Ordinations 18 juin 2023
En chemin vers le Jubilé sainte Anne : parés pour la 2e année !
Prêtres, diacres, laïcs en mission ecclésiale, religieux et religieuses, membres des services diocésains : environ 150 acteurs pastoraux ont participé à une pré-rentrée inédite. Au seuil de ce « mois de Marie », et plusieurs mois en amont de la traditionnelle rentrée de septembre, cette rencontre visait à mettre en perspective la deuxième année de préparation au grand Jubilé sainte Anne (2025), consacrée à la sainte Vierge.
Suite aux retours d’expérience du terrain, les doyens ont souhaité que l’année soit présentée « bien en amont », afin de s’approprier documents et outils et de mieux se projeter avec leurs équipes pastorales dans les propositions à mettre en oeuvre. En organisant cette rencontre dès le mois de mai, « nous espérons vous permettre d’intégrer dans vos choix pastoraux une partie des propositions qui vous sont faites aujourd’hui », a introduit le Père Philippe Le Bigot, vicaire général. « Fin mai, début juin, les équipes pastorales sont déjà à prévoir l’année suivante, confirme le Père Yves Carteau, curé-doyen de Guer-Malestroit, cette rencontre nous permet d’intégrer le projet de préparation au jubilé dans nos pastorales locales, à notre manière ».
En lien avec l’équipe épiscopale, un groupe de pilotage constitué d’une quinzaine de personnes – prêtres, laïcs, religieux – s’emploie à « mettre en musique toutes les propositions » pour nourrir la dynamique jubilaire et permettre à toutes les communautés chrétiennes d’entrer dans la démarche. Fruit des nombreuses rencontres avec les doyens, le conseil presbytéral, la Corref et plusieurs services pastoraux et mouvements, un dossier soigneusement préparé a été remis aux participants, désormais outillés pour préparer l’année à venir. La fête de l’Immaculée Conception, le 8 décembre 2023, lancera cette année de Marie.
Au-delà du calendrier et du programme évènementiel qui pourra être décliné dans les treize doyennés, le Père Philippe Le Bigot, vicaire général, a insisté auprès des divers acteurs sur le nécessaire approfondissement personnel. « L’intention est de proposer avec vous, là où vous êtes, quelque chose qui puisse s’intérioriser, qui nous invite à la conversion personnelle car nos communautés se convertissent dans la mesure où nous-mêmes nous convertissons. Donc dans ce dossier, des questions vont vous permettre de réfléchir personnellement et en petits groupes. Quelle place Marie occupe-t-elle dans notre prière personnelle et communautaire ? etc.».
Le déploiement du projet jubilaire vient renforcer la communion diocésaine, a souligné Le Père Jean-Yves le Saux, vicaire général. « L’intérêt d’un projet comme celui-ci est de proposer à l’ensemble des services de coopérer à toute une série d’activités en lien avec le Jubilé. Tous s’attachent à coopérer au bien du diocèse ».
Plusieurs services ont ensuite exposé leurs multiples initiatives et se tiennent désormais à la disposition des paroisses et communautés qui souhaiteraient s’en saisir.
« Sainte Anne, mère de Marie, conduis-nous à Jésus »
Tracé par Monseigneur Centène en septembre 2022, le chemin jubilaire conduira l’Eglise diocésaine au 400ème anniversaire des apparitions de sainte Anne à Yvon Nicolazic. Pour baliser l’année 2023-2024, Monseigneur Centène a posé trois points de repères : Marie, la vertu de la Foi et la figure de Pierre Le Gouvello de Keriolet (1602-1660).
« 2023-2024 : Marie, avec comme vertu théologale à approfondir la foi, comme nous approfondissons cette année l’espérance. Le lien entre sainte Anne et l’espérance est évident. Sainte Anne incarne le dernier fleuron de l’attente du peuple juif qui attendait la venue du Messie.
Avec Marie c’est la vertu de foi qui s’offre à nous. La foi, c’est-à-dire la confiance, la fidélité. Confiance à la parole de Dieu au jour de l’annonciation et puis fidélité jusqu’au pied de la croix à travers toutes les obscurités qui ont pu se manifester au cours de sa vie avec les épreuves qu’elle a rencontrées, nous les lisons tout au long de l’Evangile mais surtout au pied de la croix.
A sainte Anne et à l’Espérance, nous avons associé cette année Yvon Nicolazic, le voyant de sainte Anne. Parce qu’il était marqué par ce besoin d’espérance et parce qu’il est attaché bien évidemment à la personne de sainte Anne qui s’est manifestée à lui.
A la Foi et à Marie, nous associerons pour cette deuxième année de jubilé la personne de Keriolet. Pourquoi l’associons-nous à cette vertu de foi ? Tout simplement parce que cette foi, Pierre Le Gouvello de Keriolet l’a redécouverte. Keriolet est un converti. Donc c’est un thème à développer et le fait qu’il soit un converti nous pousse aussi sur les chemins de l’évangélisation et de la transmission de la foi.
Mais il y a un autre lien entre Keriolet et la vertu de foi. C’est cette petite fidélité dont il a su faire preuve tout au long de sa vie et dans les moments le plus troublés de son existence. Jésus dit dans l’Evangile à propos de la foi : « La foi, si vous en aviez comme un grain de sénevé (c’est-à-dire la plus petite des graines de plantes potagères), vous diriez à cette montagne de changer de place et elle le ferait, vous diriez à cet arbre d’aller se jeter dans la mer et il le ferait aussi ».
Keriolet a fait preuve tout au long de sa vie d’une petite fidélité, un engagement qu’il avait pris sur le lit de mort de sa mère qui lui a fait promettre de dire tous les jours un « je vous salue Marie ». Ce n’est pas grand-chose, un « je vous salue Marie ». C’est aussi petit qu’un grain de sénevé et nous savons qu’à Loudun alors qu’il assistait à un exorcisme, le diable lui a dit que c’est grâce à ce « je vous salue Marie », récité quotidiennement dans la fidélité et malgré tout ce qu’il avait pu faire de mal – nous connaissons la vie qu’il a menée, allant même jusqu’à menacer sa famille de se faire mahométan s’il n’héritait pas de l’ensemble de l’héritage familial – et bien malgré tout ça, grâce à ce petit « je vous salue Marie », petit grain de sénevé, petite manifestation de fidélité et de foi, Keriolet a été sauvé. Keriolet s’est converti. Keriolet est devenu un modèle ; lui qui était un contre-modèle pour ses contemporains a pu devenir pour eux un modèle et les édifier par sa vie et par sa mort.
Donc voilà les trois thématiques de cette année. Trois points de repère : Marie, la foi et le personnage de Keriolet.
Billet spi #10 : Vigile Pascale 2023
Avec la Vierge Marie, nous avons attendu, dans l’espérance, un signe de Jésus. Et ce soir, ce signe nous est donné, dans la nuit, la lumière a brillé. Les catéchumènes ont eux aussi attendu, tout particulièrement, depuis leur appel décisif par Monseigneur Centène le premier dimanche de carême, cette nuit au cours de laquelle ils vont recevoir cette lumière.
Les scrutins ont préparé leur âme à recevoir cette nouvelle vie, vie jaillissante du tombeau. La liturgie de la Parole nous prépare à recevoir cette bonne nouvelle de la Résurrection. Jésus accomplit l’Ancien Testament. Toute la Parole de Dieu parle de cet évènement hors du temps : le Christ a vaincu la mort, la lumière a resplendi : Alléluia.
