L’accompagnement des catéchistes et des acteurs en pastorale est une préoccupation portée par le diocèse. Cette mission particulière a à coeur d’accompagner les animateurs, tant par la formation que dans le cadre des ressources humaines pour un engagement pastoral salarié et bénévole.
Graine de Femme s’adresse à des jeunes filles entre 14 et 17 ans. Le parcours Graine de Femme conduit à OSER : oser être soi, et oser être femme !
Le parcours est composé de 15 ateliers de 2h, regroupés en journées ou en soirées, en petits groupes de 8 à 12 filles.
Des thèmes variés : corps, psychologie, projets, créativité, amour, sexualité, société, relations, spiritualité. Tout ce qui touche les femmes est abordé !
Des outils interactifs et ludiques : jeux, des quizz, des échanges, des créations, de l’art, du mouvement … le corps est remis au centre de toute la pédagogie !
Bienveillance et partage, profondeur et légèreté : aborder des sujets essentiels de la vie, avec humour et dans la joie !
Le 11 et 12 mai 2024, l’Église Saint-Patern à Vannes sera le théâtre d’un événement empreint de spiritualité et de communion : le Pardon de Saint-Patern. Célébré sous la présidence de Monseigneur William Shomali, évêque auxiliaire du Patriarcat latin de Jérusalem, un événement qui promet d’être un moment inoubliable pour tous ceux qui y participent.
Programme du 11 mai
Le Pardon de Saint-Patern débutera le samedi 11 mai à 18h avec une messe célébrée en breton. Cette messe sera suivie à 20h30 par une grande veillée de prière, animée par la chorale des chrétiens d’Orient, « La Harpe de la Miséricorde », et MEMO, la mission étudiante du Morbihan. La soirée sera ponctuée par les vêpres de Saint-Patern et une procession autour de l’église, illuminée par des cierges, des bannières et des reliques du saint. Monseigneur Shomali partagera également des enseignements précieux sur la situation des chrétiens en Terre Sainte, offrant ainsi une occasion unique de mieux comprendre les défis et les espoirs de cette communauté. Enfin, une adoration du Saint-Sacrement viendra clôturer cette soirée de prière et de réflexion.
Programme du 12 mai
Le dimanche 12 mai débutera avec la Grand Messe de 9h30 selon le rite de Saint Pie V, suivie d’une autre Grand Messe à 11h. Après ces célébrations liturgiques, un apéritif convivial sera offert dans les jardins du presbytère, offrant aux participants l’occasion de se retrouver, d’échanger et de renforcer les liens de fraternité.
En présence de Monseigneur William Shomali
L’essence même du Pardon de Saint-Patern réside dans le message de réconciliation et de pardon, symbolisé par la présence de Monseigneur Shomali, qui incarne la volonté de construire des ponts entre les différentes communautés chrétiennes et de promouvoir la paix dans le monde. En rassemblant les fidèles autour de la prière, de la musique et de l’enseignement, cet événement aspire à renouveler les cœurs et à raviver la flamme de la foi.
Que vous soyez habitant de Vannes ou simple visiteur de passage, le Pardon de Saint-Patern offre une occasion unique de vivre un moment de spiritualité intense et de se joindre à une communauté de croyants animés par l’amour et la compassion. Nous vous invitons à vous joindre à nous les 11 et 12 mai 2024 pour une expérience de foi enrichissante et pleine de sens.
Retrouvez ici les éléments du Dossier Mensuel de Liaison de MAI 2024, aux formats .jpeg et .pdf. Vous souhaitez demander une parution ? Recevoir le DML par mail ? Abonner une personne ou encore signaler un changement d’adresse ? N’hésitez pas à contacter le service diocésain de communication : communication@diocese-vannes.fr
Le dimanche 21 avril 2024, à 11h, les gens de la mer, avec l’association Les Hommes et la Mer, ont rendez-vous à Sainte-Anne-d’Auray pour confier à sainte Anne leurs joies et leurs peines.
Au début de la messe, rassemblement à la fontaine pour l’aspersion en mémoire du baptême, puis procession vers la basilique en chantant : « Sainte Anne, mère de Marie, conduis-nous vers Jésus ! Santez Anna, mamm Mari, kaset ni de Jezuz ! ».
À l’issue de la messe, procession vers la stèle des marins, dans le parc du sanctuaire, pour prier pour les marins péris en mer (72 cette année).
