5e dimanche

ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST selon saint Jean
Dès l’aurore, [Jésus] retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été sur-prise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre. Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus.

Jean 8, 2-11

COMMENTAIRE
Dans ce texte d’Évangile, cette femme est allée vivre avec un homme qui n’est pas son mari. Certains veulent la punir. Jésus ne la condamne pas. Il fait prendre conscience à ces personnes qu’eux aussi commettent des fautes et qu’ils ne sont pas parfaits. Jésus, lui, est sans péché et pardonne à la femme, il lui redonne sa confiance par-delà la faute et la rend capable de ne plus recommencer.
En toute personne, il y a du bien et du mal et nous ne devons pas confondre une personne et son péché. Lorsque nous commet-tons un péché, nous devons penser que Jésus est prêt à pardonner notre faute comme il a pardonné à la femme pécheresse. Il fait grandir ce qui est bon en nous.

Est-ce qu’il m’arrive de juger les autres ?
Ai-je conscience que certaines paroles peuvent blesser ?

LAUDATO SI
« La conversion écologique requise pour créer un dynamisme de changement durable est aussi une conversion communautaire. (LS 219)
Cette conversion […] implique gratitude et gratuité, c’est-à-dire une reconnaissance du monde comme don reçu de l’amour du Père, ce qui a pour conséquence des attitudes gratuites de renoncement et des attitudes généreuses […]. Cette conversion implique aussi la conscience amoureuse de ne pas être déconnecté des autres créatures, de former avec les autres êtres de l’univers une belle communion universelle. Pour le croyant, le monde ne se contemple pas de l’extérieur mais de l’intérieur, en reconnaissant les liens par lesquels le Père nous a unis à tous les êtres. » (LS 220)

PRIÈRE
JÉSUS, J’AI CONFIANCE EN TOI

Nous aussi, nous voulons nous abandonner ô Seigneur, notre unique Sauveur.
Tu brûles du désir d’être aimé,
et celui qui se met en harmonie
avec les sentiments de ton cœur apprend à être le constructeur
de la nouvelle civilisation de l’amour. Un simple acte de confiance suffit à briser la barrière de l’obscurité et de la tristesse,
du doute et du désespoir.
Les rayons de ta miséricorde divine redonnent l’espérance à celui
qui se sent écrasé par le poids du péché. « Jésus, j’ai confiance en Toi ».

Cette semaine, je ne juge pas les paroles et les attitudes de l’autre afin de l’accueillir avec toute sa singularité.

Pourquoi les chrétiens écrivent-ils Pâques avec un S ?

La fête juive de Pessa’h qui signifie « passage » ou la Pâque juive, célèbre un événement central dans l’histoire et la foi d’Israël : l’Exode ou la sortie d’Égypte du peuple hébreu. Les chrétiens, eux, fêtent la résurrection du Christ qui a eu lieu au moment de la Pâque juive.
Les chrétiens ont reconnu dans la mort et la résurrection de Jésus l’accomplissement de ce que préfigurait la sortie d’Égypte : la libération du mal et de la mort, l’appel à la liberté et l’entrée dans la vie voulue et donnée par Dieu.
« La fête pascale de la communauté chrétienne commémore à la fois l’institution de l’ancienne et de la nouvelle alliance (nuit pascale) 1. » Ce qui expliquerait d’une certaine façon la forme plurielle du mot Pâques.

1 – K. Rahner, Petit dictionnaire de théologie catholique.


4e dimanche de Carême

ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST selon saint Luc
Jésus dit cette parabole : « Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : « Père, donne-moi la part de for-tune qui me revient. » Et le père leur partagea ses biens. Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre. Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. Alors il rentra en lui-même et se dit : « Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers. » Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit : « Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. » Mais le père dit à ses serviteurs : « Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. »

COMMENTAIRE
Le fils réclame son héritage, le dilapide, devient gardien de porcs : il est malheureux. Il se souvient du bonheur dans la maison paternelle et revient chez lui, honteux, pour y être serviteur. Son père, qui l’a laissé partir et l’attend malgré tout, court vers lui dès qu’il l’aperçoit. Sans lui faire de reproche, il l’embrasse et invite tout le monde à la fête. Il lui a tout pardonné. Nous ressemblons au fils lorsque nous pensons à nous avant de penser aux autres et à Dieu. Le père est Dieu il est toujours prêt à nous ac-cueillir et à nous pardonner. Le carême est un bon moment pour revenir vers Dieu qui nous attend, comme un père qui veut nous serrer dans ses bras.

Quel est mon rapport aux biens matériels ? Quelle est ma position vis à vis de la société de surconsommation ?

Cette semaine, je contrôle mes dépenses superflues (plaisir alimentaire superflu, jeu d’argent, consommation d’alcool, cigarettes, etc) au profit d’un don à une association caritative.

Pourquoi les prêtres sont-
ils vêtus de rose ce dimanche ?

Durant le carême, la couleur liturgique est le violet. Elle exprime la préparation, l’attente de la rencontre avec le Christ et la conversion.
Le quatrième dimanche de carême est appelé dimanche de la joie ou laetare. C’est une pause au milieu de la marche vers la joie de Pâques. Ce dimanche peut être célébré avec des ornements roses, combinaison du violet (pénitence) et du blanc (grandes fêtes). Le rose, teinte plus claire, marque l’adoucissement de la pénitence par la joie de la fête à venir
.

LAUDATO SI
« La spiritualité chrétienne propose une autre manière de comprendre la qualité de vie, et encourage un style de vie prophétique et contemplatif, capable d’aider à apprécier profondément les choses sans être obsédé par la consommation. » (LS, n°222)

Prière de Sainte Thérèse de Lisieux

Car je sais bien que cette multitude d’offenses N’est qu’une goutte d’eau dans un brasier ardent. Oui, j’ai besoin d’un cœur,
tout brûlant de tendresse
Qui reste mon appui, et sans aucun retour,
Qui aime tout en moi, et même ma faiblesse,
Et ne me quitte pas, ni la nuit ni le jour.
Non, je n’ai pu trouver, nulle autre créature
Qui m’aimât à ce point, et sans jamais mourir, Car il me faut un Dieu qui prenne ma nature, Qui devienne mon frère, et qui puisse souffrir. Je ne sais que trop bien que toutes nos justices N’ont devant ton regard, pas la moindre valeur, Et pour donner du prix à tous mes sacrifices, Oui, je veux les jeter jusqu’en ton divin cœur. Non, tu n’as pas trouvé créature sans tâche,
Au milieu des éclairs, tu nous donnas ta loi,
Et dans ton cœur sacré, Ô Jésus je me cache, Non, je ne tremble pas, car ma vertu c’est Toi.

