacement, dont certains avec des groupes de paroissiens.
Comment vivez-vous ce Congrès ?
Vendredi, la journée des couples missionnaires a introduit le congrès : une très belle journée avec près de 200 participants. Le soir, nous avons vécu la veillée d’ouverture officielle du congrès. Il y a trois choses qu’on nous a dites concernant les objectifs de ce rassemblement et que je retiens :
Premièrement, le congrès nous donne des outils pour la mission, c’est-à-dire des expériences qui se vivent concrètement en paroisse. Et même si on ne peut pas participer à tous les ateliers, on peut revenir avec une ou deux expériences à mettre en place dans notre secteur, et c’est déjà très bien ! Il ne faut pas vouloir tout faire. L’expérience que j’ai du congrès de l’année dernière à Paris, c’est que l’Esprit-Saint m’a guidée dans les ateliers où je devais être, pour entendre ce que je devais entendre à ce moment-là !
La deuxième chose que je retiens, et c’est vrai je le vérifie depuis hier, le congrès est un moment privilégié de rencontres. Depuis hier le Seigneur met sur ma route des personnes qui me touchent par leur témoignage, par leur expérience. Nous vivons de profonds moments de communion fraternelle. On ne se sent pas seuls ! Nous sommes plus de 2000 personnes venues ici pour la mission !
Enfin, la troisième chose, ce congrès est pour nous une opportunité de renouveler notre relation personnelle avec le Seigneur. Cela nous booste dans notre foi en vivant des temps de louange, de prière, de partage de la Parole de Dieu, d’adoration eucharistique… Le Seigneur travaille les cœurs.
C’est vraiment un temps pour recharger ses batteries, et pour sortir. Les intervenants ont vraiment insisté sur ce point : sortir de nos cocons, de notre entre-soi, pour aller vers l’autre. »