La peuple d’Israël découvre enfin son Sauveur, la lumière est pour tous, de même que le soleil brille en chassant les ténèbres de la nuit. La lumière divine brille de ses mille feux et éclaire toutes les nations.
Les catéchumènes vont être baptisés dans l’eau. Cette eau est l’eau vive de la Samaritaine qui abreuve tous les cœurs. Cette eau est signe de cette vie donnée par Dieu. Par le baptême, nous sommes plongés dans la mort avec Jésus, mais nous ressuscitons avec lui. La mort ne nous engloutit pas. Les nouveaux baptisés seront confirmés dans leur foi. En cette nuit, nous appelons sur eux le Saint-Esprit, souffle de vie : souffle de Dieu qui donne la vie. « Le Seigneur Dieu modela l’homme avec la poussière tirée du sol ; il insuffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint un être vivant. » (Gn 2,7). Ainsi les nouveaux baptisés deviennent des êtres vivants et reçoivent la force de témoigner de leur foi. Ils recevront également le Corps du Christ, nourriture nécessaire pour leur pèlerinage terrestre, pain de vie.
En vivant cette célébration pascale avec les catéchumènes, nous nous rappelons la foi de notre baptême. Que notre foi soit vivifiée par la célébration de cette nuit. Alléluia.
Vendredi Saint – 7 avril 2023 : un chemin de croix à taille réelle
Un chemin de croix grandeur nature à Pontivy :
L’événement aura lieu au Square Lenglier de Pontivy, près de l’église Saint-Joseph, vendredi 7 avril 2023 à 20h30.
Les stations seront interprétées par des comédiens costumés, immergées dans le mystère de la Passion du Christ, et accompagnées de flambeaux tenus par des lycéens et des étudiants.
Vivez le Vendredi Saint autrement avec le chemin de croix vivant de Pontivy !
N’hésitez pas à venir, cet événement est ouvert à tous !
L’année dernière, environ 250 personnes avaient pu assister à la précédente édition.
Contact presbytère de Pontivy :
Numéro de téléphone : 02.97.25.02.53
Billet spi #9 : vendredi saint 2023
Ô combien Jésus a souffert pour nous sauver ! Aucune souffrance ne lui a été épargnée : humilié, fouetté, bafoué, crucifié … Lui l’innocent s’est fait péché pour nous sauver. La Croix, instrument de supplice, devient, par l’amour du Seigneur, instrument de Salut. Comme les hébreux que la morsure des serpents faisaient mourir s’ils ne regardaient pas vers le serpent d’airain, nos péchés nous font mourir si nous ne regardons pas la Croix. Aujourd’hui, nous regardons la Croix de Jésus, et nous voulons lui dire combien nous regrettons nos péchés, combien notre contrition est grande.
Dans cette souffrance, Jésus nous pardonne : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ». Cette parole est salvatrice pour chacun de nous. Nous ne savons pas ce que nous faisons quand nous péchons, nous n’avons pas conscience que le péché nous défigure et nous fait perdre notre ressemblance à Dieu. Par sa mort, le Seigneur nous redonne notre dignité d’enfant de Dieu.
Laissons cette parole de Jésus « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » résonner en nous. Au cœur de sa souffrance, Jésus ne se replie pas sur lui-même, il ne s’apitoie pas sur son propre sort, il se tourne vers nous. Il nous aime jusqu’au bout, jusqu’au bout de l’amour, jusqu’au bout de ses forces, jusqu’au bout de sa vie terrestre. « Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. » (Jean 13,1). Le pardon n’est-il pas le bout de l’amour ?
Demandons au Seigneur la force, nous aussi, dans nos peines et nos misères, d’aimer jusqu’au bout, et de pardonner quelle que soit la douleur de la blessure. Nous avons blessé Dieu, et Dieu nous pardonne. Que le pardon donné par le Seigneur à chacun de nous jaillisse sur les autres.
Billet spi #8 : jeudi saint 2023
Nous célébrons, aujourd’hui, le dernier repas de Notre Seigneur Jésus. Au cours de ce repas, Jésus lègue à ses disciples son testament par deux gestes : le lavement des pieds et le don de son Corps et de son Sang dans l’Eucharistie. Ces deux gestes vont surprendre les disciples. Il est vrai que Jésus se met à laver les pieds des disciples au cours du repas et non à l’arrivée dans la maison, comme cela était le cas à l’époque de Jésus. Ce geste du lavement des pieds était un geste d’hospitalité, mais réalisé bien souvent par l’esclave de la maison. Jésus fait de ce geste un geste d’amour et de pardon. Pour laver les pieds, il faut s’abaisser devant la personne, se mettre à terre devant la personne, et Jésus le fait devant le disciple qui l’a trahi, devant Judas. Jésus nous invite à faire de même.
Au cours de ce repas, Jésus anticipe également le don de son corps et de son sang sur la Croix, sa résurrection et sa présence au milieu de nous jusqu’à la fin des temps. Par l’Eucharistie, Jésus nous rappelle, chaque dimanche et chaque jour de la semaine, combien il nous aime, combien il est présent à nos côtés sur notre route qui nous mène vers le Royaume. Jésus a enseigné à ses disciples qu’il était le pain de Vie.
Ces deux gestes de Jésus, au cours de son dernier repas, seront compréhensibles par les apôtres après la Pentecôte, grâce au don de l’Esprit-Saint. Ces gestes restent mystérieux pour les disciples.
« Faites cela en mémoire de moi », ce commandement est une invitation à nous souvenir (dans le sens fort de « mémoire » pour le peuple juif qui signifie « rendre présent ») que le Christ a donné sa vie pour nous, pécheurs, qu’il a donné sa vie jusqu’au bout, sans rien garder pour lui.
Billet spi #7 : dimanche des Rameaux
La célébration des Rameaux nous rappelle l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. Il entre comme un roi, il mourra comme un paria. Etonnant paradoxe, la célébration de la liturgie de ce jour commence par l’allégresse et se termine dans la tristesse de la Passion. Au fil des jours, la tension s’est accentuée entre les chefs juifs, les grands prêtres, le drame s’intensifie. Ils ont déjà voulu lapider Jésus, mais Jésus reste maître de la situation : « Ma vie, nul ne la prend, mais c’est moi qui la donne » (Jn 10,18). Il est le maître de l’histoire, des évènements. De sa souffrance, jaillira la vie.
La liturgie du carême nous a préparés à ne pas désespérer, à ne pas perdre courage quand le mal semble plus fort que le bien, quand la tristesse semble plus forte que la joie.
L’entrée triomphale de Jésus dans Jérusalem nous annonce l’entrée triomphale de Jésus dans les enfers (et non l’enfer), là où les justes de l’Ancien Testament attendent la résurrection. Nous connaissons l’icône de Jésus ouvrant la gueule des enfers et prenant par la main Adam suivi d’Eve et de tous les justes. Le triomphe de Jésus sur la mort et sur le mal sera alors total. C’est aussi l’entrée triomphale de Jésus dans la Jérusalem Céleste, le Paradis, le Royaume des cieux. Alors commencera une éternelle louange à la gloire de l’Agneau immolé mais triomphant :
« Alors j’ai vu : et j’entendis la voix d’une multitude d’anges qui entouraient le Trône, les Vivants et les Anciens ; ils étaient des myriades de myriades, par milliers de milliers.