Appel décisif 2022 : 45 catéchumènes appelés au baptême

« Me voici ! »

45 catéchumènes adultes ont été appelés au baptême au cours de la messe célébrée par Monseigneur Centène dans la basilique Sainte-Anne à Sainte Anne d’Auray, ce dimanche 6 mars. Ils seront baptisés au cours de la veillée pascale, le 16 avril prochain. (Témoignages vidéos ci-dessous)

Appel décisif – catéchumènes autour de Mgr Centène – 6 mars 2022

« La page d’Évangile que nous lisons aujourd’hui (Lc 4, 1-13) est une véritable catéchèse, non seulement pour les catéchumènes qui se préparent au baptême mais pour nous tous, baptisés. En effet, si nous avons été attentifs à l’Évangile, nous avons entendu que le récit qui nous est rapporté, l’évènement qui nous est décrit, se situe juste après le baptême de Jésus. Jésus a été tenté et les baptisés passés, présents et avenir, les catéchumènes, le seront aussi.

Cette catéchèse, admirablement construite, nous donne la synthèse des combats et des choix dans lesquels le peuple d’Israël a échoué dans le désert, les combats et les choix dans lesquels Jésus a été victorieux, les combats et les choix où chacun d’entre nous est attendu et doit se battre sans cesse. Le carême est un temps privilégié pour ce combat spirituel.

Essayons de voir toute l’actualité de ces tentations permanentes. Dans l’Évangile, il est dit qu’elles résument toutes les tentations qui peuvent exister. Ce sont les derniers mots de cet Évangile : « Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentations, le diable s’éloigna de Jésus jusqu’au moment fixé. »

La première tentation, c’est celle du pain.

C’est la tentation la plus banale, notre relation aux choses, notre envie de posséder, de manger, de satisfaire nos désirs, de nous enrichir. Tout cela est parfaitement normal, mais doit être maîtrisé, faute de quoi nos faims corporelles peuvent devenir nos maîtres et faire véritablement de nous des esclaves. Cette première tentation, ce pourrait être aussi de s’imaginer que l’homme pourrait aller au bout de ses désirs par le simple moyen des progrès techniques, par des situations, des organisations économiques ou politiques : « Que ses pierres deviennent du pain. » Mais la vraie vie de l’homme n’est pas là. Jésus répond au tentateur : « L’homme ne vit pas seulement de pain. »

Pendant ce carême, nous pourrions, à la suite de Jésus, et avec sa grâce, essayer de nous rassasier de l’essentiel, de la parole de Dieu, et de faire taire nos faims corporelles en maîtrisant nos envies, nos désirs, nos loisirs, pour nous adonner davantage à la prière.

Appel décisif 6 mars 2022 – prière avec les parrains

La deuxième tentation à laquelle est affronté Jésus, et qui vise aussi tous les baptisés, est la tentation du pouvoir.

« Si tu te prosternes devant moi, je te donnerai tout ce pouvoir et la gloire de ces royaumes, car cela m’appartient. » Cette deuxième tentation est beaucoup plus grave que la première. En effet, il ne s’agit plus de pervertir notre relation aux choses, mais véritablement de pervertir notre relation aux personnes, ne voir les autres que par rapport à soi-même, ne voir les autres que comme un objet possible de domination, de manipulation. Dominer, exercer le pouvoir, écraser. Mais pour faire cela, il faut d’abord accepter de se prosterner soi-même devant quelqu’un d’autre : « Si tu te prosternes devant moi, dit le diable, tout ce pouvoir, tous ces royaumes, je te les donnerai. » Il s’agit donc de se prosterner devant quelqu’un d’autre, au mépris de notre propre dignité. Celui qui prétend prendre la dignité des autres, qui la méprise, qui la bafoue, c’est donc déjà qu’il a perdu la sienne. Jésus Lui-même a été tenté par le diable d’être un roi des royaumes de la terre, en exerçant le pouvoir suivant les habitudes des puissants de ce monde. Plus tard, il dira à ses disciples : « Les grands de ce monde font peser leur pouvoir, qu’il n’en soit pas ainsi parmi vous, mais que celui qui veut être le plus grand devienne le serviteur de tous. » Pour dire le juste rapport entre les personnes, Jésus rappelle le premier commandement : « Tu te prosterneras devant Dieu seul et c’est Lui seul que tu adoreras. »

Pendant ce carême, frères et sœurs, essayons donc de retrouver la vérité de nos relations avec les autres en retrouvant le sens de l’adoration : « Tu te prosterneras devant Dieu seul et c’est Lui seul que tu adoreras. » Se situer humblement devant Dieu, c’est apprendre du même coup à servir les autres au lieu de les dominer. Adorer Dieu, c’est placer la clé de voute de toute vie sociale, de toute relation humaine, à sa véritable place.

Appel décisif – remise de l’écharpe – 6 mars 2022

La troisième tentation est sans doute la plus grave de toute car elle ne pervertit pas notre relation aux choses, elle ne pervertit pas notre relation aux autres, elle pervertit notre relation à Dieu lui-même :

Mettre Dieu en demeure de faire ce qui nous plait, mettre Dieu à l’épreuve, sommer Dieu de nous faire réussir les choses les plus folles, les choses les plus impensables,  et puis l’accuser de ne pas nous avoir aidés à le faire. « Si tu es Dieu, fais ceci, si tu existes, donne-moi cela. » C’est la tentation de provoquer Dieu, de le faire obéir à nos désirs, d’essayer de faire entrer Dieu dans nos plans, dans nos desseins, alors que c’est nous qui devons entrer dans le dessein de Dieu.