Pierre Le Gouvello de Keriolet, né à Auray où il a été baptisé le 13 juillet 1602, mort le 8 octobre 1660 Sainte-Anne-d’Auray où il est enterré, est un curieux exemple, tellement extrême qu’il en est décourageant… sauf si l’on sait ce qu’il avait été auparavant : un des pires contre-exemples de vie chrétienne ! C’est ce changement complet de vie qui va nous intéresser ; c’est la manière dont le Seigneur s’y est pris pour le sauver que nous allons découvrir dimanche après dimanche : quel chemin a-t-il pu emprunter sous la conduite de Dieu ?
Toutes les informations qui suivent sont tirées du témoignage authentique de quelqu’un qui a bien connu Keriolet : il s’agit de son directeur spirituel, le père Dominique de Sainte Catherine, religieux Carme de Sainte-Anne d’Auray qui, dès 1663, a fait le récit de sa vie.
Voici un chrétien — et un prêtre — qui, en ce mercredi des Cendres, pourrait nous servir de modèle : chaque jour des heures à genoux en prière silencieuse, en plus de la messe et des offices du bréviaire ; d’une austérité de vie impressionnante, ne se nourrissant la plupart du temps que de pain et d’eau, vêtu d’étoffes grossières, des chaussures pleines de clous aux pieds ; distribuant sa fortune en aumônes et ayant transformé son château en maison des pauvres dont il n’est plus que le gestionnaire et l’aumônier…
Pierre Le Gouvello de Keriolet semblait être l’esclave du démon. D’un tempérament rebelle, il est envoyé au collège des Jésuites de Rennes où il n’en fait qu’à sa tête : mauvaises fréquentations, débauche, vols, maniement des armes dont il devient expert. Après avoir volé jusqu’à son père, il veut s’enfuir auprès du Grand Turc et se faire musulman. Un échec !
Mais comme il sort indemne de toutes ses mésaventures, même après un meurtre, il se sent invulnérable. Son coeur s’endurcit, son orgueil se renforce. Par vanité, il achète en 1628, après avoir hérité de son père, une charge de conseiller au Parlement de Bretagne. Il se prend pour son propre dieu. Par pur mépris de la religion, il simule la pratique chrétienne et même, après un orage qui l’avait importuné, il tire des coups de feu vers le ciel pour tuer Dieu s’il était possible.
Comment un tel homme pourrait-il se convertir ?
Dans le coeur de Pierre Le Gouvello de Keriolet, pécheur invétéré, brillait étonnamment une petite lueur, annonce de la clarté future de sa vie transformée. Ce conseiller au Parlement de Bretagne, querelleur et violent, n’a pourtant jamais commis d’injustice dans ses fonctions. Bien qu’il ait souvent incité des pauvres au blasphème, il s’est toujours montré généreux envers eux. Même incroyant, il a continué, peut-être par piété envers sa mère, à réciter quotidiennement un Ave Maria. Un jour qu’en Allemagne des brigands menaçaient sa vie, il fit le voeu de se rendre en pèlerinage à Notre-Dame de Liesse (Aisne) s’il était sauvé : prière exaucée mais voeu accompli… après sa conversion !
Enfin, une vision terrifiante de l’enfer l’effraya si bien qu’il crut s’être converti et entra à la Chartreuse d’Auray. Vite sorti du noviciat, il devint athée et se révéla pire qu’avant. Mais jamais il n’oublia sa vision…
En janvier 1636, Pierre Le Gouvello de Keriolet, prêt à changer de religion, gagne Loudun pour y séduire une jeune protestante. Mais du bruit va l’attirer dans une église plusieurs jours de suite. On y exorcise en public des religieuses, victimes de la vengeance démoniaque d’un prêtre : celui-ci, brillant mais scandaleux, s’était vu refuser par la supérieure le poste d’aumônier et, dès 1632, les cas de possession diabolique s’étaient multipliés parmi les soeurs.
Ce 6 janvier 1636, le démon, contraint par l’exorcisme, interpelle Pierre par la bouche d’une possédée et lui révèle son passé. Il en est saisi ! Non, ce n’est pas sa valeur dans le maniement des armes qui l’a maintenu en vie mais la Vierge et son ange gardien ; non, ce n’est pas son mépris de Dieu qui l’a fait sortir de la Chartreuse mais sa misérable impureté… Il est humilié jusqu’à l’intime : ce jour-là, le sanctuaire de son coeur est purifié.