Ils disaient d’une voix forte : « Il est digne, l’Agneau immolé, de recevoir puissance et richesse, sagesse et force, honneur, gloire et louange. »
Toute créature dans le ciel et sur la terre, sous la terre et sur la mer, et tous les êtres qui s’y trouvent, je les entendis proclamer : « À celui qui siège sur le Trône, et à l’Agneau, la louange et l’honneur, la gloire et la souveraineté pour les siècles des siècles. »
Et les quatre Vivants disaient : « Amen ! » ; et les Anciens, se jetant devant le Trône, se prosternèrent. » (Ap 5, 11-14)
Entrons dans la Semaine Sainte dans l’espérance que la vie est plus forte que la mort. Associons-nous à la Passion de Jésus pour triompher avec lui.
Messe chrismale mardi 4 avril 2023
Mardi saint, 4 avril à 10 h 30, l’Église diocésaine est invitée à se rassembler à la Cathédrale de Vannes pour la messe chrismale, célébration majeure, dans laquelle s’exprime « l’unité de l’Eglise, sa nature et sa mission ».
Comme chaque année au cours de cette unique célébration, Monseigneur Raymond Centène, évêque de Vannes, consacrera le saint Chrême et bénira l’huile des malades et l’huile des catéchumènes utilisées pour les sacrements dans l’ensemble des paroisses du département.
Durant cette messe chrismale, les prêtres renouvelleront leurs promesses sacerdotales, manifestant l’unité du presbyterium autour de l’Evêque.
MARDI 4 AVRIL, 10 h 30
Cathédrale Saint-Pierre de Vannes
Ordinations presbytérale et diaconales le 18 juin 2023 à Sainte Anne d’Auray
Trois ordinations auront lieu le dimanche 18 juin prochain à Sainte Anne d’Auray à 15h30 :
Simon Liot de Nortbécourt sera ordonné prêtre,
Mikaël Marzin et Mike Meynieu seront ordonnés diacres permanents.
Joignez-vous nombreux à la veillée de prière pour les ordinands, leur famille, les vocations et le diocèse :
Samedi 17 juin 2023 de 20h30 à 21h30 en la basilique Sainte Anne de Sainte-Anne-d’Auray
Découvrez les portraits des ordinands :
Simon Liot de Nortbécourt
« Ordonné diacre en vue de la prêtrise le dimanche 4 septembre 2022 à Sainte-Anne-d’Auray, je serai heureux de vous retrouver dans cette même basilique pour y recevoir la grâce de l’ordination presbytérale.
L’année diaconale fut très riche. Elle m’a fait partager plus intensément les joies et les peines des communautés chrétiennes qui m’ont accueilli pour exercer le ministère : à Sainte-Anne-d’Auray pendant la période de Noël puis à Pâques, ainsi qu’à Collombey-Muraz (Valais, Suisse) un week-end sur deux pendant l’année scolaire. Quelle grâce de proclamer l’Évangile, d’exposer le mystère de la foi dans l’homélie, de célébrer un baptême, de présider une sépulture, de donner la bénédiction de Jésus présent dans le Saint-Sacrement de l’autel, de porter la communion à un couple âgé…
Bien sûr, cette année fut principalement consacrée aux études à Fribourg, notamment en théologie biblique. Sous la supervision du frère dominicain Philippe Lefebvre, j’ai pu approfondir le thème de la relation entre Dieu et l’embryon d’après le psaume 138 (139). Les divers engagements académiques m’ont également stimulé pour contempler plus profondément le mystère de Dieu-Trinité dans l’étude et la prière, mystère que j’ai essayé de prêcher avec justesse.
Enfin, porter le chef de saint Yves avec Pierre-Emmanuel, frère diacre du diocèse de Saint-Brieuc-et-Tréguier, le dimanche 21 mai dernier, lors du Grand Pardon, m’a permis de sentir concrètement le poids du ministère presbytéral. Cher au cœur des prêtres bretons, saint Yves fut un modèle d’amour de Dieu et du prochain. Que par son intercession et par celle de sainte Anne, Dieu m’accorde de vivre la prêtrise à son école !
Uni à mes deux confrères ordinands pour le diaconat permanent, porté par la prière de nos familles, je me confie à la vôtre pour réaliser ce beau programme que Dieu donna au grand prêtre Aaron : « Je vous donne le sacerdoce comme on donne un service » (Nb 18, 7). »
L’abbé Simon Liot de Nortbécourt présidera l’Eucharistie :
Le lundi 19 juin à 18h30 à MEMO Vannes (35 rue Jean Gougaud) ;
Le mercredi 21 juin à 18h30 en l’église sainte Bernadette de Lorient ;
Le dimanche 25 juin à 11h en la basilique de Sainte-Anne-d’Auray.
Mike et Sylvie MEYNIEU
« J’ai 61 ans et je suis né à DAKAR (Sénégal), d’un papa militaire et d’une maman qui m’a transmis la foi ; j’ai 3 frères.
D’un naturel turbulent durant mon adolescence, la divine Providence m’a mis en relation avec des militaires. À 17 ans je me suis engagé dans la Marine Nationale. Pendant cette période j’ai oublié ce que le Seigneur avait déjà fait pour moi.
Notamment ma rencontre avec Sylvie et notre mariage en 1984, nous avons trois filles et 6 petits-enfants, pour l’instant !
Ma carrière professionnelle pourrait se décliner en 3 parties , l’armée (Lorient, Cherbourg, Toulon), la sécurité privée (Paris), la police municipale (Rostrenen, Damgan, Plélan-leGrand). C’est dans la deuxième partie de ma vie que j’ai redécouvert Notre Seigneur Jésus-Christ.
Cette redécouverte je la dois en grande partie à mon épouse, et au fondateur de l’Institut du Bon Pasteur, M. l’abbé Philippe Laguérie.
Comme un homme qui redécouvre un trésor perdu, j’ai exploré, émerveillé comment le Saint-Esprit peut susciter et créer autant de richesses, de diversité dans notre Église, de l’institut du Bon Pasteur à la communauté de l’Emmanuel, etc. , pour ne citer qu’eux. J’ai bu dans beaucoup de fontaines qui avaient la même Source : « l’unité dans la diversité ». Depuis 2013 je suis également consacré au Sacré-Cœur de Jésus.
C’était le lundi 29 septembre 2014 que le père Ivan Brient me demandait si je n’avais jamais songé à être diacre. Mon épouse avait déclaré qu’elle n’était pas d’accord. Quatre ans plus tard elle me disait oui (une nouvelle fois).
Aujourd’hui, je vais être ordonné diacre permanent la question se pose : « comment je conçois mon futur ministère ; pour rejoindre nos frères où ils en sont, en tant que « ministre du seuil » ? ».
Le plus simplement du monde, comme le disait Madeleine Delbrêl : « …la foi est une application de la science divine. Beaucoup de gens ne savent pas ce qu’est l’électricité, mais beaucoup aussi n’attendent pas d’être ingénieur pour s’en servir1. »
Deo Gratias »
1Madeleine Delbrêl (1957), Ville marxiste terre de mission, p.110, ed. Nouvelle Cité
Mikaël et Françoise Marzin
« Marié à Françoise depuis bientôt 24 ans, nous avons trois enfants et habitons Moréac.