Frères et sœurs, puissions-nous, pendant ce carême, apprendre à nous décentrer de nous-mêmes pour nous tourner résolument vers Le Tout Autre, à nous décentrer de nous-même pour nous tourner vers Dieu, pour apprendre à faire Sa volonté et non la nôtre, parce que c’est Sa volonté qui nous libère, quand la nôtre ne fait que nous asservir.

Pour cela, nous avons besoin que le Seigneur nous donne part à Son Esprit. Pendant cette messe, demandons-Lui de nous l’accorder.« 

Homélie de Monseigneur Centène
Messe de l’Appel décisif des catéchumènes

En savoir plus sur la démarche de catéchuménat

Témoignages de conversion

Catéchèse de Monseigneur Centène

Galerie de photos

Clocher de la basilique et statue de Sainte Anne – sanctuaire de Sainte Anne d’Auray

Retrouver la joie d’être sauvés – #1 La joie de prier

La joie de prier ?

Le Carême nous invite à trouver davantage de temps pour la prière. Mais trouvons-nous vraiment notre joie à prier ?

Autel de Sainte Anne – Basilique de Sainte-Anne-D’Auray

Dans son Introduction à la prière, Romano Guardini affirme : « En général, l’homme n’aime pas prier. Il éprouve facilement à l’égard de la prière de l’ennui, de l’embarras, de la répugnance, et à proprement parler de l’hostilité. Tout le reste lui semble alors plus attirant et plus important.

Il dit qu’il n’a pas le temps, que ceci ou cela est urgent, et pourtant, dès qu’il abandonne la prière sous ce prétexte, il est capable de faire les choses les plus superflues.

Il faut que l’homme cesse de tromper Dieu et de se tromper lui-même. Il vaudrait bien mieux dire franchement : « Je ne veux pas prier », plutôt que de recourir à ces ruses. Il vaudrait bien mieux ne pas se retrancher derrière des excuses du genre de celle-ci « je suis trop fatigué », et déclarer froidement qu’on n’a pas envie de prier. »

La vraie joie est de trouver les ressources en nous de choisir de consacrer du temps à la prière, même si elle ne nous paraît pas fructueuse. La vraie joie est de vouloir passer du temps avec le Seigneur, même si nous ne ressentons rien. La vraie joie est d’accepter, même si mille autres possibilités nous attirent, de vaincre notre réticence naturelle pour demeurer, un temps, auprès du Seigneur. La vraie joie est d’être dans l’assurance que Dieu n’est jamais indifférent à nos combats et qu’il nous accorde sans cesse sa grâce, bien au-delà de nos espérances.

Par le père Georges-Henri Pérès,
directeur de publication de la revue Chrétiens en Morbihan

Le carême, une opportunité spirituelle !

Editorial du Père Philippe Le Bigot, vicaire général, paru dans Chrétiens en Morbihan du mois de mars 2022

Le carême est un temps privilégié pour faire l’expérience d’une renaissance spirituelle. Il nous invite à consacrer un moment à la méditation de la Parole de Dieu. Nous pouvons, par exemple, nous laisser enseigner par l’Évangile proposé à la messe de chaque jour : il nous propose une pédagogie de conversion durant ces 40 jours liturgiques.

Quel sens donner à notre jeûne ? Il nous dispose à accueillir l’Esprit dans notre vie. Très concrètement, l’Esprit nous parle à travers l’Écriture sainte. Et le jeûne nous dispose à cette écoute. L’abstinence, totale ou partielle, de nourriture est une pratique très ancienne : Adam était déjà invité au jeûne et a désobéi. Le jeûne était un élément important de la vie du peuple d’Israël. Le nouvel Israël a hérité de cette pratique : pendant les temps d’attente de l’Époux qu’est le Christ (Mt 9, 14-17 ; Mc 2, 18-22 ; Lc 5, 33-39), l’Église se met à jeûner, en particulier au cours du carême, dans l’attente de la résurrection. Dans la tradition patristique, le jeûne est une forme de tempérance qui atténue les passions. Et il ne peut se concevoir qu’en conjugaison avec une certaine disposition de cœur : on ne jeûne pas qu’avec le corps mais aussi avec l’esprit (Is 58, 6-12).

Quoi que nous fassions, faisons-le toujours avec joie !

Certes tous ne jeûnent pas de la même façon ; ce n’est pas la prescription stricte qui nous rapproche de Dieu (1 Co 8, 8) et aucune nourriture n’est considérée comme impure dans la vie ecclésiale, comme le rappelle Pierre dans sa vision (Ac 10, 11). Une chose est importante : notre jeûne, notre aumône et notre pardon doivent émaner de notre cœur, de notre générosité profonde. La joie du fidèle reste un indispensable critère, tant pour le jeûne que pour tous les autres exercices ascétiques (2 Co 9, 6-7). En fait, quoi que nous fassions, faisons-le toujours avec joie ; il faut donner avec générosité, de bon cœur.
Le carême ne peut s’entendre que dans la joie de la résurrection. En effet, « si nous avons mis notre espérance en Christ, pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes » (1 Co 15, 19). Cette disposition d’ouverture nous ouvre ainsi, peut-on dire, aux choses de Dieu. Elle nous ouvre à notre bonheur profond : notre béatitude qui est au Ciel. Oui, que ce temps de carême et les efforts que nous faisons, nous rappelle que nous somme faits pour le Ciel.

Prière & méditation

LA PRIÈRE DU MATIN
Du 7 mars – 13 avril sur RCF Sud Bretagne
Chaque jour de semaine à 8 h 45 un intervenant local différent proposera une lecture et une méditation suivie d’un temps de silence et de recueillement

LE CHEMIN DE CROIX
Du 15 mars au 13 avril
Tous les jours de semaine évocation des stations du chemin de croix sous 3 angles : spirituel, artistique et musical

RCF: 90;2 Vannes – 105;2 Josselin – 91.5 Ploermel – 87.8 Josselin – 102.8 Lorient – 104.5 Gourin/Le Faouët


Chaque semaine, retrouvez les méditations
« La joie d’être sauvés » proposées par
le Père Georges-Henri Pérès,
directeur de la publication Chrétiens en Morbihan.

