Christ est ressuscité, Il est vraiment ressuscité !

La fête de Pâques est la plus importante pour les chrétiens. Elle célèbre la Résurrection du Christ, sa victoire sur la mort qui est l’élément central de la foi chrétienne. Elle est la fête chrétienne la plus ancienne et la fête centrale de l’année liturgique.

Que fête-t-on à Pâques ?

La célébration de la fête de Pâques est l’occasion pour les chrétiens de renouveler leur profession de foi baptismale. C’est la raison pour laquelle les adultes demandant le baptême (les catéchumènes) sont baptisés dans leurs paroisses pendant la Vigile pascale. Le cierge pascal, symbole de la présence du Christ, est alors allumé et brillera du dimanche de Pâques à celui de la Pentecôte.

La Résurrection du Christ est l’accomplissement des promesses faites par Dieu à son peuple. C’est pourquoi la fête de Pâques, célébrée par une messe solennelle, est le sommet du calendrier liturgique chrétien. Ce jour d’allégresse est marqué dans les églises par la couleur blanche ou dorée, symbole de joie et de lumière.

« Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité. » (Luc 24)

Les évangiles font le récit des événements du dimanche matin qui a suivi la mort de Jésus, lorsque les disciples de Jésus (les apôtres et les saintes femmes) ont trouvé son tombeau vide. Ils racontent aussi que Jésus leur est apparu à de nombreuses reprises dans des circonstances diverses pendant 40 jours jusqu’à une dernière apparition, lorsqu’ils l’ont vu monter au Ciel.

Les origines de Pâques

Étymologiquement, Pâques signifie « passage ». La fête chrétienne de Pâques trouve ses racines dans la fête juive de la Pâque, qui célèbre le passage de la mer rouge par les Hébreux lors de la libération d’Égypte.

Depuis la Résurrection du Christ, c’est la célébration du passage avec lui de la mort à la vie que les chrétiens célèbrent. Par sa Résurrection, le Christ sauve l’Homme du péché et l’appelle à la vie éternelle.

Éclairages du pape François

« Jésus Christ, par amour pour nous, s’est dépouillé de sa gloire divine ; il s’est vidé de lui-même, il a assumé la forme de serviteur et s’est humilié jusqu’à la mort, et la mort de la croix. Pour cela Dieu l’a exalté et l’a fait Seigneur de l’univers. Par sa mort et sa résurrection, Jésus indique à tous le chemin de la vie et du bonheur : ce chemin est l’humilité. »

« Sa résurrection accomplit pleinement la prophétie du Psaume : la miséricordede Dieu est éternelle, son amour est pour toujours, il ne mourra jamais. Nous pouvons nous confier totalement à lui, et nous lui rendons grâces parce qu’il est descendu pour nous jusqu’au fond de l’abîme. »

« L’amour a vaincu la haine, la vie a vaincu la mort, la lumière a chassé les ténèbres ! »

« Ce même amour par lequel le Fils de Dieu s’est fait homme et est allé jusqu’au bout du chemin de l’humilité et du don de soi, jusqu’aux enfers, jusqu’à l’abîme de la séparation de Dieu, ce même amour miséricordieux a inondé de lumière le corps mort de Jésus, l’a transfiguré, l’a fait passer dans la vie éternelle. Jésus n’est pas retourné à la vie d’avant, à la vie terrestre, mais il est entré dans la vie glorieuse de Dieu et il y est entré avec notre humanité, il nous a ouvert à un avenir d’espérance. Voilà ce qu’est Pâques : c’est l’exode, le passage de l’homme de l’esclavage du péché, du mal à la liberté de l’amour, du bien. »

« Venez et voyez ! »

« Voici le sommet de l’Évangile, voici la Bonne Nouvelle par excellence : Jésus, le Crucifié, est ressuscité ! Cet événement est à la base de notre foi et de notre espérance : si le Christ n’était pas ressuscité, le Christianisme perdrait sa valeur ; toute la mission de l’Église serait vidée de son élan, parce que c’est de là qu’il est parti et qu’il repart toujours. Le message que les chrétiens apportent au monde, le voici : Jésus, l’Amour incarné, est mort sur la croix pour nos péchés, mais Dieu le Père l’a ressuscité et l’a fait Seigneur de la vie et de la mort. En Jésus, l’Amour l’a emporté sur la haine, la miséricorde sur le péché, le bien sur le mal, la vérité sur le mensonge, la vie sur la mort. »

Source : Eglise Catholique en France

Homélie de la messe chrismale

Mardi 16 avril 2019 en la cathédrale Saint Pierre de Vannes

« Tous ceux et celles qui ont été baptisés peuvent aujourd’hui s’exclamer à la suite d’Isaïe et de Jésus dans la synagogue de Nazareth : « L’esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction ».

En effet, à la sortie des eaux du baptême, purifiés de la faute originelle et des fautes commises avant le baptême, nous sommes nés à la vie de l’Esprit.

L’onction d’huile sainte et parfumée que le ministre a faite sur notre front fut le signe de la présence durable de l’Esprit de Dieu au cœur même de notre cœur, « plus intime à nous-même que nous-même », selon le mot de saint Augustin.

Alors, comme Jésus, à la suite des prêtres, des prophètes et des rois de la première alliance nous sommes devenus des temples de l’Esprit du Seigneur.

Ensemble nous sommes appelés à être « un royaume de prêtres », et nous le sommes vraiment par la consécration de notre baptême et de notre confirmation.

Notre manière de vivre en ce monde, dans nos villes, nos quartiers, nos familles, nos engagements professionnels ou associatifs, devrait rendre évidente la présence du Royaume déjà inauguré et tout entier réalisé en Jésus-Christ mort et ressuscité.

C’est à nous tous qu’il incombe de vivre l’évangile au quotidien, dans les plus petits aspects de notre vie, de telle sorte que le monde en soit transformé.

En tant que disciples du Christ, nous avons à faire le pont entre Dieu et l’humanité. Voilà pourquoi notre tâche n’est pas de condamner le monde, mais de l’aimer et l’unir au Christ, de le rendre présent dans notre prière et notre offrande de l’Eucharistie.

Tous nous avons à exercer le sacerdoce commun des baptisés en agissant à la manière de Jésus dans le monde et en transmettant à ce monde grâce et bénédiction de la part de Dieu.

Ne sommes-nous pas, comme l’écrivait l’apôtre Pierre, « la race choisie, le sacerdoce royal, la nation sainte, le peuple qui appartient à Dieu » ?

Pour vivre ce sacerdoce royal et être présent dans le monde à la manière d’un ferment, le Seigneur a voulu, en instituant le sacrement de l’ordre, que certains exercent un service à l’égard des membres du peuple de Dieu. Un service et non un pouvoir ! « Quel est en effet le plus grand : celui qui est à table, ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert » (Lc 22, 27).

Toute ordination confère à celui qui agit désormais au nom et à la place du Christ un don qui le fait serviteur de ses frères pour la croissance et la sainteté de chacun et du corps tout entier.