Né à Carhaix-Plouguer et originaire de Châteauneuf-du-Faou, j’ai 56 ans. Mes parents, agriculteurs dans ce territoire du Centre-Finistère qu’on appelle le pays Dardoup, nous ont guidés, mon frère et moi, vers les valeurs qui étaient les leurs ; et ont posé les premières fondations de ma foi.
A l’issue de mes années de lycée passées au Likès à Quimper, j’ai pris la direction de Lille en 1985 pour mes études supérieures à l’Institut Catholique d’Arts et Métiers. Après l’obtention de mon diplôme d’ingénieur, j’ai commencé ma vie professionnelle en Picardie avant de revenir en Bretagne en 1997. Depuis cette époque, je travaille dans l’agroalimentaire pour le compte d’une société de la région vannetaise. Par ailleurs, je suis conseiller municipal sur la commune de Moréac, et engagé au sein du Centre Communal d’Action Sociale.
Depuis une trentaine d’années, je suis membre de la Communauté de Vie Chrétienne (CVX), mouvement de spiritualité ignatienne. Intégré au sein d’une équipe, chaque compagnon y dispose au fil des rencontres d’un espace pour relire sa vie sous le regard de Dieu ; et d’un lieu de discernement, d’envoi, de soutien, d’évaluation de ses engagements.
J’ai suivi des études en Théologie, soldées notamment par un baccalauréat canonique. Je termine actuellement un Master. Ces années de réflexion et de recherche m’ont permis de découvrir, entre autres, les richesses du Concile Vatican II, en particulier la place accordée au Peuple de Dieu. Nourri par les appels du pape François, je porte un grand intérêt au synode qu’il a inauguré en octobre 2021.
La prière quotidienne ainsi que la proximité de compagnons de route ont été essentielles pour éclairer ce chemin en vue du diaconat, qui s’est dessiné progressivement devant moi à la suite d’un appel reçu. Une marche à la suite du Christ. Être serviteur de l’Évangile, en étant toujours prêt à l’annoncer. Être levain dans la pâte, « enfoui dans trois mesures de farine » (Mt 13,33) avec la confiance que la manne me sera donnée chaque jour. »
Deo Gratias ! Prions pour eux !
Rencontre des diacres bretons nouvellement ordonnés à Ste Anne d’Auray le 26 mars 2023
Le 26 mars 2023, 5e dimanche de Carême, a eu lieu la rencontre des diacres de Bretagne nouvellement ordonnés des quatre diocèses bretons : Diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier, de l’Eglise catholique en Finistère, du Diocèse de Rennes et du Diocèse de Vannes.
Cet événement s’est déroulé au sanctuaire de Sainte-Anne d’Auray. La messe était présidée par le Père Gwenaël Maurey, recteur du sanctuaire de Sainte-Anne-d’Auray.
🎶 Cette année, nous avons eu l’honneur d’avoir la participation musicale du Chœur Nicolazic / Académie de Sainte-Anne d’Auray. (Jérôme Desprez, direction ; Yves Buchou, chantre ; Mickaël Gaborieau, orgue).
Au programme musical : Dieu notre Père, amour et charité (texte d’André Guillevic / musique de Christophe Le Marec), Attende Domine, Kyrie (musique de Claude-Julien Thil), Psaume 129 (musique de Florian Mamet), Parole éternelle du Père (musique de Jacques Berthier), Sanctus de Sainte-Anne (musique de Christophe Le Marec), Agnus grégorien XVII, Guéris nos cœurs (texte d’André-Marie Ponnou-Delaffon, musique d’Yves Castagnet), Tantum ergo (musique de César Franck), Aveidom péh ur Gloér.
📟 La messe était rediffusée sur RCF Sud Bretagne.
🙏 Prière d’ordination des diacres :
Sois avec nous, Dieu tout-puissant, nous t’en prions. […] Aux premiers temps de ton Église, les Apôtres de ton Fils, soucieux de se livrer en toute liberté à la prière et à l’annonce de la Parole, ont choisi, sous l’action de l’Esprit Saint, sept hommes estimés de tous, qui les aideraient dans leur service quotidien : en leur imposant les mains et en priant sur eux, ils les chargèrent d’une part de ce service, le ministère des tables.
Regarde maintenant, Dieu très bon, ces hommes à qui nous imposons les mains aujourd’hui : nous te supplions de les consacrer toi-même, pour qu’ils servent à l’autel et accomplissent la fonction diaconale. Envoie sur eux, Seigneur, l’Esprit Saint : par lui, qu’ils soient fortifiés des sept dons de ta grâce, pour remplir fidèlement leur ministère.
Fais croître en eux les vertus évangéliques : qu’ils soient animés d’une charité sincère, qu’ils prennent soin des malades et des pauvres, qu’ils fassent preuve d’une autorité pleine de mesure et d’une grande pureté de coeur, qu’ils s’efforcent d’être dociles à l’Esprit.
Par leur fidélité à tes commandements et l’exemple de leur conduite, qu’ils soient un modèle pour le peuple saint ; en donnant le témoignage d’une conscience pure, qu’ils demeurent fermes et inébranlables dans le Christ.
En imitant ainsi ton Fils Jésus, venu pour servir et non pour être servi, qu’ils obtiennent de partager sa gloire dans le ciel, lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.
Amen.
Billet spi #6 : 5ème dimanche de carême
Au fil de ce temps de carême, nous découvrons que Jésus est l’eau vive (3ème dimanche de carême), qu’il est la lumière (4ème dimanche de carême), aujourd’hui nous découvrons qu’il est la Résurrection et la Vie. Ces trois évangiles sont comme le déploiement de l’évangile du 1er dimanche de carême (la tentation de Jésus au désert). Jésus a vaincu Satan et toutes ses œuvres. Nous prions avec les catéchumènes afin qu’ils soient « arrachés au pouvoir mortel de l’esprit du mal, afin qu’ils reçoivent la vie nouvelle du Christ ressuscité ». La résurrection de Lazare est signe de notre propre résurrection, non pas pour revenir à la vie telle que nous la connaissons aujourd’hui, mais pour rejoindre le Royaume de Dieu tel que les apôtres l’ont entrevu lors de la Transfiguration de Jésus (2ème dimanche de carême). Tous les évangiles de ces dimanches de carême nous préparent à vivre la Semaine Sainte. Avec Jésus, nous allons vivre dans une semaine la Passion, mais gardons en mémoire que le Christ, par toute sa vie, a annoncé qu’il sortirait vainqueur.
Les « appelés » (catéchumènes), durant ce parcours de carême et tout particulièrement durant ces trois scrutins, quittent tout ce qui les attache à la mort pour choisir le Dieu des vivants (prière d’exorcisme de ce dimanche). Comme pour chacun de nous, quitter leurs habitudes mauvaises qui les entraînent au péché est un combat. Aussi, avons-nous, tous, besoin de la force de Dieu, « afin que la mort ne nous retienne pas dans son pouvoir ».
En ce dimanche, demandons au Seigneur de nous appeler hors de tout ce qui nous retient captif de la mort ; demandons au Seigneur de nous appeler hors de nos tombeaux ; demandons au Seigneur de nous appeler à la Vie.
Sainte Anne, modèle d’Espérance
Sainte Anne, fille d’Israël, modèle d’espérance.