Mercredi des cendres : la joie d’être sauvés
1ère semaine : la joie de prier
2ème semaine : la joie d’être pardonnés


ALLUMER UNE VEILLEUSE À DISTANCE, pour déposer aux pieds de Sainte Anne vos intentions de prière, pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer… Cliquez ici

Initiatives en paroisse

Du 27 février au 10 avril
Mois missionnaire dans le doyenné de Grand-Champ

Télécharger le programme


Samedi 5 mars : Journée mariale à Josselin


24 h de la Miséricorde à Sainte Anne d’Auray

Le sanctuaire de Sainte-Anne-d’Auray accueillera les reliques de sainte Faustine Kowalska les 19 et 20 mars.

Samedi 20 mars Veillée de prière à 20h30, avec la vénération des reliques de sainte Faustine, lecture d’extraits du « Petit journal » écrit par Faustine Kowalska, confessions. Les musiciens de l’Académie de Musique et d’Arts Sacrés feront entre des chants du répertoire du sanctuaire de Sainte-Anne-d’Auray : Vivez l’espérance –  Dieu riche en miséricorde – Dieu notre Père, amour et charité. Adoration toute la nuit.

Dimanche 20 mars :

  • 8h30, laudes (prière du matin).
  • 9h30 et 11h, messes dans la basilique (à 9h30, participation musicale de la Pré-Maîtrise de Sainte-Anne-d’Auray – Prix 2021 Liliane Bettencourt pour le chant choral – (Anne Thétio-Le Moigne, direction – Françoise Pasco et Mickaël Gaborieau, orgue).
  • 14h30, message de sainte Faustine.
  • 15h30, chapelet et à 16h, vêpres suivies d’une procession du Saint-Sacrement dans le cloître du XVIIe siècle.

COMMUNIQUEZ-NOUS TOUTES VOS INITIATIVES, ÉVÈNEMENTS, etc….


Messe des Cendres, messe dominicales, messe quotidienne, messe des Rameaux, Triduum pascal, …. Vous cherchez une messe ? Rendez-vous sur Messes.info ou consultez le site internet de votre secteur paroissial !

Retrouvez tous les horaires des célébrations sur www.messes.info

Carême 2022 : Retraites et haltes spirituelles

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Les retraites spirituelles dans le diocèse de Vannes

Du 28 février au 6 mars :
Penboc’h – Retraite en groupe selon les exercices spirituels

Du 28 février au 4 mars :
Penboc’h – Mes galères – Burn out, comment rebondir ?

Du 4 mars au 6 mars :
Penboc’h – Halte spirituelle – Stop ! Je me pose !

Du 5 mars au 6 mars :
Saint Gildas de Rhuys – Halte spirituelle – Entrer en Carême

Dimanche 6 mars :
Penboc’h – Halte fraternelle – Dimanche de la Fraternité

Du 7 mars au 11 mars :
Penboc’h – Choisis la vie – Renaître quand l’âge avance

MARDI 8 MARS

Mardi du désert organisé par le Verbe de Vie, à Ploërmel
Journée pour les femmes de 10h à 15h.
Eucharistie, Enseignement, Adoration, Repas, Louange, …

Télécharger le tract

Retraite de Carême dans la vie à Penboch’ :

Pendant 5 semaines, sans quitter ses activités quotidiennes, chaque personne se fixe chaque jour un temps de prière à partir de la Parole de Dieu (15 à 30 minutes).
Les retraitants se rencontrent à Penboc’h chaque mercredi en soirée, pour un temps de prière, d’enseignement et d’accompagnement personnel.

Mercredi 9 mars, 16 mars, 23 mars, 30 mars, 6 avril et 20 avril
En savoir plus sur le site

Du 14 mars au 18 mars :
Penboc’h – Retraite en groupe selon les exercices spirituels

Du 14 mars au 18 mars :
Penboc’h – Question de sens – La retraite professionnelle, un nouveau départ

14 mars :
Penboc’h – Halte spirituelle – Lundi désert

Du 18 mars au 20 mars :
Penboc’h – Week-end pour couples tous âges – Du temps pour nous

21 mars – 7 avril :
Penboc’h – Retraite individuelle selon les exercices spirituels – Dates et durées choisies

21 mars – 27 mars :
Penboc’h – Retraite – Le jardin de l’Incarnation

25 mars – 27 mars :
Sanctuaire de Josselin – Retraite de mi-Carême : avec Marie
de la Croix à la Joie !

25 mars – 27 mars :
Penboc’h – Halte spirituelle – Stop ! Je me pose !

26 mars :
Penboc’h – Un temps pour se poser en couple (matin)

27 mars/15 h 00 à l’abbaye de Timadeuc
Bréhan – Chemin de Croix
La communauté des Frères de Timadeuc, l’ensemble vocal Kreischoeur et Teddy Garbet à l’orgue vous invitent à partager le récit des stations du chemin de croix en alternance avec les chorals de la passion selon Saint Matthieu et Jean Sébastien Bach Libre participation

28 mars – 3 avril :
Penboc’h – Retraite – Se laisser rencontrer par le Christ

VENDREDI 8 AVRIL

Pause-mamans

de 10h à 15h avec les Frères de St-Jean au Prieuré Saint Jean-Paul II à Lorient. Participation libre.
Voir plus

3e dimanche de Carême

ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST selon saint Luc
Jésus disait encore cette parabole : « Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas. Il dit alors à son vigneron : “Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?” Mais le vigneron
lui répondit : “Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas. »
Luc, 13, 6-9

COMMENTAIRE
Dans cette parabole du figuier, le propriétaire du figuier est Dieu le Père et nous sommes les figuiers. Nous sommes invités à porter du fruit, de bonnes choses, même si nous n’y arrivons pas toujours. Cette parabole nous montre qu’il ne faut pas désespérer.
C’est Jésus, comme le vigneron pour le figuier, qui nous rend bon. En donnant sa vie pour nous, il nous sauve de la mort pour toujours, il nous fait porter un bon fruit pour les autres et pour Dieu.

Que dois-je abandonner dans ma vie pour porter du fruit ?