Chers frères prêtres, le jour de notre ordination nous avons accepté de « vivre toujours plus unis au Seigneur Jésus et à chercher à lui ressembler en renonçant à nous-même et en étant fidèles aux engagements attachés à la tâche ministérielle que nous avons reçue par amour du Christ et pour le service de l’Église ».

Redoutable engagement si nous comptons uniquement sur nos propres forces !

« Le prêtre est le plus insensé des hommes, disait le Pape François, si Jésus ne l’instruit pas patiemment comme Pierre, le plus sans défense des chrétiens si le Bon Pasteur ne le fortifie pas au milieu de son troupeau. Personne n’est plus petit qu’un prêtre laissé à ses seules forces ; donc, notre prière de protection contre tout piège du malin est la prière de notre Mère : je suis prêtre parce qu’il a regardé avec bonté ma petitesse ». (Homélie de la messe chrismale 2014)

Dimanche dernier, en lisant la Passion selon saint Luc, je me suis laissé interpeller par ces mots prononcés par Jésus à l’intention de Pierre : « Simon, Simon voici que Satan vous a réclamé pour vous passer au crible comme le blé. Mais j’ai prié pour toi afin que ta foi ne défaille pas ».

Qui n’a pas laissé ces paroles résonner dans son cœur ne peut pas comprendre la crise que traverse aujourd’hui l’Église et qui ne se limite pas à une question de structures.

Avant d’être une institution, l’Église est d’abord le sacrement du Royaume. L’image de Notre-Dame de Paris, détruite alors que l’on était en train de mettre en œuvre tous les moyens techniques pour la soigner, nous est aujourd’hui une parabole.

L’année jubilaire de saint Vincent Ferrier, l’étude de l’époque à laquelle il a vécu,nous ont mieux fait comprendre que si elle est le sacrement du Royaume, l’Église n’est pas le Royaume !

Comme je le disais dimanche, elle reste la table de la Cène où la main de celui qui livre Jésus est à côté de lui sur la table. Elle reste la table de la Cène autour de laquelle les disciples se querellent pour savoir quel est parmi eux le plus grand. Elle reste la table de la Cène où Pierre entend Jésus lui prédire son reniement. Elle reste le lieu de la co-croissance mystérieuse du bien et du mal. Elle reste ce champ où l’ivraie risque d’étouffer le bon grain mais dans lequel ils poussent l’un et l’autre jusqu’au jour de la moisson et ce doit être pour chacun d’entre nous une école d’humilité. »

La prise de conscience, trop récente, des souffrances suscitées chez les victimes par les actes scandaleux de certains prêtres qui ont blessé l’image de la paternité de Dieu qu’ils avaient à représenter doit nous pousser à une purification et à une demande de pardon, car le péché d’un seul rejaillit sur l’ensemble du presbyterium.

Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt. En ces temps difficiles où, à cause des fautes de quelques-uns, ils sont souvent suspectés, où ils se font quelques fois insulter dans les rues et où leur rôle social semble souvent dévalué, je voudrais redire aux prêtres toute mon admiration et mon estime pour leur engagement, pour le don qu’ils ont fait de leur vie, pour leur investissement au service du peuple de Dieu et les inviter à l’espérance en se mettant toujours plus à l’écoute des paroles de Jésus : « J’ai prié pour toi afin que ta foi ne défaille pas. Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères ».

Monseigneur Centène

Devenir enseignant dans l’Enseignement catholique

Que vous soyez étudiant, salarié, en reconversion ou en recherche d’emploi, vous souhaitez devenir enseignants dans l’Enseignement Catholique ? Informez-vous !

Prochaine réunion d’informations :

Lundi 3 juin 2019 :
de 18 h à 20 h à Arradon
Campus du Vincin. 

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Enseigner dans un établissement d’enseignement catholique, c’est espérer en l’élève et aimer son avenir.
C’est regarder chaque personne comme un être en devenir, un être fragile, un être relié.
C’est relier l’enseignement, l’éducation de toute la personne et la proposition d’un sens de l’homme et de l’humanité à la lumière de l’Evangile.
C’est vivre la communauté éducative et l’ouverture à tous.

Vous voulez devenir enseignant ? Un site Internet vous est consacré :

Contact : Direction Diocésaine de l’Enseignement Catholique du Morbihan
02 97 46 60 60
http://www.ec56.org/

Archives homélies 2015

8 décembre 2015 – Ouverture de la Porte Sainte

11 octobre 2015 – Ordinations au diaconat permanent

12 octobre 2015 – Messe pour les agriculteurs suicidés

6 septembre 2015 – Ordinations diaconales en vue du Sacerdoce

21 juin 2015 – Ordinations presbytérales de Patrick Monnier et Antoine Renoult

24 Mai 2015 – Messe de Pentecôte

3 avril 2015 – Vendredi Saint – Célébration de la Passion

2 avril 2015 – Messe du Jeudi Saint

31 Mars 2015 – Messe Chrismale

1er mars 2015 – Messe Clôture Visite Pastorale Pays de LeFaouet

22 février 2015 – Appel décisif des catéchumènes

Archives homélies 2018

Homélie Mgr Centène – Noël en prison – Ploemeur 21.12.18

Homélie confirmations St Patern 20.10.18

Homélie ordinations 21.10.18

Homélie Pèlerinage des agriculteurs 14.10.18

Homélie pardon ND Fatima 13.10.18

Conférence aux grands-parents du Mouvement Anne et Joachim – Ste Anne 7.10.2018

Homélie Rentrée Pastorale 29.09.18

Homélie installation Père Maurey Sainte Anne d’Auray 30.09.18

Homélie Ordination 17.06.18

Homélie Bénédiction statue JPII 16.06.18

Homélie Messe Chrismale 27.03. 18

Homélie Chemin de Croix Callac 25.03.18

Homélie Messe des Rameaux 25.03.18

Homélie d’entrée en jubilé 18.03.18

Homélies pèlerinage Valencia 03.18

Homélie du 2ème dimanche du temps ordinaire-14.01.18

Billet spi : 3e dimanche de Carême

Homélie du Père Georges-Henri Pérès, aumônier de l’UCO-IFSEC, archiviste aux archives historiques de l’Evêché. 

Avons-nous le droit de nous mettre en colère contre Dieu ? Pouvons-nous lui en vouloir ?

C’est une question qui peut se poser fréquemment dans notre existence, lorsqu’il y a un certain nombre de catastrophes. Nos médias se chargent bien de nous rappeler cette violence, violence naturelle, violence de l’homme, quand l’innocent est maltraité, tué, lorsque les propres ministres du Seigneur agissent avec perversion…
Avons-nous donc le droit de faire monter vers Dieu une colère ? (…) Est-ce la responsabilité de Dieu ? Je crois qu’il faut oser aujourd’hui nous poser cette question. 
Comment pouvons-nous tenir à la fois l’existence de cette violence et d’autre part tenir que Dieu est bon, miséricordieux, qu’Il nous aime ? 