Le Peuple d’Israël, le Peuple de Dieu est le peuple de l’espérance. On peut dire que l’espérance ne l’a jamais quitté. Et le Catéchisme de l’Eglise catholique nous affirme que « l’espérance chrétienne reprend et accomplit l’espérance du peuple élu qui trouve son origine et son modèle dans l’espérance d’Abraham, comblé en Isaac des promesses de Dieu et purifié par l’espérance du sacrifice. Espérant contre toute espérance, il crut et devint le père d’une multitude de peuples » 1.
Une espérance qui est comblée en Isaac des promesses de Dieu, une espérance qui est purifiée par le sacrifice. Cette promesse de Dieu se trouve dès les origines, dès le livre de la Genèse, tout de suite après la chute, au chapitre 3 verset 15 : c’est ce qu’on appelle le protévangile, c’est-à-dire l’annonce d’une bonne nouvelle. Alors même que les effets du péché commencent à se faire sentir et que l’avenir s’annonce plutôt compliqué pour l’humanité, voici que Dieu fait une première promesse, s’adressant au
serpent « je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance : celle-ci t’écrasera la tête et tu lui blesseras le talon » 2 .
Par cette promesse au tout début de la Bible, Dieu promet qu’il ne nous laissera pas seuls dans le combat contre le mal, qu’un secours sera donné, dans la descendance d’Eve, et que la tête du mal sera écrasée.
Petite espérance, espérance ténue et pas très explicite mais espérance tout de même, qui permet de dire que l’espérance est comme « connaturelle à l’homme ». L’espérance a pour caractéristique de jaillir de l’intérieur de l’âme. Le Catéchisme de l’Eglise catholique nous ceci : « La vertu d’espérance répond à l’aspiration au bonheur placée par Dieu dans le cœur de tout homme ; elle assume les espoirs qui inspirent les activités des hommes ; elle les purifie pour les ordonner au Royaume des cieux ; elle
protège du découragement ; elle soutient en tout délaissement ; elle dilate le cœur dans l’attente de la béatitude éternelle. L’élan de l’espérance préserve de l’égoïsme et conduit au bonheur de la charité » 3 .
Si la mystérieuse promesse, faite dès les origines par Dieu à l’humanité pécheresse, atteste que Dieu ne la laissera jamais sans espérance, c’est avec Abraham que commence vraiment l’histoire de l’espérance biblique. Dans un premier temps, l’avenir assuré par la promesse est simple : une terre et une nombreuse postérité. Pendant des siècles, les objets de l’espérance d’Israël resteront du même ordre terrestre : « la terre où coulent le lait et le miel 4 » comme le dit le livre de l’Exode. Toutes les formes de prospérité, les biens terrestres sont pour Israël les bénédictions Dieu, qui se traduisent par la prospérité et la
postérité. Les bénédictions de Dieu sont la réalisation de sa promesse, c’est donc une espérance qui repose sur les promesses de Dieu créateur et libérateur. L’espérance est vraiment placée en Dieu, en son action, en son accompagnement car il réalisera ses promesses. Cette confiance en l’avenir s’appuie sur l’expérience que le Peuple a pu faire d’être sauvé par Dieu lors de la sortie d’Egypte mais également et d’abord sur la foi en Dieu créateur du ciel et de la terre.
Pour le croyant, l’espérance est indissociable d’une fidélité concrète aux exigences de la loi de Dieu. Quand la fidélité à Dieu l’exige, ces biens terrestres doivent être sacrifiés sans hésitation comme nous le voyons dans le livre de Josué au moment de la prise de Jéricho, mais surtout dans le sacrifice d’Abraham, qui est un exemple d’espérance parfaite en la promesse de Dieu tout puissant 5 . De la part des fidèles, il s’agit de jouer le jeu de se laisser conduire docilement par Dieu. L’espérance d’Israël est subordonnée à sa fidélité à l’égard de Dieu.
Au fil des siècles, l’espérance d’Israël se purifie et se spiritualise. C’est l’espérance d’avoir le bonheur avec Dieu, de le contempler et de chanter sa gloire. L’espérance s’affine dans la prière. La prière est le lieu où s’exprime et se nourrit l’espérance. Le croyant expose à Dieu la situation qui menace sa vie pour lui demander d’intervenir, et pour cela, il se remémore les hauts faits de Dieu dans le passé. C’est le souvenir de tout ce que Dieu a fait dans le passé pour le bien de son Peuple qui nourrit son espérance dans ses interventions à venir. Le livre des psaumes est un bel exemple de cette forme de prière.
Dieu a tout tiré du néant, son intervention ne se limite donc pas à ce que nous pouvons voir et expérimenter de la création. Son action peut aller au-delà de ce que l’expérience nous permet de découvrir. Cette prise de conscience progressive tout au long de l’Ancien Testament va élargir l’espérance d’Israël à la mesure de la toute-puissance de Dieu et l’ouvrir à la perspective d’une rétribution dans l’au-delà de la mort terrestre. Le livre de Job, le livre de Daniel ouvrent à l’idée que la rétribution de Dieu ne se limite pas aux bénédictions terrestres de prospérité et de postérité. La prophète Daniel annonce bien pour les justes une résurrection personnelle suivie d’une vie éternelle. Et le livre des Martyrs d’Israël enseigne que Dieu donne la vie éternelle à ceux qui meurent pour lui. « Le roi du monde nous ressuscitera pour nous donner une vie éternelle à nous qui mourrons pour ses lois » 6 .
Enfin, au 1er siècles avant Jésus-Christ, le livre de la Sagesse peut affirmer « la vie des justes est dans la main de Dieu et nul tourment ne pourra les atteindre. Aux yeux des insensés ils passèrent pour morts et leur départ sembla un désastre, pourtant ils sont dans la paix. Même si selon les hommes ils ont été châtiés, leur espérance était pleine d’immortalité ».
Sainte Anne est l’héritière de cette espérance d’Israël et elle en est pour nous le modèle. Stérile comme Anne, mère de Samuel, elle donnera naissance à Marie de qui naitra le Fils de Dieu. La toute-puissance de Dieu permet la réalisation de ce qui nous est humainement impossible.
Lorsque sainte Anne, ici, apparait à Yvon Nicolazic, c’est le même miracle qui se réalisera : Guillemette qui était stérile lui donnera plusieurs enfants dont un prêtre ; et pour lui montrer qu’il n’y a pas de limite à la toute- puissance de Dieu, que ce qui est mort peut revivre, que ce qui est détruit peut être reconstruit, elle le chargera de rebâtir sa chapelle qui était en ruine depuis 924 ans et 6 mois.
Dans notre époque troublée, marquée par l’épidémie, la guerre, la crise économique, la perte des repères, la crise des valeurs, si nous voulons aller de l’avant, nous avons besoin, nous-aussi, de redécouvrir l’espérance. Elle est la vertu de la marche, l’élan nécessaire dans nos volontés d’hommes et de femmes quand nous voyons que nous atteignons nos limites, que nous ne pouvons plus avancer. Elle va plus loin que tout parce qu’elle est le moment où Dieu entre en scène. L’espérance repose sur la certitude que Dieu peut tout, qu’il nous mène là où nous ne pourrons pas aller parce que nous n’en avons pas la force.
L’espérance est cette vie qui jaillit du tombeau du Christ ressuscité, qui nous accompagne vers l’héritage céleste à travers les méandres plus ou moins douloureuses de notre vie.