Cette semaine, je mets moins
d’écran dans mon quotidien (télévision, ordinateur, téléphone
portable, etc.) et je passe plus de
temps en famille ou avec mon entourage pour des activités, des
échanges, des promenades.

Pourquoi la mi-carême ?
Comme son nom l’indique, la mi-carême marque la moitié du carême, mais rien dans le calendrier liturgique n’indique cette mi-temps.
Alors pourquoi les crêpes et autres traditions culinaires festives viennent-elles agrémenter ce jour ? La logique du bon sens économique ! Le carême est un temps de jeûne
et les générations passées prenaient très au sérieux cet aspect particulier. Même les oeufs étaient interdits. Or les oeufs ne
se conservent guère plus de vingt jours, c’est-à-dire la moitié de
quarante. C’est pour ne pas perdre cette denrée précieuse, qu’on
l’utilisait sous toutes les formes possibles. Comme le mardi gras, la
mi-carême est un jour de carnaval.
Après quoi, on attend à nouveau vingt jours pour déguster, décorés
de joie pascale, les oeufs gardés en réserve.

LAUDATO SI
« Souvent on n’a pas une conscience claire des problèmes qui affectent particulièrement
les exclus. Ils sont la majeure partie
de la planète, des milliers de millions de personnes. […] Aujourd’hui, nous ne pouvons pas nous empêcher de reconnaître qu’une vraie approche écologique se transforme toujours en une approche sociale, qui doit intégrer la justice dans les discussions
sur l’environnement, pour écouter
tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres. » (LS, n°49)

PRIONS AVEC
SAINTE JEANNE JUGAN

Seigneur,
je n’ai pas le coeur fier ni le regard ambitieux ; je ne poursuis ni grands desseins, ni merveilles qui me dépassent.
Non, mais je tiens mon âme égale et silencieuse ; mon âme est en moi comme un enfant, comme un petit enfant contre sa mère.
Attends le Seigneur, Israël, maintenant et à jamais.
Psaume 130


2e dimanche de Carême

ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier. Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante. Voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie, apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem.
Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés. Ces derniers s’éloignaient de lui, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est bon que nous soyons ici ! Faisons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. »
Il ne savait pas ce qu’il disait. Pierre n’avait pas fini de parler, qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu’ils y pénétrèrent. Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! »
Luc, 9, 28b-35

COMMENTAIRE
Jésus emmène les apôtres prier, ils vont à l’écart. Là, Dieu se révèle en Jésus. La lumière éclatante montre qu’il est Dieu. Et c’est Dieu qui parle dans la nuée. C’est une invitation de Dieu à prier, à rester dans le silence, à l’écouter.

À quel moment m’est-il possible de prendre davantage de temps
pour prier, pour écouter le Seigneur ?

Cette semaine, je décide de ………………………..
pour laisser toute la place au Seigneur dans mes journées.

Pourquoi jeûne et poisson les vendredis de carême ?
L’Église invite ses fidèles à s’abstenir de viande les vendredis de carême et le mercredi des cendres (et de jeûner complètement d’un repas le Vendredi Saint).
Elle a plus largement toujours préconisé la consommation du poisson le vendredi par rapport à la viande… L’Église ne choisit pas n’importe quel jour de la semaine, mais celui associé à la mort du Christ sur la croix. Elle invite les catholiques à « faire maigre » ce jour-là, afin de s’associer à la souffrance du Seigneur
et se rapprocher de ce qui nourrit vraiment.
Cette tradition résume et illustre ainsi l’objectif du carême : préparer son coeur à Pâques en pratiquant l’ascèse qui nous libère de nos dépendances matérielles et nous unit à Dieu.

LAUDATO SI
« La paix intérieure des personnes tient, dans une large mesure, de la préservation de l’écologie et du bien commun, parce que, authentiquement vécue, elle se révèle dans un style de vie équilibré joint à une capacité
d’admiration qui mène à la profondeur de la vie. La nature est pleine de mots d’amour, mais comment pourrons-nous les
écouter au milieu du bruit constant […] ? » (LS n°225)

Prière du matin de Bx Charles de Foucauld

Mon Père, Je m’abandonne à toi,
fais de moi ce qu’il te plaira.
Quoi que tu fasses de moi, je te remercie.
Je suis prêt à tout, j’accepte tout.
Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures, je ne désire rien d’autre, mon Dieu.
Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon coeur, parce que je t’aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner,
de me remettre entre tes mains, sans mesure, avec une infinie confiance, car tu es mon Père.


1er dimanche de Carême

ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST selon saint Luc

En ce temps-là, après son baptême, Jésus, rempli d’Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain ; dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable. Il ne mangea rien […], et, quand ce temps fut écoulé, il eut faim. Le diable lui dit alors : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain. » Jésus répondit : « Il est écrit : L’homme ne vit pas seulement de pain. » Alors le diable l’emmena plus haut et lui montra en un instant tous les royaumes de la terre. Il lui dit : « Je te donnerai tout ce pouvoir et la gloire de ces royaumes […]. Toi donc, si tu te prosternes devant moi, tu auras tout cela. » Jésus lui répondit : « Il est écrit : C’est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, à lui seul tu rendras un culte. » Puis le diable le conduisit à Jérusalem, il le plaça au sommet du Temple et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, d’ici jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi, à ses anges, l’ordre de te garder ; Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. » Jésus lui fit cette réponse : « Il est dit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. »
Luc, 4,1-12

COMMENTAIRE
Cet évangile est lu au début du carême, quarante jours avant Pâques, comme les quarante jours de Jésus au désert, pendant lesquels il fut tenté par le diable. Pour ré-pondre à ces tentations, Jésus nous donne des paroles de vie :

• Ce n’est pas seulement de pain que l’homme doit vivre ;
• Tu te prosterneras devant le Seigneur ton Dieu et c’est lui seul que tu adoreras ;
• Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu.

Pendant le carême, nous sommes invités à vivre selon la Parole de Dieu, qui nous dit combien Dieu nous aime, et nous incite à être fidèles à Dieu en donnant de l’amour autour de nous.

Quelles sont les tentations qui me reviennent le plus souvent ?

