En famille, en couple, … Nous vivons des conflits. Nous ne devons jamais les fuir, ou pire les nier. Nous devons exercer notre liberté pour choisir d’affronter ces conflits, pour dialoguer, pour pardonner… Jésus nous conduit sur le chemin du pardon ; il nous en donne le désir et le courage.
Le pardon
« Revêtez votre cœur de tendresse et de bonté, d’humilité, de douceur, de patience » (Col 3, 12)
Jésus nous révèle le vrai visage de Dieu son Père : un cœur brûlant d’amour qui nous aime et veut faire de nous ses enfants.
Les époux en particulier sont un signe prophétique de cet amour, pour leur entourage et plus largement !
Tendresse, bonté, humilité, douceur, patience… Si nous prenons le temps d’examiner un peu nos comportements, nos attitudes et nos pensées, nous prenons conscience de toutes les fois où un cœur dur et sec a pris le dessus, où une attitude orgueilleuse voire malveillante l’a emporté, ou encore une tendance à la colère, à l’impatience…
« Sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jn 15, 4)
Jésus nous invite à l’imiter, c’est-à-dire à adopter son regard : sur nous-mêmes et sur les autres, à commencer par notre époux, nos enfants, nos parents. Ce regard ne nous enferme pas et n’enferme pas l’autre dans ses limites, mais nous invite à oser avancer malgré notre faiblesse, malgré leurs faiblesses ; seul ce regard plein d’espérance peut faire naître le meilleur de nous-mêmes.
« Si votre cœur vous condamne, Dieu est plus grand que votre cœur » (1 Jn 3, 20)
Plongeons notre regard dans celui de Jésus pour y découvrir que nous sommes aimés d’un amour inconditionnel.
« Seigneur, combien de fois mon frère pourra-t-il pécher contre moi et devrai-je lui pardonner ? Irai-je jusqu’à sept fois ? ». Jésus lui dit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix-sept fois » (Mt 18, 21-22).
Ouvrons-nous à Sa miséricorde et Dieu déversera fidèlement et abondamment ses grâces dans nos cœurs ! Puisons dans son Cœur la tendresse, la bonté, la douceur, l’humilité et la patience. C’est pour nous un besoin vital.
« Le pardon est libération, délivrance, re-création. On ne dira jamais assez la nécessité du pardon. Il redonne joie et liberté à ceux qu’accablait le poids de leur culpabilité. Pardonner ne signifie ni l’oubli d’une faute, ni l’acquiescement à celle-ci. Mais c’est un geste de confiance à l’égard de l’autre, c’est un « oui » à notre frère, c’est le « oui » de notre mariage ». (Jean Delumeau, « Ce que je crois »)
Le fruit du pardon est un regard nouveau sur l’autre, qui l’aide à grandir.
« Par-dessus tout cela, qu’il y ait l’amour : c’est lui qui fait l’unité dans la perfection. Et que, dans vos cœurs, règne la paix du Christ à laquelle vous êtes appelés pour former en lui un seul corps. ». (Col 3, 14-15)