Terminons cette méditation en disant l’acte d’espérance :
« Mon Dieu, j’espère avec une ferme confiance que vous me donnerez, par les mérites de Jésus-Christ, votre grâce en ce monde, et si j’observe vos commandements, le bonheur éternel dans l’autre, parce que vous l’avez promis et que vous êtes souverainement fidèle dans vos promesses. »
1 CEC n°1819
2 Gn 3, 15
3 CEC n°1818
4 Ex 3, 8-17
5 Gn 22
6 2 M 7, 9
Images de Sainte Anne
SAINTE ANNE AU LIVRE
On représente parfois sainte Anne seule, tenant un livre à la main, dans lequel elle a sélectionné quelques pages qu’elle aime et qu’elle porte
en son cœur. Ce livre qu’elle fréquente, c’est la parole des prophètes qui annoncent la venue du Messie. Elle porte le voile, vêtement des femmes âgées. Femme du peuple élu, elle attend depuis longtemps, sans se décourager, l’accomplissement de la promesse. Représentée
debout, elle veille, tout en maintenant vive l’Espérance du Salut.
Ô Sainte Anne, apprends-nous à puiser dans la Parole de Dieu, l’Espérance de la venue de son
règne !
L’EDUCATION DE LA VIERGE
Le livre de la Parole de Dieu qu’elle a méditée, sainte Anne le transmet à sa fille Marie. Cette lecture des prophètes a préparé le cœur de Marie à accueillir le Verbe de Dieu lui-même, Jésus qui prendra chair en elle.
Sa parfaite écoute et l’obéissance à ce qu’elle entend et comprend a tracé en elle le chemin du Seigneur. Cette
manière de représenter sainte Anne en éducatrice fut très en vogue au XVIIe siècle où elle devint la patronne des enseignants et des catéchistes.
Ô sainte Anne, guide-nous lorsque nous sommes chargés de préparer le coeur des enfants à la venue du Christ en eux !
SAINTE ANNE ET LE FLAMBEAU
Lorsque sainte Anne apparaît à Yvon Nicolazic, entre 1623 et 1625, elle se présente à lui sous la forme d’une femme habillée de blanc tenant à la main un flambeau.
Ainsi est-elle figurée sur de nombreuses représentations
de l’apparition, comme ici dans l’église de Guiscriff. Elle est aussi représentée de cette manière sur la statue qui
attire à elle les pèlerins depuis le sommet du clocher de Sainte-Anne-d’Auray. Cette lumière joyeuse qui brille dans la nuit est celle du Christ ressuscité, celle de l’annonce de la Bonne Nouvelle de la sollicitude de Dieu pour ses enfants dans l’épreuve.
Ô sainte Anne, fais de nous des porteurs de lumière pour les hommes qui peinent en ce monde !
SAINTE ANNE PROTECTRICE
Cette figure de sainte Anne s’inspire des Vierges
de miséricorde qu’on représente abritant les
fidèles de son manteau protecteur. Ici on reconnaît, sous son manteau d’hermine,
des représentants des diocèses
bretons, hommes et femmes en
costume. Comme saint Joseph,
sainte Anne eut charge de famille.
Depuis des siècles, les bretons
se confient à elle pour tous
les tracas de leur vie. Elle est
officiellement leur sainte
patronne depuis 1914.
Ô Sainte Anne, guide-nous
dans les épreuves de nos
vies, et garde nos cœurs
dans la confiance en
Dieu !
SAINTE ANNE
GRAND-MÈRE
Cette sculpture de très belle qualité montre un moment d’intimité familiale, comme sur le fameux tableau de Léonard de Vinci qui date de la même époque. Sainte Anne est toujours vêtue de son voile de femme âgée tandis que les cheveux de la Vierge sont libres sur ses épaules. La taille respective des personnes est conforme à la succession des générations.
Le Livre est ouvert sur les genoux de la grand-mère.
Elle a glissé ses doigts dans un passage aimé, mais Jésus ouvre d’autorité une autre page,
car c’est Lui qui accomplit ce qui est écrit et peut interpréter dans le Livre ce qui le concerne, comme il le fera avec les disciples d’Emmaüs.
Seul il ouvre la bouche pour parler. Le corps potelé de l’enfant sur les genoux de sa mère, Lui le Verbe incarné, répond à la Parole transmise par sa grand-mère. Le Christ
est l’ultime parole du Père, qui choisit une famille humaine pour se dire. Parole de Dieu et corps livré sont deux modes de présence du Christ dans la
célébration de l’eucharistie.
Ô sainte Anne, conduis-nous à Jésus par Marie et garde unies toutes les familles de la terre !
La vie de sainte Anne en image
dans les églises et chapelles du diocèse de Vannes
Si les Évangiles ne nous disent rien de sainte Anne, les peintures, vitraux et mosaïques des églises et chapelles, réalisés par les artistes au fil des siècles, relatent les différentes étapes de la vie de la grand-mère de Jésus.
Sainte Anne est priée partout en Bretagne et dans le monde ; mais que sait-on de sa vie ? Les Évangiles n’en parlent pas. Dès le IIe siècle, un ouvrage apocryphe, intitulé Nativité de Marie : révélations de Jacques, cherche à défendre la pureté de la Vierge dès sa conception, en racontant la sainteté de ses parents. Ce récit connaît au cours des siècles diverses réécritures – comme L’Évangile de l’enfance du Pseudo-Matthieu » – compilées à partir du XIIIe siècle dans la célèbre Légende dorée du dominicain Jacques de Voragine, qui fut, pour les artistes du Moyen-Âge, la source principale de la représentation des vies de saint.
Le premier épisode relevé par les artistes dans les cycles biographiques de sainte Anne évoque la longue stérilité de vingt ans des époux Anne et Joachim, qui vaut à Joachim d’être rejeté par le grand prêtre lorsqu’il vient au temple présenter son offrande. À la suite de cette humiliation, Joachim s’enfuit dans la montagne pour retrouver les bergers qui gardent ses troupeaux. Là, il reçoit la visite d’un ange lui annonçant la conception prochaine d’un enfant. Sainte Anne reçoit la même visite, chez elle, et la promesse se réalise après les retrouvailles des époux à la Porte dorée de Jérusalem. On montre ensuite la nativité de Marie, sa présentation au Temple, et le mariage de la Vierge où ses parents sont parfois présents. Chacun de ces évènements est devenu, dans la tradition artistique chrétienne, un motif de représentation, en particulier en Orient, dès le XIe siècle, dans les grands cycles narratifs de peinture ou de mosaïque qui ornent les murs des églises, puis dans les livres d’heure ou d’homélies, icônes ou retables portatifs.
Les cycles peints du XVe
En Morbihan, le plus ancien des cycles narratifs de la vie de sainte Anne et la Vierge se trouve peint sur les murs du transept sud de l’église du Guerno. Malgré l’altération de ces peintures du début du XVe siècle, restaurées en 2009, on discerne quelques scènes classiques comme les apparitions de l’ange à Anne puis à Joachim sur le mur est, et la présentation de Marie au Temple sur le mur ouest.
Les voûtes peintes au XVe siècle à l’église de Kernascleden sont plus connues. Le cycle de la vie de la Vierge, qui illustre en réalité le mystère de l’Incarnation, est introduit par cinq figures délicatement colorées détaillant avec grâce les origines de Marie : la disgrâce de Joachim, l’annonce de l’ange à chacun des deux époux, leur rencontre à la Porte dorée qui ressemble à une petite chapelle, et la présentation de Marie au Temple.