Cette semaine, je repère et écarte de mon quotidien au moins une chose qui m’éloigne de la Parole de Dieu pour ouvrir mon cœur et mon esprit à tous ceux que je rencontre.

Pourquoi ne chante-t-on pas Alléluia pendant le carême ?

Alléluia signifie « louez le Seigneur », il renvoie à l’allégresse des fidèles. Comme le Gloria, l’Alléluia revêt un caractère festif, enjoué et ne peut donc pas être présent pendant le carême. Car l’objectif du carême est de regarder et de supprimer ce qui nous empêche d’avoir une relation authentique avec Dieu, par la prière, le jeûne et l’aumône. Nous pouvons alors nous réjouir à nouveau à Pâques : ce n’est pas seulement la résurrection du Christ que nous célébrons, mais notre propre renaissance dans l’Esprit.

LAUDATO SI
« Je crois que François [d’Assise] est
l’exemple par excellence de la protection de ce qui est faible et d’une écologie intégrale, vécue avec joie et authenticité. C’est le saint patron de tous ceux qui étudient et travaillent autour de l’écologie, aimé aussi par beaucoup de personnes qui ne sont pas chrétiennes. Il a manifesté une attention particulière envers la création de Dieu ainsi qu’envers les pauvres et les abandonnés. (LS 10) […] Chaque fois qu’il regardait le soleil, la lune ou les animaux même les plus petits, sa réaction était de chanter, en incorporant dans sa louange les autres créatures. […] Si nous nous sentons intimement unis à tout ce qui existe, la sobriété et le souci de protection jailliront spontanément. » (LS 11)

Prière du matin de Saint François d’Assise

Seigneur,
dans le silence de ce jour naissant,
je viens vous demander la paix,
la sagesse et la force.
Je veux regarder aujourd’hui le monde avec des yeux remplis d’amour ; être patient, compréhensif, doux et sage ;
voir vos enfants au-delà des apparences, comme vous les voyez vous-même, et ainsi, ne voir que le bien en chacun.
Fermez mes oreilles à toute calomnie, gardez ma langue de toute malveillance et que seules les pensées qui bénissent demeurent en mon esprit.
Que je sois si bienveillant et si joyeux que tous ceux qui m’approchent sentent votre puissance et votre présence.
Revêtez-moi de votre beauté, Seigneur, et qu’au long du jour je vous révèle.


Carême 2022 : Mercredi des Cendres

ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux. […]
Quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. […]
Quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. […]
Quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ; ton Père qui voit au plus secret te le rendra. »
Matthieu 6, 1-6. 16-18

COMMENTAIRE
Ce texte d’évangile aborde la manière de vivre comme des justes. Les actions faites pour Dieu doivent être réalisées devant lui et sans autre but que de lui plaire. Les bienfaits du carême prennent tout leur sens dans la discrétion, le silence et le secret du cœur.
La messe des Cendres est un moment privilégié pour vivre un temps en communauté. Ce jour-là, nous nous rappelons notre condition humaine et nous sommes appelés à la conversion.
Lorsque nous nous avançons pour recevoir les cendres sur notre front ou dans nos mains, nous nous reconnaissons tous membres d’une même famille : celle qui se met en marche derrière le Christ pour vivre les quarante jours du carême et célébrer le Christ ressuscité.
Cette expérience nous aide à découvrir Dieu Père et miséricordieux.

Quelle importance a pour moi le regard des autres par rapport au regard de Dieu ?


Qu’est-ce que le mardi gras et le mercredi des Cendres ?
Le mercredi des Cendres introduit le carême et, avec lui, la période de quarante jours marquée par le jeûne et l’abstinence qui conduit à la fête de Pâques. Pendant cette période, nous sommes invités à changer notre cœur, à nous laisser transformer, à nous convertir, à grandir dans l’amour de Dieu, à nous tourner vers Dieu et vers les autres.
Mais avant ce mois de retenue, il est de tradition de fêter mardi gras, jour d’abondance et de carnaval. Déjà les romains célébraient le réveil de la nature par des rites agraires. Ils marquaient ainsi la fin de l’hiver et le retour du printemps pour les cultures. De nos jours, on mange des crêpes ou tout autre des-sert, selon la tradition ancienne née de la nécessité, d’épuiser les réserves d’œufs et de produits gras que l’on ne pouvait pas manger pendant le temps du carême et qui risquaient de se perdre. Dans certains pays, les enfants déguisés vont de porte en porte pour récupérer des œufs.


Carême 2022 : Allons à l’essentiel !

Entretien avec Monseigneur Raymond Centène, Évêque de Vannes

Monseigneur Centène, à quoi sert le carême ?
Le carême nous offre un temps de conversion. Nous sommes invités à un renouvellement intérieur à la suite du Christ qui se rend au désert pendant quarante jours. Le nombre quarante fait référence aux quarante ans vécus au désert par le peuple hébreu en préparation de leur entrée dans la terre promise. Nous sommes, nous aussi, appelés à quitter la servitude que nous impose le péché, notre propre nature, pour nous préparer à entrer dans la terre promise, symbole du paradis auquel Dieu nous convie.

Nous sommes aimés de Dieu !

Comment vivre le carême ?
Pendant la messe du mercredi des cendres, premier jour du carême, le prêtre pose des cendres sur le front des fidèles.

Deux prières sont possibles pour accompagner son geste : « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras à la poussière » ou bien : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle ». Ces deux formules se complètent. La première nous aide à prendre conscience de notre fragilité, de notre finitude. Elle nous invite à une attitude d’humilité qui n’est pas une dépréciation de soi ou une auto-flagellation, mais un réalisme face à soi-même, face au monde qui nous entoure et face à Dieu.
Au cœur de notre vulnérabilité, nous sommes appelés à accueillir la Bonne Nouvelle : nous sommes aimés de Dieu qui veut nous sauver ! Au cœur même du réalisme de notre petitesse, nous découvrons la dynamique de l’amour de Dieu. Son salut se révèle au plus profond de nos misères.

