Témoignages en période de confinement

De la tristesse à la confiance : témoignages de catéchumènes appelés au baptême en période de confinement

Appel décisif 2019 ©DiocèsedeVannes

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Au début du Carême, au cours de la célébration de l’appel décisif et de l’inscription du nom, Sofia, Elodie et Princia, ont chacune été appelées par leur évêque à recevoir le baptême dans la nuit de Pâques. La crise sanitaire et le confinement ont contraint les diocèses à reporter leur baptême. Elles évoquent en quelques lignes leur ressenti, leur chemin de foi comme catéchumène, leurs attentes …

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Témoignage de Sofia, originaire de l’Équateur, appelée au baptême cette année

J’écris ce témoignage pour vous faire part de mon ressenti suite au confinement et l’arrêt brutal du chemin du baptême. Et oui ! J’utilise le mot « brutal » ; lors de l’annonce du confinement la peur m’a envahie comme si j’étais un enfant, je me suis demandé quelle était la suite. Les scrutins devaient commencer le dimanche qui suivait, je devais être reçue parmi votre communauté dans quelques semaines à peine, et après une annonce faite à 20h.… plus rien ! Uniquement de l’incertitude, j’avais la crainte que ma foi s’affaiblisse, j’allais me retrouver seule avec mes questions, j’avais peur de ne pas être assez solide pour continuer mon chemin seule, je me suis tout naturellement tournée vers mon accompagnatrice qui m’a rassurée. Le père Marc et les responsables du catéchuménat ont été présents tout au long de ces doutes, de cette peur, aujourd’hui je ressens plus fortement l’appel du Seigneur, ça me rappelle le texte selon Saint Jean 3,6 « Ce qui est né de la chair est chair ; ce qui est né de l’Esprit est esprit », ainsi je suis chair, mais le souffle de l’Esprit a apaisé mon esprit, je suis impatiente de recevoir le sacrement pour lequel je me prépare.

À ce jour j’ai réfléchi aux paroles du père Marc lors de la retraite du mois de décembre : quelle est ma mission ? je suis consciente que le Seigneur est avec moi, il a fait disparaître mes craintes et accompagne ma réflexion quotidienne. Mon baptême étant reporté je profite de ce temps pour approfondir ma préparation pour l’accueillir. Je lis dans l’Évangile selon Saint Matthieu chapitre 4, 16-19 « Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort, une lumière s’est levée. A partir de ce moment, Jésus commença à proclamer : « Convertissez-vous car le royaume des Cieux est tout proche. » Comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans la mer ; car c’étaient des pêcheurs. Jésus leur dit : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes » ». Je me suis demandée comment je peux être l’outil du Seigneur pour partager sa parole, et à nouveau notre Père m’offre un début de réponse, il me donne l’opportunité de faire ce témoignage.

Donc pour revenir sur le fait que mon baptême soit reporté, en réalité je le vis plutôt bien, j’apprends chaque jour un peu plus sur ma foi et ma relation avec notre Seigneur. À chaque passage de la Bible que je lis je suis témoin de l’Amour qu’il a pour nous ; je fais face au Covid-19 en toute sérénité et confiance, le Seigneur est avec moi et avec nous tous.

Sofia

Témoignage d’Elodie, appelée du diocèse de Nanterre

En cheminant aux côtés des autres catéchumènes et accompagnateurs, on s’habitue à appartenir à une deuxième famille. Alors, bien sûr, lors du confinement, ça manque ! Je me rends compte que vivre son cheminement au sein d’une communauté est vraiment important et devient un besoin. Sans pour autant oublier que se ressourcer seul reste une étape cruciale pour se remettre en question, moduler sa façon d’entreprendre son cheminement, sa façon d’organiser son travail spirituel, car il s’agit là d’entreprendre une aventure intérieure qui transforme nos vies.

La technologie fait que l’on reste en contact, sans pour autant se voir. Mais je reste humaine et les liens sociaux sont importants. J’aurais aimé vivre les étapes de mon baptême en live. Pouvoir partager ces moments avec les personnes qui nous entourent me permet de pouvoir mettre en pratique les choses que j’apprends grâce à la Parole de Dieu. Tout ça sont de petites déceptions que je confie à Dieu. Prier Dieu me permet d’apaiser ces craintes et de renforcer ma relation avec Dieu.