Faire monter vers Dieu notre prière, face aux malheurs

D’abord la colère que nous pouvons faire monter vers Dieu, lorsqu’elle est légitime, est possible, de manière étonnante. Lisez les Psaumes. (…)
Notre foi peut tout présenter au Seigneur dans la prière, y compris ce qui nous révolte : là où nous sommes indignés, là où il y a, soit par la main de la nature, soit par la main des hommes, un certain nombre d’injustices.
Et face à cette injustice, oui, notre prière est autorisée à monter. Dieu entend la prière qui monte vers lui. Se mettre en colère vers Dieu n’est peut-être pas le plus juste, mais en tous cas faire monter vers le Seigneur une prière qui manifeste notre indignation, notre colère par rapport à des évènements de notre monde d’aujourd’hui fait partie aussi de notre foi.
Certes notre prière ne doit pas être fondée uniquement sur une somme de revendications ; ce n’est pas notre manière de faire – notre prière passe aussi par une action de grâce pour les bienfaits de Dieu – mais, de manière juste, elle peut présenter à Dieu tous les malheurs et les difficultés de notre temps.
Néanmoins le Seigneur Jésus y met aujourd’hui une condition. C’est vrai qu’il y a ces catastrophes, cette violence qui habite notre monde mais le Seigneur aujourd’hui nous interroge : est-ce que vous-mêmes êtes totalement tournés vers moi ? Est-ce que vous-même êtes partisans, collaborateurs de cette violence ? C’est une interrogation que le Seigneur nous pose. « Si vous ne vous convertissez pas, il vous arrivera la même chose ». Jésus nous demande d’abord cette conversion.

Nous ne pouvons comprendre cet Evangile qu’à travers la parabole du figuier. 

Nous convertir, en profondeur

Est-ce que notre vie cherche à se conformer à la volonté de Dieu ? Est-ce qu’à l’instar de ce figuier, nous portons du fruit ?
La première chose : si notre prière, mue par notre colère face aux évènements malheureux, peut monter vers Dieu, elle exige aussi de notre part une conversion en profondeur.
Ce temps de Carême nous y appelle : chercher au fond de nous-même ce qui ne répond pas à la volonté de Dieu, ce qui même est responsable, dans une certaine mesure, de la violence du monde.
Le Christ nous demande aujourd’hui de regarder avec humilité nos existences (St Paul dans la 2e lecture) pour être capable d’en extirper ce qui est à l’origine du péché.

La miséricorde de Dieu est toujours là

La deuxième chose, c’est l’assurance indéfectible, solide, que le Seigneur penche toujours son visage vers nous. Il n’est pas absent de nos réalités. Malgré la souffrance, les malheurs, les désarrois, nous devons garder cette confiance que la Miséricorde de Dieu est toujours là pour nous. « J’ai vu, dit le Seigneur à Moïse, le malheur de mon peuple ».
Il appartient à tous ceux qui veulent suivre le Christ de coopérer à ce que cette souffrance diminue.

Je ne suis pas idéaliste en disant cela, je ne suis pas exempt non plus de colère. Mais parfois, peut monter au fond de mon propre cœur : « Pourquoi Seigneur fais-tu cela ? Pourquoi permets-tu cela ? ».
Face à ce mystère, il nous appartient, lorsque monte légitimement cette remarque vis-à-vis de Dieu, de demander au Seigneur de nous convertir. Seigneur, viens d’abord convertir mon propre cœur, viens le convertir, que moi je ne sois jamais partisan, collaborateur du mal.
Si nous croyons en profondeur que Dieu créateur de toute chose l’a fait par amour et continue de nous maintenir dans cette création par Son amour, nous devons être capables de demander au Seigneur, d’abord, de nous transformer afin qu’ à notre tour nous soyons capable de transformer ce monde.

Pour ressusciter avec le Christ

La miséricorde de Dieu, cet amour qui est capable de nous relever de notre misère, de nous ressusciter, doit agir au fond de nous.
Le temps du Carême a un but : savoir ce dont nous avons besoin, ce qui au fond de notre existence a besoin d’être guéri, d’être relevé. Est-ce que nous voulons ressusciter au matin de Pâques ? Est-ce que nous voulons nous relever avec le Christ d’entre les morts ?
Pour cela, il nous faut accepter que meurt dans notre propre existence le péché. Mais qu’allons nous crucifier avec le Seigneur Jésus le jour du vendredi saint, afin que nous-mêmes ressuscitions, afin que nous soyons libérés ?

La prière, la pénitence, le jeûne, l’aumône : tout ce que le temps du Carême nous demande de faire a pour but de révéler au fond de nous-même ce qui doit véritablement disparaître, ce qui est de l’ordre de nos idoles, ce mal avec lequel nous collaborons trop souvent.
Acceptons cette lumière du Seigneur, assurés de cette miséricorde, assurés qu’il peut nous convertir, pleinement, totalement. Et n’ayons pas peur de nous présenter face à Lui.

Seigneur, malgré mes colères, et même si bien souvent je ne comprends pas ta volonté, ta providence, ni ce que tu permets, viens d’abord enlever de mon cœur mes idoles et mon péché, afin que moi aussi, avec le Seigneur Jésus, je puisse ressusciter ! Amen.

https://soundcloud.com/user-839092671/3e-dt-careme-p-peres-24032019

Démarche de Carême : le pardon

Le billet du père Jean-François Audrain, archiprêtre du pays de Pontivy

« Personnellement je me confesse, et j’essaie de suivre les conseils du pape Jean-Paul II qui disait, notamment pour les consacrés, qu’il faut se confesser régulièrement, fréquemment, au moins tous les mois. J’essaie de le faire tous les 15 jours – 3 semaines si je peux.

Comme pasteur, on essaie de proposer ce sacrement à nos paroissiens systématiquement deux fois par semaine, le mercredi et le samedi, et évidemment à chaque temps fort de l’année liturgique ; avec en plus aux temps forts liturgiques des cérémonies pénitentielles communautaires, avec absolution individuelle.

Confession lors du pardon de Ste Anne d’Auray – 26 juillet 2017

Tel que la liturgie le propose, c’est beau qu’un moment donné on puisse en tant que communauté se reconnaître pécheur. Notre péché est à la fois individuel et communautaire. Une chose est de faire la démarche individuelle, parce que le péché est toujours personnel évidemment, c’est pour cela qu’il y a une absolution individuelle, mon péché ce n’est pas le péché de mon voisin, c’est moi qui doit faire la démarche pour moi.

Mais en même temps nous sommes solidaires, et dans le bien et dans le mal. Sainte Elisabeth Leseur disait : « une âme qui s’élève élève le monde, une âme qui s’abaisse abaisse le monde ». On est solidaire dans le bien comme dans le mal et il est bon de temps en temps, en tant que communauté, de reconnaître que nous avons péché, que nous avons faillit, que nous ne sommes pas à la hauteur de notre vocation à la sainteté, et donc de faire cette démarche humble de se reconnaître ensemble pécheur.