Si Dieu nous sauve, pourquoi le carême semble-t-il être synonyme de tristesse, d’efforts, de privations ?
La conscience de notre fragilité nous révèle notre besoin de Dieu. En nous privant de nourriture, par exemple, nous reconnaissons que « l’homme ne vit pas seulement de pain, mais aussi de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Mt 4, 3-4), comme le dit Jésus à Satan qui vient le tenter au désert. Les privations du carême ont un but pédagogique : nous apprendre à ne pas compter sur nos propres forces, sur ce que nous pouvons prendre ou faire par nous-même, mais à nous appuyer sur ce qui nous est donné, à nous abandonner à la bonté de Dieu. Nous savons, dans l’espérance, que nos limites seront transcendées par l’amour infini de Dieu.
La dimension du besoin nous ouvre au partage : ce dont nous nous privons, c’est pour le donner aux autres, pas pour faire des économies.

Le carême est alors un temps de joie ?
Le carême est toujours joyeux car c’est un temps de conversion. Nous élaguons ce qui est secondaire pour nous tourner vers l’essentiel. Pour remplir un récipient, il faut le vider. De même, pour que nos vies puissent être remplies de l’amour de Dieu, il faut évacuer tout ce qui les parasite, les alourdit. Nous ne nous privons pas pour nous priver mais pour aller à l’essentiel ; c’est là que se trouve la vraie joie !
Se recentrer sur l’essentiel passe par un appel à privilégier l’intériorité : « Quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret. » (Mt 6, 6)

Après le carême vient Pâques, la résurrection…
Le carême nous prépare à Pâques, victoire de la vie sur la mort. La mort est dépassée, elle est vaincue par la vie car Dieu est le Vivant. La prière de l’Église, la liturgie, s’appuie sur le cycle de la nature pour nous faire entrer dans ce mystère et nourrir notre espérance. La grisaille de l’hiver, au début du carême, prépare l’explosion printanière de la vie dans la nature, au matin de Pâques.
Vivons ce temps de carême les uns avec les autres ! Toute âme qui s’élève élève le monde et chacun de nos efforts personnels va rejoindre les efforts de tous les autres pour créer une communion dans le bien. Ce livret pourra nous y aider.

Saint et joyeux carême !

Mercredi des Cendres
1er dimanche de Carême
2e dimanche de Carême
3e dimanche de Carême
4e dimanche de Carême
5e dimanche de Carême

Kitesurf et Prière en Bretagne au mois de mai 2022

Du jeudi 26 mai au 29 mai sur la Presqu’Ile de Quiberon, les frères de Saint Jean de Lorient organisent une 4 édition d’un week-end Kitesurf et prière (pour les pratiquants autonomes dans la pratique du Kitesurf).

Parrainée par le père René Luc de Cap Missio, cette retraite sera animée par le Père Vincent, Frère de Saint Jean à Lorient. Le programme sera rythmé autour du kitesurf, de messes, de topos, de temps de prière, et de témoignages.

Renseignements et réservations : 
06 61 59 27 97 // 06 84 83 39 32
Page Facebook Breizh Kite&Pray
breizhkitepray@gmail.com 
Equipe Kite and Pray Bretagne

Clôture des inscriptions le 31 mars 2022 !
Attention plus que 12 places disponibles …

Hébergement en pension complète à Saint Pierre Quiberon.



Mercredi des cendres : retrouver la joie d’être sauvés

Le Psaume 50, prière de pénitence, que l’Eglise offre à notre méditation au début de ce Carême est tout orienté vers la lumière de Pâques :

« Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché, Rends-moi la joie d’être sauvé. »

Ce psaume nous rappelle que le but du Carême, c’est de retrouver la joie, « la joie d’être sauvés ».

La vie passe si vite, qu’on peut se retrouver à la veille de Pâques sans jamais être vraiment « entré en Carême » : qui de nous ne s’est jamais laissé piéger de la sorte ? […]Aussi est-ce dès le Mercredi des Cendres qu’il faut se mettre en route, sans attendre d’illusoires « conditions favorables ».

Les meilleures conditions pour vivre pleinement le Carême sont celles qui nous sont offertes ici et maintenant. « C’est maintenant le moment favorable, c’est maintenant le jour du salut » (2Co, 6-2)). Aujourd’hui même, nous pouvons tous prendre quelques minutes pour présenter ce Carême au Seigneur : « Qu’attends-tu de moi Seigneur ? Que veux-tu que je fasse pendant ces quarante jours ? Comment désires-tu que je les vive ? Tu sais ma faiblesse : je compte sur toi ». Même si nous ne nous ne savons pas comment nous mettre en route, comment entrer en Carême, nous pouvons déjà commencer par confier au Seigneur notre désir de vivre pleinement le Carême. Dix, vingt, cent fois par jour, nous pouvons le supplier de nous prendre par la main pour nous entraîner sur le chemin de Pâques. Soyons sûrs qu’Il ne laissera pas cette demande sans réponse !

Au seuil de ce Carême, demandons-Lui de « faire tout » afin que nous puissions enfin retrouver « la joie d’être sauvés ».

Extrait de méditation – Christine Ponsard, Famille Chrétienne 15 février 1997

Psaume 50

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute,
purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché,
ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j’ai péché,
ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit. 
Ne me chasse pas loin de ta face,
ne me reprends pas ton esprit saint. 

Rends-moi la joie d’être sauvé ;
que l’esprit généreux me soutienne.
Seigneur, ouvre mes lèvres,
et ma bouche annoncera ta louange.

Vie consacrée, vies données

Un bouquet de portraits et témoignages à découvrir ou redécouvrir en ce 2 février, fête de la Présentation du Seigneur au temple. Rendons grâce à Dieu pour le grand don de la vie consacrée !

Témoignage de Frère Philippe Néri de la communauté des Frères de Saint-Jean à Lorient : à lire dans le journal diocésain Chrétiens en Morbihan de février.

Chrétiens et Handicap 56

Contact

Viviane Le Floch-Olivin, présidente
Maison du Diocèse – 55 Rue M  Tréhiou
CS 92241 – 56007 VANNES CEDEX
02.97.83.27.05
viviane.le.floch@orange.fr
chretiensethandicap56@gmail.com

PRESENTATION

Au sein de la Pastorale de la Santé, Chrétiens et Handicap 56 réunit les personnes en situation de handicap, les parents, amis, aidants, éducateurs, parfois membres de mouvements comme Foi et Lumière, …. ou d’associations comme La Belle Pote.