Je reçois cette situation comme un don de Dieu qui nous offre du TEMPS. Du temps pour se rapprocher de Lui, pour se rapprocher de nous-même, de nos familles et de pleins d’autres choses que l’on ne privilégie pas dans notre quotidien habituel. Du temps qui me permet également de pouvoir réorganiser ma vie selon la Parole de Dieu. Une vie que je vais devoir mener chaque jour qu’Il fera.

Le report du baptême a été une très grande déception… il est une étape très importante dans ma vie et dans mon cheminement.

Puis, petit à petit, en ces temps particuliers, je me rends compte que Dieu me transmet quand même quelque chose. L’importance des autres autour de nous pour des choses si simples qui nous paraissent tellement futiles en temps normal. C’est une deuxième chance de pouvoir se rapprocher des choses essentielles avant de pouvoir « être digne ». Une deuxième chance de pouvoir avoir le temps de se consacrer aux choses que je ne fais plus à cause de toutes ses choses qui composent le monde et qui me détourne de Dieu. De pouvoir suivre la messe TOUS les dimanches. Je me rends compte également à quel point chacun de nous peut trouver du réconfort, de l’amour auprès de personnes : que Dieu nous protège, qu’Il est là avec nous même en ces temps que nous traversons.

Je sais aussi que mon baptême n’est que reporté, et lorsque ce jour viendra j’en serais d’autant plus fière de le vivre, et je prie Dieu tous les jours pour qu’Il me permette de vivre ce jour au moment qu’Il aura choisi. Je reste en confiance dans l’attente de ce jour où je serais lavée de tous pêchés et je pourrai enfin accueillir l’Esprit.      

Elodie

Témoignage de Princia, appelée du diocèse de Nanterre

Lorsque j’ai appris que le baptême était annulé, à cause de la propagation du coronavirus, ce fut un choc et une profonde déception. Je me suis dit, j’ai attendu tout ce temps pour cela ? Pourquoi au moment où je décide de me faire baptiser il y a ce virus qui immobilise tout le monde jusqu’à nous interdire de glorifier notre Seigneur avec les autres ? Est-ce un signe du Seigneur pour me dire que je ne suis pas encore prête ? Ou bien est-ce le malin qui s’oppose à ma re conversion ?

Cette douleur que j’ai ressentie ce dimanche 15 mars, qui devait être notre premier scrutin, me bouleversa énormément. Moi qui étais tellement impatiente de recevoir les sacrements de l’initiation chrétienne, j’avais l’impression que je ne serai jamais baptisée.

Le Seigneur est merveilleux et n’abandonne jamais ses enfants. Mais à cet instant là j’avais oublié tout cela car j’étais remplie de tristesse. Ce doute qui envahissait mon esprit, et toutes ces questions sans réponse, détruisaient ma confiance en Dieu. J’avais perdu espoir à cet instant.

Je me suis rapprochée de notre responsable pour le catéchuménat, qui avec une grande bienveillance m’a rassurée et réconfortée en me disant que c’était juste reporté. J’étais enfin en paix avec cette annonce et j’allais attendre cette cérémonie avec confiance et patience. Ce jour-là, tous mes proches m’avaient encouragée et je sus que Dieu m’avait rassuré en passant par mon entourage. Le message de Mgr Rougé (à visionner ici), ainsi que de notre curé, le Père Marc, m’avait aussi fait beaucoup de bien et redonné de l’espoir. Je me suis rappelé cette parole de Jésus : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » (Matthieu 14, 31)

Cette période de confinement me permet d’être dans la méditation, la prière et l’espérance. Durant ce cheminement le Seigneur m’inonde de ses grâces. Chaque jour il met sur ma route toutes ces personnes qui m’accompagnent, de près comme de loin, dans cette merveilleuse aventure vers mon baptême.             

Princia

Témoignage vidéo de Florine

Dieu nous donne l’espérance !

La France a été de nouveau touchée par un attentat à Nice, devant la basilique Notre-Dame de l’Ascension. Trois personnes sont décédées. Le glas a sonné dans toutes les églises de France en hommage. Entre ce drame et le confinement qui démarre, il y a de quoi être chamboulé. Et pourtant l’espérance nous est donnée dans la foi ! C’est ce que qu’a souhaité réaffirmer le Père Philippe Le bigot, vicaire général, au micro d’Émilie Denizet, sur RCF-Sud Bretagne.  