Pour moi c’est un très beau rendez-vous toujours. J’aime beaucoup le psaume 50 « Rends-moi la joie d’être sauvé »

Parce que c’est vraiment dans l’expérience du salut qu’on expérimente l’amour de Dieu et la joie d’être aimé par le Seigneur. La suite de cette phrase c’est « aux pécheurs j’enseignerai tes chemins, vers Toi reviendront les égarés. » C’est très beau parce que c’est dans la mesure où on expérimente personnellement le salut de dieu qu’on retrouve la joie de l’Evangile, pour reprendre l’expression du pape François. Et à partir de là on peut être témoin de cet amour du bon Dieu. Mais comment l’annoncer si on ne l’a pas expérimenté ? Toute l’Eglise est à la fois un Eglise réconciliée et une Eglise qui réconcilie. C’est le cœur de la vocation de l’Eglise de réconcilier le monde avec Dieu et les hommes entre eux, par les moyens du Salut.

On retrouve ça au début du texte de Vatican II, dans Lumen Gentium. Mais elle peut le faire car elle-même est une église de pécheurs réconciliés. Et donc l’expérience, que nous proposons dans l’Eglise, du sacrement du pardon, c’est vraiment de retrouver la beauté de notre visage d’enfant de Dieu, pour que nous puissions, comme il est dit dans le chapitre 1 de Lumen Gentium, refléter en tant qu’Eglise la beauté du visage du Christ qui est le Lumen Gentium, la lumière du monde.

Si l’Eglise ne lave pas son vêtement dans le sang de l’Agneau – ça c’est très beau, j’aime beaucoup ce texte que nous lisons à chaque fête de Toussaint –  dans cette vision de l’apocalypse, on pose la question : mais qui sont tous ces vieillards ? Tous ces gens qu’on voit au Ciel vêtus de blanc ? La réponse est : ce sont tous ceux qui ont lavé leur vêtement dans le sang de l’Agneau. On n’est pas saints, on est rendus saints, mais dans le sang de l’Agneau,  dans cette œuvre du salut, dans cette grande absolution sur le monde qu’est la croix du Christ. On peut voir ce mouvement de la Croix horizontal et vertical, comme une grande absolution qui a été versée sur le monde, et de là vient que nous ne sommes et ne seront jamais que des saints pardonnés.

C’est bouleversant, et je ne comprends pas que les chrétiens se soient éloignés du sacrement de la réconciliation. Comme pasteur ça m’attriste. Je voudrais tellement que les gens connaissent ou réexpérimentent ce don du sacrement de pénitence, qui est la première chose que Jésus ressuscité confie à ses apôtres au soir de Pâques. Il souffla sur eux, « recevez l’Esprit-Saint, ceux à qui vous remettrez les péchés ils seront remis, ceux à qui vous les retiendrez ils seront retenus. » Première mission qu’Il leur confie comme ressuscité, c’est très fort, la mission de pardonner les péchés, d’aller par le monde pour ça.

Et un prêtre qui ne confesse pas [par manque de demandes- ndlr] est un prêtre qui ne s’accomplit pas. Parmi les déficiences des prêtres je crois aussi qu’il y a des déficiences des laïcs. Un prêtre qui ne peut pas exercer son ministère, qui ne peut pas servir à ce pour quoi il est fait :  donner l’Eucharistie, donner le pardon du Seigneur, c’est un prêtre qui végète, il ne faut pas s’étonner qu’il se vide de l’intérieur. 

Il y a beaucoup de choses que les laïcs peuvent faire. Mais l’Eucharistie, le sacrement du pardon du Seigneur, c’est le sommet de l’amour du Seigneur qui se verse sur les personnes, et c’est ça qui rend le peuple de Dieu saint et heureux, qui goûte la joie du Salut. Et nous ça devient notre joie. Un prêtre heureux c’est un prêtre qui peut vivre cela.

L’absolution collective est une possibilité mais encadrée par des règles très précises, elle ne se justifie pas dans le cadre d’une Eglise où il y a des prêtres pour confesser toute l’année. Il faut l’autorisation de l’évêque, cela reste exceptionnel, on ne peut faire d’une exception la règle.

Le sacrement de la réconciliation, c’est le sacrement de la nouvelle évangélisation. On n’est pas dans une première évangélisation, en France, on a déjà été évangélisé. Beaucoup sont encore baptisés. Il faut retrouver le chemin de la grâce baptismale. On ne prêche pas le baptême, on prêche le renouveau du baptême, c’est la confession. C’est la grâce du sacrement de pénitence et de réconciliation, qui nous fait retrouver la vitalité baptismale, la grâce de notre baptême.

Venir se confesser c’est accepter de s’en remettre à Dieu, à la grâce de Dieu. On ne se sanctifie pas, on est sanctifié.  Donc il y a une démarche d’humilité, qui nous grandit.

Je pense que ce qui fait que les gens ne s’approchent plus de ce sacrement, c’est qu’on n’a plus tellement l’idée du Salut. Ça veut dire quoi être sauvé ? A force de chanter « On ira tous au paradis », on a perdu le sens du drame qui se joue dans l’humanité, et qui justifie la croix du Christ. Pourquoi a-t-Il donné sa vie ? c’est qu’il y a un drame : il s’agit de sauver l’homme ! Le salut est pour tous mais à condition de l’accueillir, d’acquiescer à ce salut, de venir le recevoir, se mettre sous la croix. Et donc si on ne croit plus au Salut, on a une spiritualité de dilettante. Chez beaucoup, il n’y a plus de vitalité spirituelle forte.

Donc s’il n’y a pas un amour fort pour le Seigneur, on ne voit pas très bien en quoi on pêche, en quoi on choque le Seigneur, parce que la conscience du péché est très liée à l’amour. Quand j’aime quelqu’un, avec le moindre petit geste de la vie quotidienne, je sais si je vais blesser l’autre. Ou bien moi-même, je vais être blessé par de petites attitudes de l’autre que j’aime. Alors que quelqu’un qui serait dans la même pièce, qui verrait la même scène mais pour qui on est indifférent, lui il n’a rien vu. Il ne voit pas où est le problème. L’amour nous rend sensibles aux petits actes, aux petites paroles, aux petites attentions, aux délicatesses. Et donc moins on se confesse, moins on devient sensible aux petites indélicatesses de l’amour envers le Seigneur.

Or la vie religieuse, n’importe quelle religion mais surtout dans le judéo-christianisme, c’est « aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de toute sa force ». Cet amour-là, comme dans un jeu de miroirs, dévoile notre inconstance, y compris les péchés véniels, qui ne sont pas des péchés mignons – le péché n’est jamais mignon. C’est plein de petites scories qui blessent l’amour et pour lesquels on devrait demander pardon. Si on n’aime plus, on ne les voit même plus. Donc on n’a pas de raison d’aller se confesser. C’est triste, il n’y a pas d’amour pour Dieu. Il faut prendre les moyens de réveiller l’amour. Notre bonheur est là. »

« Que soit parfaite notre unité »

Refrain : Que soit parfaite notre unité, que soit parfaite notre joie ! Ainsi le monde connaîtra les œuvres de Dieu. (Bis)

Comme le Père m’a envoyé, à mon tour, je vous envoie.
Je vous envoie dans le monde comme des brebis au milieu des loups.