Le 6 janvier 1636, dans l’église Sainte- Croix de Loudun, Pierre Le Gouvello de Keriolet, bouleversé par la vérité, reconnaît son péché et confesse publiquement ses fautes soudainement mises en lumière. Il décide de tourner le dos à sa vie d’avant et de se confier au Christ. Le lendemain, il se confesse au prêtre exorciste et reçoit le pardon de Dieu. Le démon doit avouer que, dans le cas de Keriolet, cet abominable pécheur resté fidèle à sa prière quotidienne à Marie, c’est elle, la Vierge, qui l’a vaincu. Dès ce 7 janvier 1636, il entame le pèlerinage marial promis, mais jamais réalisé, à Notre-Dame-de-Liesse : voyage à pied long et périlleux où, comme l’avait prédit le démon, il sera maltraité. Dans la joie de sa conversion, il fait, pour rentrer en Bretagne, un énorme détour par le sud de la France jusqu’à la Sainte-Baume, sur les traces de Marie Madeleine, elle aussi convertie.
Après les risques et les joies de ses premiers pèlerinages, Pierre Le Gouvello de Keriolet revient à son château de Kerlois en Pluvigner. Non seulement sa foi neuve le conduit à une intense vie de prière, mais aussi il renonce, en toute chose, à lui-même, pour suivre son Sauveur. Ainsi, l’orgueilleux querelleur abandonne la violence et accepte désormais sans révolte les humiliations. Les gants parfumés qu’affectionnait tant cet ancien vaniteux disparaissent et c’est de ses mains nues que Pierre soigne les plaies des malades. Car il en accueille jusqu’à deux cents chaque jour au château et il fait construire un nouveau bâtiment qui sert de dortoir à une soixantaine de nécessiteux. À vrai dire, l’intégralité de sa fortune, gérée de près d’ailleurs, sert exclusivement aux plus pauvres. C’est encore lui qui fonde, par une riche donation, l’hôpital d’Auray !
Marcher des jours, franchir des collines, passer enfin la porte de la ville, terme du voyage, y être menacé et incarcéré… Comme le Christ acheva de cette manière son dernier pèlerinage pascal à Jérusalem, ainsi son disciple vécut-il des fatigues et des épreuves semblables durant ses innombrables pèlerinages dans l’Europe de son temps. En France du Nord et du Sud, dans sa province de Bretagne ou bien jusqu’à Compostelle ou Rome, particulièrement pour le Grand Jubilé de 1650, Keriolet a parcouru à pied plus de 100 000 km pendant quinze ans. Ces marches ne lui ont pas seulement permis de chercher Dieu auprès des saints du ciel honorés ici-bas, mais aussi de rencontrer les grands spirituels de son temps comme le futur saint Vincent de Paul. Chemin faisant, sa générosité ne cesse jamais : pour les pauvres, les hôpitaux ou même l’évangélisation des Indiens de la Nouvelle-France.
Petit retour en arrière sur une question qui tourmenta le nouveau converti : suivre Jésus ressuscité, oui, absolument, mais sur quel chemin de vie ? Celui du cloître, pour fuir les tentations du monde ? On lui désigna, à lui l’ancien débauché resté célibataire, le chemin de la prêtrise. Mais comment exercer un pareil ministère avec un tel passé ? Seul son confesseur parvint à décider Pierre. Alors, étudiant à marche forcée la théologie, il put recevoir à Vannes le 20 septembre 1636 la tonsure, les ordres mineurs et le sous-diaconat. Il est ordonné diacre le 7 mars 1637, puis prêtre le 28 mars de la même année, quinze mois seulement après sa conversion. Il lui faudra encore un deuxième voyage à Loudun pour arracher au démon cet ordre du ciel : il ne sera pas religieux, mais prêtre séculier au milieu du monde, partageant les peines et les misères de ses contemporains.
« Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes »
ÉVANGILE SELON SAINT Jean Jn 12, 20-33
En ce temps-là, il y avait quelques Grecs parmi ceux qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu pendant la fête de la Pâque. Ils abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée, et lui firent cette demande : « Nous voudrions voir Jésus. » Philippe va le dire à André, et tous deux vont le dire à Jésus. Alors Jésus leur déclare : « L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera. Maintenant mon âme est bouleversée. Que vais-je dire ? “Père, sauve-moi de cette heure” ? – Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci ! Père, glorifie ton nom ! » Alors, du ciel vint une voix qui disait : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. » En l’entendant, la foule qui se tenait là disait que c’était un coup de tonnerre. D’autres disaient : « C’est un ange qui lui a parlé. » Mais Jésus leur répondit : « Ce n’est pas pour moi qu’il y a eu cette voix, mais pour vous. Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors ; et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » Il signifiait par là de quel genre de mort il allait mourir.