L’espérance n’est pas le fruit de nos mérites ou de nos convictions ou de nos efforts humains. Elle est donnée par Dieu et parce que Dieu aime, Il donne toujours. L’espérance, c’est aussi de savoir que Dieu répond toujours et disait l’espérance commence quand il n’y a plus de raison d’espérer. L’espérance n’est pas le fait d’avoir des raisons humaines d’espérer. L’espérance est théologale, elle vient d’en haut et parfois il faut passer par une certaine stérilité, une certaine sécheresse, même une certaine obscurité pour vraiment entrer dans l’espérance théologale. Dans ces temps difficiles, que chacun puisse porter les uns et les autres, avec ce qu’il est, avec le peu que nous sommes.

Je veux dire dire à tous toute notre prière et celle de notre évêque. C’est un temps qui nous oblige à la prière et je souhaite une sainte fête de la Toussaint à tout le monde. Nous savons que dans la communion des saints, tous les saint nous regardent et tous les saints de nos familles surtout ; ils nous soutiennent et sont nos meilleurs amis, ils nous accompagnent pour ces temps qui sont les nôtres.

« Les saints sont nos meilleurs amis »

Lors du premier confinement, nous nous sommes tous pris une bonne claque et malheureusement, parfois, notre réaction n’a peut-être pas été à la hauteur de la souffrance de certaines personnes et il faut que nous ayons le courage de regarder ça en face, de dire que nous avons nous les chrétiens à avoir le courage de la diaconie, le courage de la charité.
Hier encore, je voyais une personne qui manifestait sa peur de ce confinement et c’est là que l’Église doit être présente, auprès de ceux qui souffrent et auprès des gens qui vont connaître une forme de précarité et donc il nous faut être courageux de ce point de vue là, faire preuve de beaucoup d’initiatives, avoir le courage et l’audace de la charité. On ne peut pas se préserver tout le temps… Et là, beaucoup de gens attendent l’Église.

Semaine missionnaire mondiale : du 11 au 18 octobre

Envoyée partout dans le monde pour continuer la mission du Christ, L’Église est entrée dans la semaine missionnaire mondiale ce dimanche 11 octobre. Le Pape François appelle toutes les communautés chrétiennes à se mobiliser et à mettre en mouvement !

Missionnaires, ils témoignent de la joie de la mission

Père Gabriel de Lépinau, Missions Etrangères de Paris, en mission à vie à Madagascar.

Soeurs Salésiennes missionnaires de Saint François de Sales : arrivées à Locmiquélic en octobre 2019.

« Me voici, envoie-moi »

« J’entendis alors la voix du Seigneur qui disait : « Qui enverrai-je ? Qui sera mon messager ? »… C’est à la lumière du récit de la vocation du prophète Isaïe que la semaine missionnaire veut faire réfléchir chacun : Quelle est ma disponibilité personnelle à être envoyé ?
Le Seigneur attend de nous « une réponse généreuse et convaincue : « Me voici : envoie-moi ! » (Is 6, 8), nous dit le saint Père dans son message.

« Me voici : envoie-moi ! » (Is 6, 8). C’est la réponse toujours renouvelée à la question du Seigneur : « Qui enverrai-je ? ». Cet appel provient du cœur de Dieu, de sa miséricorde qui interpelle tant l’Église que l’humanité, dans la crise mondiale actuelle ».

Pape François, Message pour la semaine missionnaire mondiale

Cette semaine est aussi l’occasion de :
– renouveler son engagement à la prière, pour « maintenir vivante la flamme de la mission »
– participer au fonds missionnaire mondial pour soutenir la mission de l’Église dans le monde
– s’informer sur la vie des chrétiens à travers le monde.

La semaine missionnaire se clôturera dimanche 18 octobre, troisième dimanche d’octobre et dimanche de la mission.

Toutes les paroisses sont invitées à célébrer le dimanche missionnaire mondial et à participer à la quête mondiale des Œuvres pontificales missionnaires (OPM). Cette « quête impérée » permet de favoriser l’annonce de l’Évangile sur les cinq continents. L’intégralité de la collecte faite auprès des fidèles est transmise aux OPM qui ont la charge de sa distribution partout dans le monde.

Toute la semaine, partez à la rencontre d’aventuriers incroyables, 7 missionnaires qui ont répondu « Me voici, envoie-moi »
à l’appel du Seigneur et qui ont tout quitté pour suivre le Christ
et annoncer l’Évangile à travers le monde ! 
Rejoignez ce voyage spirituel sur Hozana.org