Comme le Père qui est vivant m’a envoyé, et comme je vis par le Père,
Celui qui me mangera vivra, lui aussi, par moi !

Le serviteur est comme le Maître, l’envoyé comme celui qui envoie : On m’a persécuté, vous serez persécutés ; On a méprisé ma parole, on méprisera la vôtre.

L’Esprit que le Père enverra en mon nom vous enseignera toutes choses ; Il vous fera vous souvenir de tout ce que je vous ai dit.

Réunie des quatre vents

Stance
Réunie des quatre vents
autour de son pasteur,
notre Église fait signe !
Peuple de prêtres
et peuple de rois,
revivons le mystère
de la Pâque du Crucifié,
ressuscité par laforce de l’Esprit !

Refrain : Comme une huile d’allégresse,
Comme un baume de grand prix,
Esprit-Saint, pénètre au profond de nos cœurs !

Pour que notre évêque soit fidèle
à la mission que le Seigneur lui a confiée,
Viens, Esprit Saint, lumière des cœurs,
Viens, comme une huile d’allégresse ! /R

Pour que les prêtres soient de bons intendants
des mystères de Dieu,
Viens, Esprit Saint, force dans l’épreuve,       
Viens, comme un baume de grand prix ! /R

Pour rendre vigueur aux corps épuisés,
pour chasser toute douleur et toute maladie
Viens, Esprit Saint, espoir de l’homme en pleurs,   
Viens, comme une huile d’allégresse ! /R

Pour libérer l’esprit, l’âme et le corps
de toute souffrance physique ou morale,
Viens, Esprit Saint, paix du cœur enfiévré,       
Viens, comme un baume de grand prix ! /R

Pour que les catéchumènes accueillent la Bonne Nouvelle
et s’engagent dans le combat de la vie chrétienne,
Viens, Esprit Saint, hôte apaisant de l’âme,       
Viens, comme une huile d’allégresse ! /R

Pour que ceux qui renaissent dans l’eau du baptême
Entrent dans la vie divine
         et communient à la gloire du ciel,
Viens, Esprit Saint, toi le bonheur sans fin,       
Viens, comme un baume de grand prix ! /R

Envoi      
Envoyée aux quatre vents
porter la paix du Seigneur,
notre Église fait signe !
Peuple d’apôtres pour la mission
annonçons le mystère
de la Pâque du Crucifié,
ressuscité par la force de l’Esprit !                  puis refrain

DML – Mars 2019

Colloque universitaire saint Vincent Ferrier
Conférence-Concert Cathédrale
Pèlerinages pères et mères de famille
Messe avec la communauté portugaise
Spectacle Orphelins Apprentis d’Auteuil
Lire la Bible en 100 semaines
Parcours Revivre
Pèlerinage provincial des Migrants
Camps d’été saint Vincent Ferrier
Tract Pèlerinage Migrants
Rêv’ de BAC
24 h pour le Seigneur Vannes
Pèlerinage des célibataires
Tract Pèlerinage Migrants 2
Affiche Festi Jeunes

DML – Janvier 2019

Forum Wahou
Forum Wahou 
Récollection Catéchèse
Saint Valentin
Dimanche de la santé
Conférence Vivre en famille
Catéchèse FOPAC
Conférence CCFD

Visite pastorale : au service de l’évangélisation

La messe célébrée à Ruffiac, pour l’ensemble du Pays de Guer, Malestroit et Carentoir, a conclu la visite pastorale de Monseigneur Centène, qui avait démarré le mercredi des Cendres. Le récit de la Transfiguration, lu ce deuxième dimanche de Carême, offre un bel épilogue à dix jours de prière, de rencontres et de travail fraternels, en même temps qu’il ouvre les horizons pastoraux ! Car l’effet de la visite est avant tout spirituel …

Prêtres, diacres et laïcs engagés ont « travaillé ensemble, pour essayer de faire en sorte que nos communautés, par des structures renouvelées et adaptées, soient de plus en plus au service de l’évangélisation, de l’annonce de la bonne nouvelle du Christ, mort et ressuscité pour le salut des hommes » a introduit Monseigneur Centène, dans son mot d’accueil. 

Grandir et annoncer

Avec son équipe épiscopale, l’évêque est allé à la rencontre de diverses réalités humaines et ecclésiales, dans les trois doyennés composant le territoire : GAP, religieux et religieuses, mouvements caritatifs, aumôniers, directeurs de l’enseignement catholique mais aussi les familles de réfugiés accueillies (à Malestroit, Guer et La Gacilly) ou encore les élus locaux. 

Rencontre des religieux et religieuses du secteur,
chez les sœurs augustines de Malestroit. 

Dîner avec les familles réfugiées accueillies et les associations qui les accompagnent
à Malestroit, Guer et La Gacilly. 

Les axes définis en amont de la visite ont été travaillés dans le sens de la mission et avec pour toile de fond la restructuration territoriale : partout, il s’agit de grandir dans la foi et de prendre les « moyens concrets » d’annoncer explicitement le Christ. « Au terme de cette visite pastorale et à la lumière de ce récit de la transfiguration qui vient la conclure, prenons la résolution de faire grandir en nous cette foi, de lui donner corps, de l’incarner dans toute notre vie et prenons les moyens concrets de l’annoncer explicitement à nos frères pour leur bonheur et pour le nôtre ». (Lire l’homélie de l’Evêque).

Au fil des chantiers

Pastorale du tourisme et diaconie
Pastorale des Jeunes
Pastorale du Catéchuménat

Communion, fraternité et mission 

Au rythme de la liturgie des Heures et de la messe quotidienne, la prière est venue cimenter les équipes. Le Père Le Bigot, vicaire général territorial, insiste sur ces dimensions fraternelle et spirituelle : « La visite pastorale est un moment privilégié de communion, de fraternité ; on prie avec les équipes, on rencontre les fidèles… On apprend à mieux se connaître, à s’écouter ». 

Dans cet esprit, la visite agit comme moteur, pour un nouvel élan missionnaire. « C’est un moment où il faut aussi soutenir les prêtres les laïcs engagés dans la mission. Par exemple, à Porcaro où nous avons rencontré les acteurs de la Madone des motards : ils étaient contents de voir que le diocèse soutenait cette si belle œuvre. C’est une manière de revigorer, de révéler aussi ce qu’il y a de beau, d’éveiller, peut-être parfois de re-susciter des choses ; c’est très spirituel en fait ! ». 
Remotivés dans leur activité pastorale, prêtres et laïcs poursuivent le travail.

 A lire prochainement : conclusion avec le Père Yves Carteau, curé-doyen et archiprêtre. 

La pastorale du catéchuménat

Dans l’élan de l’appel décisif de 28 catéchumènes (le premier dimanche de Carême à Guer), l’équipe épiscopale et les acteurs pastoraux du Pays de Guer-Malestroit ont travaillé la question de l’accompagnement des adultes vers les sacrements d’initiation. 

La joie de la journée vécue le dimanche précédent inonde encore le visage de Marie-France Françoise, déléguée diocésaine au catéchuménat. La messe suivie de la catéchèse de Monseigneur Centène au cinéma de Guer ont permis d’inscrire l’appel décisif « dans une véritable expérience d’Eglise. Les catéchumènes se sont sentis accueillis et portés par l’ensemble de la communauté ! » se réjouit-elle. 