PIERRE LE GOUVELLO DE KERIOLET
« Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle ». Combien j’ai aimé méditer cet évangile de la montée de Jésus vers Jérusalem qui L’a conduit au Golgotha puis au jardin de la Résurrection. Dans ma vie dissolue, je croyais avoir fait le bon choix et être heureux. Après ma conversion, j’ai changé radicalement de vie. Mon château est devenu un hospice où j’accueillais les plus pauvres. Et ceux-ci ont fait ma joie. En les rencontrant, en les soignant et en les accompagnant, je sentais qu’une présence mystérieuse marchait à nos côtés : « Chaque pauvre que je recevais, je le regardais comme Jésus-Christ. Si j’en rencontrais de bien malades, soit vérolés ou autres couverts d’ulcères, c’était ceux-là que j’embrassais […] plus volontiers, pensant moi-même : peut-être voici Notre Seigneur… »*. C’est ainsi que j’ai pu répondre, pour moi-même, à la question de ces Grecs de l’évangile : « Nous voulons voir Jésus ». Être disciple de Jésus doit se vivre certesdans la prière, mais aussi se traduire concrètement dans notre vie de tous les jours.
Merci Seigneur de m’avoir permis ces rencontres dans les plus pauvres.
* Extrait de Le pénitent breton Pierre de Keriolet par Hippolyte Le Gouvello , 1878, p.196
« Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique »
ÉVANGILE SELON SAINT Jean Jn 3, 14-21
En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »
PIERRE LE GOUVELLO DE KERIOLET
« Dieu a tellement aimé le monde… Celui qui fait le mal déteste la lumière… Mais celui qui fait la vérité vient à la lumière. » Combien ces paroles de l’Évangile me touchent. Je détestais la lumière. Ainsi lorsque j’ai pris conscience de tout le mal que j’avais fait, je me suis dit qu’il était temps de pleurer mon péché et de vraiment me convertir. Après avoir reçu l’absolution sacramentelle, l’immense miséricorde divine m’envahit. Ce fut pour moi une grande joie, et comme une lumière qui éclairait mon cœur de pécheur converti. Merci Marie d’avoir œuvré à ma conversion. « C’est pourquoi je supplie la bienheureuse Vierge Marie, les anges et tous les saints… » dit-on dans le « Je confesse à Dieu ». Je sais Marie combien tu m’as accompagné même dans les pires moments. Reste toujours à mes côtés pour que sans fin je proclame « ce Dieu qui a tant aimé le monde ». Je peux dire aujourd’hui que ma conversion m’a rendu heureux d’être aimé et d’aimer. Merci Seigneur ! »
Comme la Pâque juive était proche, Jésus monta à Jérusalem. Dans le Temple, il trouva installés les marchands de boeufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les boeufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. » Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit : L’amour de ta maison fera mon tourment. Des Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ? » Jésus leur répondit : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. » Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèverais ! » Mais lui parlait du sanctuaire de son corps. Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ; ils crurent à l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite. Pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, beaucoup crurent en son nom, à la vue des signes qu’il accomplissait. Jésus, lui, ne se fiait pas à eux, parce qu’il les connaissait tous et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme ; lui-même, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme.
PIERRE LE GOUVELLO DE KERIOLET
« D’une certaine manière, cet évangile, je l’ai vécu avant de mieux le comprendre. Mon habitude de dire un « Je vous salue Marie » tous les soirs, comme je l’avais promis à ma mère, malgré ma vie de débauché, mon désir d’aller dans des sanctuaires ou des monastères comme à Notre Dame de Liesse ou à Loudun, avait un sens bien plus profond que je ne le pensais. En évoquant le sanctuaire détruit qu’il relèvera en trois jours, Jésus parle de son propre corps qui ressuscitera. Ainsi dans le coeur du pire des pécheurs, brille une petite lumière et c’est cette lumière que nous devons raviver. C’est pour cela que l’Église bénit non pas le péché mais les pécheurs quelles que soient leurs fautes. Et pécheurs, nous le sommes tous un peu, même après le chemin de conversion que j’ai vécu. « Mais lui parlait du sanctuaire de son corps » nous dit Jean. C’est bien pour cela qu’après ma conversion, j’ai continué à fréquenter un certain nombre de sanctuaires comme celui de la Sainte-Baume. Ainsi, lorsque sainte Anne demande à Yvon Nicolazic de reconstruire la chapelle, n’est-ce pas aussi de cela qu’il s’agit ?