Le rôle de Chrétiens et Handicap 56 est de :

  • Promouvoir la vie sociale, spirituelle et religieuse des personnes handicapées,
  • Développer la connaissance et la sensibilisation sur le handicap,
  • Etre un lieu d’échange et de coordination entre les associations ou mouvements chrétiens.

PARTENARIAT

Chrétiens et Handicap 56 ET Comité d’Entente du Handicap Morbihan. Chrétiens et Handicap 56 est membre du Comité d’Entente du Handicap Morbihan (C.E.H.M) et participe aux réflexions et actions menées par ce groupe d’associations pour favoriser l’inclusion sociale et professionnelle des personnes en situation de handicap.

Chrétiens et Handicap 56 et l’O.C.H.   (Office Chrétiens des Personnes Handicapées) Chrétiens et Handicap 56 est en lien avec l’OCH pour organiser des conférences de formation et de sensibilisation, des rencontres de parents de personnes en situation de handicap.

REALISATIONS

Chrétiens et Handicap 56 met à votre disposition :

La tradition polonaise de l' »au-revoir » au petit Jésus de la crèche

En Pologne, les chants de Noël sont repris par tous au soir du 24 décembre, et jusqu’au 2 février, fête de la lumière (appelée aussi chez nous fête de la chandeleur), également fête de la Présentation de Jésus au temple. Petits et grands ont gravés dans leur mémoire les chants de Noël transmis de génération en génération, les « Kodely » en polonais, ces cantiques qui parlent des personnages de la crèche. Ils célèbrent ainsi la Nativité en propageant la joie et la paix de Noël, qui en chorale, qui en groupe itinérant en porte-à-porte pour quémander bonbons ou piécette, ou encore simplement en famille.

Crèche de Cracovie inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO ©Santonsoverblog

« Ces chants d’enfance réjouissent les coeurs, ils célèbrent les retrouvailles et permettent de s’imprégner de la joie de la Nativité« , explique Andrzej (à droite sur la photo ci-dessous), installé à Ploërmel depuis 30 ans. Il y en aurait des milliers, arrivés en Pologne au Moyen Âge sous forme d’hymnes religieux chantés en latin ou en tchèque, et devenus très populaires au 17ème siècle. « Ces chants font partie du patrimoine polonais, à tel point qu’ils sont repris jusque dans l’espace public en Pologne, aujourd’hui, sur beaucoup de chaînes de télévision« , précise Andrzej. « De nombreux artistes les interprètent« . Certains affirment même qu’aucun autre pays n’égale la Pologne à ce sujet…

Même Saint Jean-Paul II avait son chant de Noël préféré, une célèbre berceuse datant du XVIIe siècle « Oj Maluśki, Maluśki », dont il a lui-même écrit les dernières strophes en 1981, et qu’il a interprété ! (Lire l’article sur Aleteia)

Chants de Noël par la communauté polonaise – Messe de Ploërmel, 9 janvier 2022

Pour clôturer le temps de Noël, et avant de ranger la crèche, la communauté polonaise du secteur de Ploërmel est donc venue chanter en guise d’au-revoir au petit Jésus de la crèche ( un peu plus tôt dans le calendrier que de coutume) à la fin de la messe dominicale ce 9 janvier 2022. « Pour célébrer la Gloire de Dieu, et aussi un petit peu pour vous plaire« , introduira le père Krzysztof Ferenc, dans son français encore hésitant. Aumônier polonais de la communauté arrivé comme vicaire à Ploërmel en septembre, (Lire notre article) il est à l’initiative de ce projet.

Le petit choeur improvisé pour l’occasion, accompagné d’un violon, était emporté par la professeure de musique et cheffe de choeur vannetaise Malgorzata Pleyber au clavier : « J’ai trouvé très amusant de venir appuyer ce petit groupe. Nous avons répété juste avant la messe. Il y avait plusieurs familles avec leurs enfants. Ils ont chanté de bon coeur, c’était très joyeux et chaleureux ! » nous dit-elle.

Malgorzata Pleyber est en France depuis 30 ans. Elle enseigne la musique au conservatoire de Vannes, et y dirige l’ensemble polyphonique du conservatoire. Elle dirige également l’ensemble vocal « Nova Vocce » et le « choeur d’hommes de Vannes« , qui donnent fréquemment des concerts dans le diocèse. (En savoir plus sur les liens ci-dessus)

Ecoutez « Lulajże Jezuniu” (Dors petit Jésus), ci-dessous, interprété à l’église de Ploërmel le 9 janvier dernier :

Dors, Jésus

Dors, Jésus, ma petite perle,
Dors, mon petit amour.
Dors, petit Jésus, dors,
Et toi, Sa Mère, sèche ses larmes.

Ferme tes paupières que les larmes ont fatiguées,
Calme tes petites lèvres que les sanglots ont affaiblies,

Dors, Notre adorable petit ange
Dors reconnaissant au monde,
Petite Fleur

Dors, sympathique petite étoile
Dors, le plus beau soleil du monde

Nous voulons nous reposer avec toi là-bas au paradis
Nous t’aimerons ici sur terre

LULAJŻE JEZUNIU

Lulajże Jezuniu, moja perełko,
Lulaj ulubione me Pieścidełko.
Lulajże, Jezuniu, lulajże lulaj!
A Ty Go, Matulu w płaczu utulaj.

Zamknijże znużone płaczem powieczki,
Utulże zemdlone łkaniem wardżeczki.

Lulajże, piękniuchny nasz Aniołeczku.
Lulajże wdzięczniuchny świata Kwiateczku.

Lulajże, Różyczko najozdobniejsza,
Lulajże, Lilijko najprzyjemniejsza.

My z Tobą tam w niebie spocząć pragniemy,
Ciebie tu na ziemi, kochać będziemy

.

Pour tout contact de la communauté polonaise,
s’adresser au père Christophe Ferenc

Presbytère de Ploërmel
0297740705