Deux jours après cette « belle journée d’Eglise », les acteurs pastoraux du Pays de Guer-Malestroit, l’équipe diocésaine du catéchuménat, des accompagnateurs et l’équipe épiscopale ont échangé sur le thème de la pastorale du catéchuménat. 

A travers une vidéo, le Père Olivier Lorne, curé à Pontivy, a partagé l’expérience d’un parcours catéchuménal ancré dans les réalités concrètes des personnes. 22 adultes ont ainsi été accompagnés au baptême et/ou à la confirmation, depuis 2013 sur le secteur d’Allaire. Tous se retrouveront en mai prochain pour un temps fraternel, de prière et de méditation de la Parole. 
« Là où il y a des catéchumènes il y a de la mission ! », constate Marie-France Françoise. Touchés hier par des témoins, ils sont à leur tour « invités à appeler leur frère, leur sœur, dans leur entourage proche, à l’exemple des premiers disciples ». 

« Tout s’enracine dans la prière »

 Responsable du catéchuménat sur Ploërmel depuis 5 ans, Frère Arsène (Frères de l’Instruction chrétienne) insiste sur la dimension communautaire de l’accompagnement. Cette année, une communauté de 8 personnes se préparent aux sacrements d’initiation. « Avec eux, on démarre tout, on découvre tout ! On est obligé d’être disponible pour parler leur langage, et le langage de la foi, avec les mots qu’ils comprennent car ils n’ont aucune notion. ». (Voir les témoignages de Frère Arsène et Marie-Odile). 
Il insiste également sur le lien avec la paroisse, à travers les célébrations et diverses propositions : « ceux qui cheminent sont intégrés, ils participent à des activités : parcours alpha, « catéchips », … Des supports paroissiaux qui permettent de les insérer dans la communauté et qui font que l’accompagnement est bien une démarche collective ». Son message : tout s’enracine dans la prière. « Nous restons serviteurs ; l’Esprit-Saint fait le reste ! « . La manière dont vit la communauté, dans l’Esprit-Saint, est déterminante pour sa fécondité.  

« L’Ecriture est le paradigme non seulement de l’histoire humaine mais de chaque individu. On en peut que s’émerveiller envoyant l’œuvre de l’Esprit aujourd’hui dans l’Eglise, comme il y a 2000 ans. Il y a une volonté de ‘faire’ : que doit-on faire ? Quelle stratégies créer ? Une communauté qui vit sa foi, qui vit dans l’Esprit, est appelante par elle-même ». 

Monseigneur Centène

Des communautés qui appellent 

Le point essentiel d’une communauté chrétienne « appelante » est bien son rapport avec Dieu. « Comment cette communauté met le Christ au cœur de sa vie ? », interroge le Père Le Bigot, vicaire général territorial. « C’est cette relation au Christ qui va féconder et qui peut susciter chez les personnes le discernement d’un appel car la mission n’est ni une stratégie, ni une méthode mais, avant tout, une relation personnelle au Christ. Loin du conjoncturel et des paroles mondaines, l’évangélisation part de la contemplation » conclut-il.

La réflexion s’est ensuite élargie au phénomène des « recommençants ». Après avoir mis de côté leur vie ecclésiale pendant des années, ces baptisés sont nombreux à désirer revenir à L’Eglise. Pourtant, tous n’osent pas franchir le pas pour s’approcher.  « Comment accompagner ces gens qui veulent redécouvrir et qui ont besoin de se former pour pouvoir réintégrer une vie d’Eglise ? ».  

Qu’il s’agisse des catéchumènes ou de baptisés « recommençants », la disponibilité de chacun des membres de la communauté paroissiale est fondamentale. « Comment chacun peut se rendre disponible sur le chemin de ceux qui nous rejoignent ? Comment les interpeler avec délicatesse ? Par exemple, glisser à des parents d’enfants catéchisés : ‘où en êtes-vous ?’, … questionne Marie-France Françoise.  « Et puis il nous faut vivre notre foi et nous nourrir du Christ pour nourrir nos frères : d’abord d’un accueil et en facilitant leur chemin vers le Seigneur qui nous appelle et qui nous précède toujours » conclut-elle.

Vivre le carême avec Saint Vincent Ferrier

Retrouvez ci-dessous les évènements marquants du jubilé pendant le carême

Jeudi 7 mars – Spectacle médiéval autour de Saint Vincent Ferrier : le passeur d’éternité

Par l’institution Saint Thomas d’Aquin, avec la collaboration de l’Académie de Musique et d’Art Sacré de Sainte Anne d’Auray – Pontcalec de 20h00 à 22h00
Contact : secretariat.st-thomas@dominicaines.fr   02 97 51 61 57


Dimanche 10 mars – Conférence-concert : « avec Saint Vincent Ferrier, en route vers Pâques »

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Le chantier de la pastorale des jeunes

Les équipes pastorales et l’équipe épiscopale ont travaillé la question de l’accompagnement des jeunes sur le Pays de Guer-Malestroit. Le Père Jean du Parc, prêtre référent de la pastorale des jeunes sur ce territoire, revient sur les enjeux abordés.

Dans un premier temps, chacun des protagonistes a présenté les réalités vécues localement, avec les jeunes.

Les jeunes avec les résidents du foyer logement pour un mardi gras inter-générationnel et coloré ! 

Jean-Yves Cogard, laïc en mission ecclésiale, a ainsi partagé l’expérience vécue sur le doyenné de Malestroit, en particulier à travers l’ouverture de la pastorale des jeunes à d’autres dimensions ecclésiales. L’accent est mis sur la rencontre (foyer-logement, communauté de la Belle Porte, soeurs augustines, foyers chrétiens, mouvements caritatifs, bénévoles de la Madone des motards, etc.) et sur le service, comme pour le pardon des camping-cars début septembre. « Lors d’une première rencontre avec des jeunes confirmés, je leur avais demandé ce qu’ils souhaitaient faire. Ils avaient répondu « rendre service » ».
En rendant service, aux côtés d’autres acteurs de la vie paroissiale, les jeunes s’ouvrent et grandissent. 
Service et rencontre : deux maître-mots auxquels les jeunes aspirent et qui les rendent acteurs de la pastorale. Si bien que cette année encore, pas moins de 4 étudiants et 3 lycéens participent aux activités, désormais comme aide-animateurs : « Au fil des années, un roulement se fait : les anciens encadrent ceux qui demain reviendront ! C’est une autre dynamique lorsque des grands jeunes s’impliquent auprès des plus jeunes ! », se réjouit Jean-Yves. 

Cette richesse n’a pas manqué de stimuler la réflexion de l’équipe qui, sur Guer, s’efforce de développer des propositions en direction des jeunes (Lire ci-dessous). 