À la basilique Sainte-Anne-d’Auray, c’est en l’introduisant par un arbre de Jessé que Maurice Rocher soulignera, dans des vitraux qui colorent le chœur depuis 1973, que son cycle sur la vie sainte Anne et de la Vierge représente en réalité l’Incarnation. Les mêmes scènes apparaissent dans le marbre, sous le ciseau du sculpteur Alexandre Falguière (1831-1900) juste devant, à l’autel sainte Anne.
Les vitraux du XIXe
À cette époque, les peintres prennent quelques libertés, en retenant des épisodes plus rarement représentés. À la chapelle Sainte-Anne de Saint-Nolff, les baies d’Eugène Oudinot (1827-1889) offrent un condensé de la vie de sainte Anne en quatre épisodes. Son mariage avec Joachim où apparait sa mère Emerentia, et sa mort, encadrent les épisodes plus classiques de la double annonce de l’ange et de la Présentation de Marie. À la chapelle Sainte-Anne d’Elven, Joseph-Prosper Florence, directeur d’un atelier de Tours, signe en 1902, six baies qui présentent, après les épisodes classiques, deux scènes plus originales : une Sainte Parenté avec sainte Anne portant l’Enfant Jésus, et l’Enfant Jésus bénissant sa grand-mère mourante.
Mosaïque du XXe
Mais l’ensemble le plus original se trouve dans l’église de Riantec, entièrement décorée de vitraux et de mosaïque par la famille Mauméjean, dans les années 1930-1950. Tandis que l’autel du bas-côté gauche montre, devant une fresque du sanctuaire de Lourdes, la Sainte Famille de Nazareth et une Annonciation, celui du bas-côté droit, en parallèle, présente des scènes inédites de la vie de sainte Anne. Le mur du fond, peint à fresque sur ciment rehaussé de mosaïque, évoque le sanctuaire de Sainte-Anne-d’Auray, avec ses monuments, les apparitions à Nicolazic et les processions du pèlerinage. Le retable de l’autel porte une Nativité de Marie à laquelle assiste la Trinité, apparition divine généralement réservée à son couronnement et non à sa naissance. Quant au devant d’autel, il représente Charlemagne découvrant en 792 le corps de sainte Anne, enterré à Apt.
Là où elle est représentée, la vie de sainte Anne révèle la dévotion dont elle a fait l’objet au long des âges, mais contribue surtout à rendre plus proche et plus humain ce Dieu qui s’incarne, en partie grâce à elle, dans une lignée humaine. <
Irène de Château-Thierry, Commission diocésaine d’art sacré
dans Chrétiens en Morbihan – décembre 2022 – n°1524
La dévotion à sainte Anne avant les apparitions
Comment expliquer la popularité de la grand-mère de Jésus en Bretagne et l’attachement des Bretons à son égard ? D’où viendrait ce culte ? En effet, il n’est nulle part fait mention de la grand-mère de Jésus dans les évangiles. Seul le protévangile de Jacques, le plus ancien des apocryphes, en parle. Sainte Anne n’est pas sainte en Bretagne parce qu’une autorité l’aurait reconnue comme telle, mais par un culte populaire très ancien, bien antérieur aux apparitions à Yvon Nicolazic.
Le culte offert à sainte Anne est enraciné dans la terre bretonne depuis très longtemps, et il suffit de se référer au culte d’Anne d’Auray pour s’en rendre compte : sainte Anne demande à Nicolazic de reconstruire la chapelle qui lui avait été dédiée sur les lieux, 924 ans et six mois plus tôt (soit donc dans les années 700). De même, le culte de sainte Anne au sanctuaire de Sainte-Anne-la-Palud est très ancien puisque, selon la légende, il aurait été établi au tout début du VIe siècle par saint Guénolé et saint Corentin, sur un terrain offert par le roi Gradlon suite à la submersion de la ville d’Ys. Selon l’historien Arthur de la Borderie, le premier pèlerinage de Sainte- Anne-la-Palud aurait eu lieu vers l’an 500, auprès d’une première chapelle construite par saint Guénolé, connue sous le nom de « Santez Anna gollet » (Sainte- Anne-la-disparue). Certains historiens pensent qu’elle est située au sud-est des dunes actuelles sur un terrain aujourd’hui ensablé, que la mer recouvre aux hautes marées.
Wikipédia rapporte à tort que ce culte à la grand-mère de Jésus en Armorique ne remonte pas au-delà du XIIe siècle, se référant au fait que sainte Anne ne figure au calendrier qu’à partir de 1382, puis dans la bulle de Grégoire XIII (1584) instaurant la fête de sainte Anne au 26 juillet. Or un document attesté du VIe siècle, rédigé en latin franc à Saujon près de Saintes, mentionne qu’il existait un culte ancien à sainte Anne répandu en Gaule à cette époque et antérieurement. Ce texte intitulé De Virtutes Apostolorum (De la vertu des apôtres) ou encore Pseudo Abdias, servira notamment de base à la Légende Dorée de Jacques de Voragine ou encore à Grégoire de Tours qui a lui aussi accès à ce document (il en parle dans ses vies de saints). La Bretagne a alors conservé ce que d’autres lieux ont perdu.
Un culte attesté au Proche-Orient au IIe siècle
Ce culte à Sainte Anne, déjà attesté au Proche-Orient au IIe siècle et à Byzance au Ve siècle, serait apparu en Bretagne vers le IIIe siècle. Il serait, pour certains, le résultat d’un syncrétisme alliant le culte pour la déesse Dana, déesse-mère au-dessus de tous les dieux, et une christianisation gauloise ayant eut lieu avant l’arrivée des Brittons
Mais dans les faits, on n’en sait rien puisqu’on ne connaît presque rien au sujet de cette déesse. Avec la pensée missionnaire de l’époque, un certain syncrétisme se métamorphosera peu à peu en culte à la grand-mère de Jésus, culte qui imprégnera pour longtemps la terre armoricaine, comme le pense par exemple le père Job an Irien. Il faut savoir aussi que les orientaux avaient trois fêtes liturgiques dans l’année dédiées à sainte Anne : Anne et Joachim le 9 septembre, la conception de sainte Anne le 9 décembre, et la dormition de sainte Anne le 25 juillet. Or les premiers chrétiens celtes étaient proches du christianisme oriental. Il n’est pas improbable que ces liens aient pu appuyer la popularité d’Anne en Bretagne.
De plus, les Celtes, au sein d’une société assez matriarcale, avaient laissé dans le druidisme antique une grande place aux femmes. Les chrétiens celtes firent de même : avoir le haut-patronage d’une femme était en Armorique dans l’ordre des choses.
La Bretagne, un terreau propice à l’accueil de sainte Anne
Il y avait là, dans cette terre bretonne où se développaient les semences du Verbe (cf Justin de Rome), un terreau propice à l’accueil de la grand-mère de Jésus et à son adoption totale jusqu’à en faire, dans certaines légendes, une bretonne d’origine. Qu’elle ait choisi d’apparaître à Yvon Nicolazic un an après la bulle de Grégoire XIII ordonnant la célébration de la fête de sainte Anne le 26 juillet, est donc dans l’ordre des choses.