Se coordonner à l’échelle du Pays

Les divers acteurs ont pris conscience de la nécessité de se coordonner afin de s’entraider et d’élargir les propositions, notamment pour les jeunes de Carentoir et de la Gacilly, où les réalités sont plus pauvres. « En début d’année, Malestroit et Guer pourraient faire connaître leur programme d’année et prendre contact avec des familles de la Gacilly et Carentoir ».  Des rencontres permettraient d’échanger les « bonnes recettes » et les informations. « Je sais que je vais essayer d’utiliser des choses de Malestroit, par exemple les jeunes vont découvrir en début d’année la madone des motards. C’est une bonne idée », illustre le Père Jean du Parc.

Le troisième point abordé concerne la pastorale sacramentelle. « Une demande de sacrement arrive en novembre, une autre en avril…, observe le Père Jean du Parc. En fait, il faut être disponible totalement individuellement. Comme Monseigneur l’a souligné, nous ne sommes plus dans une Eglise où tout est cadré avec des schémas préexistants : tel sacrement à tel âge. Il faut pouvoir apporter une réponse à chacun ».
S’agissant de la préparation des enfants et jeunes aux sacrements, 
un autre point d’attention est l’accueil et l’ouverture aux parents : « il y a une demande de leur part. Beaucoup réalisent qu’ils ne connaissent plus grand chose, donc il y a un réel besoin de les nourrir ».

Enfin, un enjeu essentiel est de continuer à proposer des choses aux jeunes après leur confirmation, pour les enraciner dans leur foi et les accompagner tout au long de cette période qu’est la jeunesse. « Qu’ils ne lâchent pas ! D’où idée de développer une vie d’aumônerie commune pour qu’il n’y ait jamais de « trou » entre les âges ». 


Zoom sur la pastorale des jeunes de Guer

Le doyenné de Guer bénéficie d’un atout : le camp et les écoles militaires implantés à Coëtquidan.  « Nous avons beaucoup de familles et de jeunes ; lorsque nous montons une initiative, nous observons beaucoup de répondant de leur part ! », se réjouit le Père Jean du Parc, prêtre référent pour le Pays de Guer-Malestroit. S’« il y a une base privilégiée avec les enfants du camp, la question maintenant, c’est comment élargir ? »

Dans cette perspective, le doyenné a vu fleurir les initiatives ces deux dernières années.
Une aumônerie s’est montée au collège de Brocéliande, à partir de la soif d’une jeune collégienne en marche vers le baptême. « Je lui ai proposé d’abord une formation sur les béatitudes, raconte le Père Jean du Parc. Puis, avec Rémi Loche, le directeur du collège, nous avons décidé  d’ouvrir cette formation à ceux qui voulaient ». Rapidement, une dizaine de collégiens prend part à la formation : la dynamique est lancée. « Aujourd’hui, ils sont  25 jeunes à venir un vendredi sur deux ».  Des activités « extra » sont aussi organisées dans l’année, à Noël et à la fin de l’année scolaire.

Un groupe d’une vingtaine de lycéens a également vu le jour l’année dernière. Ils ont sollicité le Père Jean du Parc pour les accompagner et se retrouvent au presbytère de Guer une fois par mois, le samedi soir. Au programme : formation, échanges fraternels et prière. 
Ils sont une vingtaine à chaque fois. 

Développer le patronage

Le dernier né est en fait une résurgence : le patronage paroissial ! « Il y avait à Guer un énorme patronage « Les enfants de Guer ». Aujourd’hui composée de « sections » sportives (foot, basket, badminton, course, yoga), cette association n’est plus en lien avec la paroisse. Convaincu de l’opportunité de renouer avec la tradition afin de rejoindre les familles guéroises, le Père Jean du Parc a retroussé les manches et ressuscité le patronage. Depuis la rentrée scolaire 2018, une quinzaine de jeunes se réunit une fois par mois, le mercredi, pour un repas fraternel, un temps d’aide au devoir et un temps de prière. « On va essayer de développer ce patronage, parce que c’est vraiment pour les familles d’ici ».

Le 19 juin prochain, ces groupes d’âges différents vivront une activité commune d’aumônerie, au Mont Saint-Michel. « Nous envisageons de faire une aumônerie commune et d’accueillir les jeunes en un lieu commun ». Où et quand ?  La réflexion est en cours pour monter une association et la rendre visible. 

Visite pastorale : les chantiers sont lancés !

Jeudi 7 mars, la visite pastorale a démarré par la présentation de son déroulement aux prêtres et aux diacres du pays de Guer-Malestroit.

A lire : Visite pastorale au Pays de Guer-Malestroit

« Nous avons expliqué le projet de réaménagement des paroisses, avec les clochers et les ensembles paroissiaux », souligne le père Yves Carteau, archiprêtre et curé doyen de Malestroit.

 L’après-midi, prêtres responsables de paroisses et délégués des GAP (Groupes d’animation pastorale) ont travaillé ensemble en partant de la perspective du nouveau découpage territorial. La réunion tournait autour de plusieurs interrogations : comment les GAP vont-ils être les partenaires de ce réaménagement ?Comment s’organiser ? Comment rester ancré au niveau local ? « Nous sommes encore au stade de la réflexion, commente le père Yves Carteau, mais nous allons retravailler ces questions. Le but du regroupement consiste à vivifier la communauté paroissiale, à l’élargir pour la rendre plus vivante et lui permettre de régénérer le local : qu’il y ait partout des communautés bien ancrées au niveau des clochers et animées par des gens enracinés et bien connus comme chrétiens. »

Aller plus loin dans l’annonce de l’Evangile

La matinée du vendredi 8 mars était consacrée à la pastorale du tourisme, réalité importante du territoire avec la proximité de la forêt de Brocéliande, le canal de Nantes à Brest, Malestroit, des villages comme La Gacilly, etc. « Comment annoncer la Bonne nouvelle à tous ces touristes ? », questionne Mgr Centène. Des activités pastorales existent déjà : la Madone des motards qui accueille chaque année des dizaines de milliers de personnes à Port-Caro, plus récemment le pardon des camping-cars à Malestroit, l’accueil dans les églises… Mais, rappelle notre évêque, « dans nos activités, il faut toujours aller plus profond et voir plus loin ».

La réunion a permis de partager sur les initiatives et de réaliser que les services diocésains (pastorale du tourisme, Commission diocésaine d’art sacré) peuvent proposer des outils intéressants.« Nous avons aussi soulevé la question du partenariat des paroisses avec les communautés de communes, comme à Beignon par exemple. Quand il est question d’églises et de chapelles, il est normal que les recteurs et curés soient impliqués, même si on ne nous demande pas forcément notre avis au départ », commente le père Carteau.  

La charité n’est pas une option !

« L’accompagnement de la fragilité sociale dans le monde rural » était le fil conducteur de la rencontre de l’après-midi, au presbytère de la Gacilly. Mgr Centène précise : « Le réaménagement pastoral va intégrer toutes les dimensions de l’Église. La charité, la solidarité, doivent être présentes dans les nouvelles structures »

Plusieurs associations qui œuvrent sur place, Secours catholique, Saint-Vincent-de-Paul, Emmaüs, étaient présentes autour de l’équipe épiscopale. Deux autres intervenants avaient été invités : Marc Jouan, responsable diocésain de la diaconie et Jean-Jacques Lucas, membre du CMR (Chrétiens en monde rural), mouvement qui a mis en place un groupe de parole pour les agriculteurs en difficulté.

Mgr Centène a conclu la réunion en soulignant « l’importance de tisser des liens en amont des difficultés. L’Église est tout à fait à sa place dans l’établissement de cette confiance et de cette restauration du lien social. Religion vient d’un vieux mot latin « religere » : relier. La solidarité, la confiance, passent par des services que les gens peuvent se rendre les uns aux autres au quotidien. »

Pour le père Yves Carteau : « La visite pastorale se veut un tremplin pour réfléchir. Comment être attentif à ces personnes, les accueillir, les rendre acteurs en Église ? Le partage d’expériences des uns et des autres doit servir à bousculer toutes les communautés chrétiennes. Accueillir les personnes en fragilité n’est pas l’apanage du Secours catholique ou de Saint-Vincent-de-Paul ! Tout le monde est concerné et les gens doivent se réveiller pour redécouvrir la dimension chrétienne de la charité. Ça n’est pas une option. »

Denier du culte : 1000 bonnes raisons de donner

Avec le carême démarre dans notre diocèse la nouvelle campagne pour le DENIER DE L’EGLISE, qui donne aux prêtres, séminaristes et laïcs salariés les moyens de vivre et agir.

Or, comme en France pour la quasi-totalité des associations caritatives, fondations, diocèses… la collecte de l’année 2018,pour notre diocèse, a été difficile avec un résultat inférieur d’environ 7% comparativement à la collecte de 2017.

Ce « signal d’alarme » nous invite tous non au fatalisme, mais au contraire à nous mobiliser et à nous convaincre que cette question est l’affaire de tous les chrétiens.

D’abord, en choisissant de DONNER, car il existe pour cela 1000 BONNES RAISONS : parce que pour chacun d’entre nous, la mission de l’Eglise, celle des prêtres et l’annonce de l’Evangile sont essentielles !

Mais aussi en osant en parler autour de nous pour motiver de nouveaux donateurs : en en parlant au sein des paroisses aux personnes que nous rencontrons, et en sensibilisant les plus jeunes générations, qui bien souvent méconnaissent le fonctionnement de l’Eglise et la nécessité pour elle de disposer des moyens nécessaires à son action.

Ainsi, comme l’écrit Monseigneur CENTENE dans son message de lancement de la campagne 2019 du Denier : « Je peux vous dire que votre participation à la vie de l’Église nous donnera les moyens de faire rayonner l’Amour de Dieu dans chaque paroisse,dans chaque lieu de transmission de la foi et de la vie chrétienne. »

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Témoignages

« Au lieu de donner à d’autres, nous préférons donner à l’Eglise, car nous savons qu’elle en a besoin. En tant que catholiques nous voulons aider à la formation de nos futurs prêtres. C’est aussi pour aider matériellement nos prêtres à remplir leur mission, en répondant à leurs besoins quotidiens,sachant qu’ils comptent sur nous! »
Gaëlle, jeune mère de famille de 34 ans

« On doit un grand merci à tous les donateurs car ils permettent à l’Eglise d’assurer la mission qui est la sienne. C’est aussi une manière pour eux de prendre part à celle-ci, d’y contribuer. Alors un grand merci à tous ceux qui donnent ! »
Père Bernard Le Luel – Pluvigner

« Nous donnons pour aider l’Eglise à vivre : pour permettre aux prêtres de vivre, pour leur formation et celle des séminaristes, et aussi pour l’entretien du patrimoine. Nous voulons que l’Eglise puisse rayonner. »
Christophe, 42 ans

« Je donne depuis longtemps pour le denier de l’Eglise.J’estime que, de la même façon qu’ on rempli son devoir civique, on rempli son devoir de chrétien. Cela me semble naturel, c’est une nécessité pour le diocèse, et une participation à la vie de ma paroisse. Il y a les engagements de service, et les engagements de ressources. » 
Michel, 75 ans , arrière grand’père

« Le denier permet de subvenir à notre formation, qui est entièrement payée par les dons, et de vivre décemment. Cela nous laisse libre dans notre discernement, car ainsi nous ne dépendons pas de donateurs particuliers. Alors MERCI aux donateurs de leur générosité, particulièrement en ce temps de crise !  Nous prions tous les lundis au séminaire pour les personnes qui nous permettent de vivre : elles peuvent joindre à leur don des intentions de prière ! »
Gildas, 28 ans, séminariste en 4ème année à Rennes

Appel décisif 2019 et catéchèse de Mgr Centène

Dimanche 10 mars, 1er dimanche de Carême, Monseigneur Raymond Centène appellera 26 adultes du diocèse de Vannes à recevoir les sacrements de l’initiation chrétienne. Pour la plupart, ils seront baptisés lors de la prochaine veillée pascale. A 14 h 30, l’Evêque donnera une catéchèse ouverte à tous les fidèles.  

Suivez la catéchèse de Mgr Centène en direct
dimanche 10 mars 2019 dès 14 h 30 sur la chaîne
YouTube du diocèse de Vannes

De tous âges, horizons et trajectoires, les catéchumènes témoignent de l’amour du Seigneur : autant d’itinéraires de conversion qui viennent vivifier la foi de tous les fidèles baptisés en ce début de Carême.

La messe sera célébrée à 11 h en l’église Saint-Gurval de Guer, où l’Evêque effectue sa visite pastorale de Pays (jusqu’au 17 mars). 

Au cours de la célébration de l' »Appel décisif »Monseigneur Centène remettra à chaque futur baptisé l’écharpe mauve des appelés, qu’ils porteront au cours de l' »ultime préparation ». Puis ils inscriront leurs noms sur le registre. 

Les mains tendues vers les appelés, l’Evêque prononcera ensuite cette prière : 

« Dieu notre Père, depuis longtemps, Tu es venu au devant de Tes amis
Aujourd’hui, Tu les appelles à devenir tes fils dans le baptême de la nouvelle naissance.
Tu as mis sur leur chemin des témoins de ton Fils ressuscité. Tu leur as révélé le mystère inouï de ton Amour.
Rends-les dociles à ton Esprit et persévérants dans l’effort pour qu’ils soient, jour après jour, de plus en plus fidèles à cet appel ».

L’appel décisif ouvre pour  les catéchumènes le temps de la purification et de l’illumination, qui les prépare plus intensément aux sacrements.


CATECHESE OUVERTE à TOUS LES FIDELES
A la suite de l’appel décisif et en lien direct avec la liturgie vécue, Monseigneur Centène donnera une catéchèse, dans laquelle il continuera d’introduire les catéchumènes au mystère de la foi. Si la catéchèse est un élément fondamental de l’initiation chrétienne, le catéchuménat baptismal inspire aussi une catéchèse plus large, en direction de tous les fidèles, appelés à vivre une conversion permanente. 

A 14 h 30, dimanche 10 mars, au cinéma « Quai 56 » de Guer
et en direct sur la chaîne you tube du diocèse de Vannes