Par la suite, le culte se développera à travers l’ensemble de la Bretagne et la popularité de la grand-mère de Jésus en Bretagne ira grandissante. Le 26 juillet 1914, répondant à l’invitation des cinq évêques de la Bretagne historique, le pape Pie X déclarait officiellement sainte Anne « Patrona Provinciae Britanniae » (patronne de la province de Bretagne). Le 26 juillet 1954, le pape Pie XII terminera son message radiophonique aux pèlerins de sainte Anne en disant :
« Re vo melet Santez Anna, Patronez vad er Vretoned ! » Le même jour, les évêques bretons consacreront la Bretagne au Coeur Immaculé de Marie.
« Santez Anna, mamm gozh hor Salvér Jézuz Krist, Mamm ar Werhiez ha Mamm hor Bro, benniget ho Pretoned ha groeit ma vevo Breizh da viruiken ».
« Sainte-Anne, aïeule de notre Sauveur Jésus-Christ, Mère de Notre-Dame et Mère de notre Patrie, bénissez vos Bretons et faites que la Bretagne vive à jamais. »
Eflamm Caouissin
dans Chrétiens en Morbihan – décembre 2022 – n°1524
Billet spi #5 : 4ème dimanche de carême
Au cœur de ce carême, Jésus se présente, à nous, comme la lumière du monde. Satan emplit le monde de ténèbres, Jésus lui de lumière. Notre prière monte vers le Seigneur pour les « appelés » qui seront baptisés lors de la Vigile Pascale. La célébration du deuxième scrutin invite à reconnaître notre aveuglement face au mal. La prière d’exorcisme de ce jour demande « que les catéchumènes soient libérés de toute erreur qui les enferme et les aveugle » et « que le Seigneur leur donne la grâce de s’enraciner fermement dans la vérité pour devenir des fils de lumière… ». Non seulement cette prière concerne les « appelés » mais aussi chacun de nous. Nos péchés nous aveuglent et altèrent notre discernement entre le bien et le mal. Aveuglés par eux, nous ne voyons plus le chemin qui mène à la vie éternelle.
En appliquant de la boue sur les yeux de l’aveugle, Jésus refait le geste de Dieu lors de la création. Jésus recrée l’homme. Ce dernier retrouve l’image et la ressemblance divine qu’il avait perdu par le péché. La guérison de l’aveugle ne se fait pas sans lui : une fois la boue mise sur les yeux, l’aveugle devra aller à la piscine de Siloé et se laver. C’est l’image du baptême. Pour être sauvés, les catéchumènes doivent poursuivre le chemin jusque Pâques et ne pas s’arrêter en chemin. Le combat spirituel peut être rude pour certains : le démon les tente pour les détourner de la vraie lumière. Il en est également pour chacun d’entre nous sur ce chemin qui nous mène à Pâques.
Recevoir le baptême, c’est aussi être « envoyé ». Nous sommes envoyés par le Seigneur pour témoigner qu’Il est la vraie lumière. Que notre chemin de carême soit un chemin de conversion et que nous devenions « des témoins de la Foi, pleins d’assurance et de courage ».
Annulation des conférences de Benoist de Sinety prévues les 16 et 17 mars 2023
Les 16 et 17 mars 2023, le père Benoist de Sinety devait tenir une conférence intitulée « Construire l’avenir ensemble dans la fraternité ». Ces conférences devaient se tenir respectivement à Vannes et à Lorient.
Malheureusement, pour des raisons indépendantes de la volonté des organisateurs, ces conférences ne pourront avoir lieu comme prévues. Elles seront reportées à des dates ultérieures que nous vous communiquerons une fois qu’elles seront connues.
Billet spi #4 : 3ème dimanche de Carême
Ce dimanche, les « appelés » (les catéchumènes ont été appelés par notre évêque pour le baptême lors du premier dimanche de Carême, en la basilique ‘Notre Dame de Joie’ de Pontivy) vont vivre le rite du premier scrutin. Ils en vivront un par dimanche jusque la Semaine Sainte. Le mot évoque le discernement entre la lumière et les ténèbres. Les « appelés » sont invités à se laisser convertir par la parole du Christ, comme la samaritaine de l’Evangile. Cette dernière reconnaît ses péchés, ses faiblesses, mais elle les laisse au pied de Jésus (comme sa cruche). Elle repart avec un cœur léger, de cette rencontre avec le Seigneur. Elle court toute joyeuse annoncer la Bonne Nouvelle.
Jésus se présente comme celui qui donne l’eau vive. L’eau vive est l’amour de son cœur. Le sang et l’eau jailliront de son cœur lors de sa crucifixion. Le sang purifie l’homme de ses péchés et l’eau abreuve sa soif d’être aimé. « Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube : mon âme a soif de toi ; après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau » (Ps 62,2).
La prière d’exorcisme confie les catéchumènes au Seigneur : « ils sont comme cette femme de Samarie qui voulait puiser de l’eau vive : qu’ils se laissent convertir par la parole du Christ, qu’ils reconnaissent les entraves de leur faiblesse et leur péché… Mais délivre-les de l’esprit de mensonge, afin qu’en reconnaissant leurs fautes, ils puissent être purifiés intérieurement et progressent vers la voie du salut ».
Nous tous, comme cette femme de Samarie, sommes assoiffés de l’amour du Seigneur ; nous avons, nous aussi, besoin de discerner les ténèbres de notre vie, afin de les mettre au pied de la Croix et choisir la lumière du Christ.
Que ce temps de carême nous soit un temps favorable pour vivre toujours plus de l’amour de Dieu.
Billet spi#3 : 2ème dimanche de carême
La montagne, dans la bible, est le lieu de la révélation de Dieu. Dieu parle à Moïse sur la montagne. Quand Dieu se révèle à une personne, il se montre, il se dit tel qu’Il est. Lors de la Transfiguration, Jésus se dévoile à Pierre, Jacques et Jean, tel qu’il est. Jusqu’à ce moment, les yeux de chair des disciples sont empêchés de voir Dieu, en raison du péché originel. En se dévoilant dans toute sa splendeur, Jésus « transfigure » les yeux des 3 disciples, leur permettant de voir l’invisible aux yeux de chair. La parole du Père confirme ce qui est vu : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le. »
Dans certains récits de conversion des catéchumènes, l’expérience de la proximité de Dieu est telle que le Seigneur devient vraiment un réalité, plus réel que le réel, ne pouvant pas être remise en cause. Et nous avons, tous , à rendre grâce pour cette intimité de nos frères et sœurs néophytes avec le Seigneur. Ce fut pour eux le jour du Thabor (nom de la montagne de la Transfiguration).
Jésus est transfiguré devant les apôtres afin qu’ils puissent lui rester fidèle au moment de la Passion et de la Croix. Malgré cela, Pierre et Jacques ne seront pas présents au pied de la Croix, seul Jean suivra Jésus jusqu’au bout.
Pour les catéchumènes, comme pour chacun d’entre nous, la Foi n’est pas acquise une fois pour toutes. Le chemin peut être long, le risque de s’arrêter en chemin est présent pour chacun d’entre nous. L’émotion passée de la rencontre du Christ dans notre vie, nous pouvons oublier le Seigneur, nous pouvons l’abandonner quand Il ne semble plus répondre à notre attente, quand le mal et la souffrance deviennent trop prégnants.
Confions au Seigneur notre chemin de Foi et demandons-lui la force de Le suivre jusqu’à la Croix, pour atteindre la Résurrection.
Père Christophe Guégan,
Curé de la communauté de paroisses de Ploërmel