Seigneur, donne-moi de (re)construire le sanctuaire de mon coeur, alors je pourrai continuer ma marche vers la Pâque de Jésus, et être « pierre vivante » de ton Église. »
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! »
ÉVANGILE SELON SAINT MARC Mc 9, 2-12
En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmena, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux. Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille. Élie leur apparut avec Moïse, et tous deux s’entretenaient avec Jésus. Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est bon que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » De fait, Pierre ne savait que dire, tant leur frayeur était grande. Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! » Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux. Ils descendirent de la montagne, et Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. Et ils restèrent fermement attachés à cette parole, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d’entre les morts ».
PIERRE LE GOUVELLO DE KERIOLET
« Cet évangile m’interrogeait. Que signifie cette rencontre sur la montagne de la Transfiguration ? Pourquoi ce vêtement devenu resplendissant de lumière ? Pourquoi la présence d’Élie et de Moïse ? Je me rappelai alors le message de Keranna et la rencontre de sainte Anne avec un paysan Yvon Nicolazic. Comme dans l’église de Pluvigner, ma paroisse, la mère de la Vierge Marie est le plus souvent représentée méditant la Bible, la Parole de Dieu avec sa fille. C’est ainsi qu’Anne et Marie se préparent à accueillir Jésus dans leur vie, à la lumière des Écritures. Moïse et Élie représentent symboliquement tout l’Ancien Testament et attestent sur la montagne que c’est bien Jésus le Messie tant attendu. Lorsque sainte Anne demande à Yvon Nicolazic de suivre le flambeau, au-delà de la découverte de la statue à la lumière de ce flambeau, c’est bien le Christ transfiguré, ressuscité que sainte Anne nous invite à suivre. Elle est là, la lumière de la transfiguration.
Seigneur, fasse que je sache toujours te reconnaître dans les Écritures partagées et que je vive à ta lumière. »
Jésus venait d’être baptisé. Aussitôt l’Esprit le pousse au désert et, dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient. Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »
PIERRE LE GOUVELLO DE KERIOLET
« J’ai été long à comprendre le sens de cet évangile. Quel intérêt de vivre au désert loin de toutes les commodités de ce monde ? Certes, cela me laissait sur ma faim et je ressentais parfois en moi comme un grand vide. Je savais bien que cette vie de libertinage était pour moi plutôt du domaine de la provocation, et rendait malheureux mes parents. Cette vie de débauche, ce goût des armes et des mauvaises fréquentations étaient devenus de l’ordre de l’addiction. Il m’aura fallu la grâce divine et du temps pour comprendre que le désert dont parle l’évangile, je peux le trouver là où je vis. C’est bien le sens du jeûne évangélique. Et c’est en prenant du recul que peu à peu je me suis vraiment converti. Ce désert-là a pris pour moi un goût de libération et l’Évangile est mon Livre de Vie… »
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux. Ainsi, quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme les hypocrites qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et aux carrefours pour bien se montrer aux hommes quand ils prient. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ; ton Père qui voit au plus secret te le rendra. »
PIERRE LE GOUVELLO DE KERIOLET
Il faut bien reconnaître que j’ai mis du temps à me convertir. On ne sort pas d’une vie de débauche du jour au lendemain. Pourtant le Seigneur n’avait cessé de me donner des signes de sa miséricorde. Il en fut ainsi le jour où je fus miraculeusement sauvé d’un mari jaloux qui voulut me tuer. Mais cela ne suffisait pas. Certes l’expérience forte que je fis en rencontrant les religieuses possédées de Loudun m’invita à une première conversion, mais, toujours dans l’excès, je retombai bien vite dans mes erreurs et mes travers. Mais Dieu est un père miséricordieux et patient. Il me fera comprendre peu à peu qu’il n’y a qu’un seul chemin pour vivre une authentique conversion, c’est celui de cet évangile lu le mercredi des Cendres, celui de l’aumône — c’est-à-dire du partage avec les plus pauvres —, celui de la prière humble et discrète et celui du jeûne qui me libère de tout ce qui m’encombre et m’empêche d’aller à l’essentiel.
Seigneur, donne-moi d’être fidèle à ton Évangile et de le vivre jour après jour. Il faut bien reconnaître que j’ai mis du temps à me convertir. On ne sort pas d’une vie de débauche du jour au lendemain. Pourtant le Seigneur n’avait cessé de me donner des signes de sa miséricorde. Il en fut ainsi le jour où je fus miraculeusement sauvé d’un mari jaloux qui voulut me tuer. Mais cela ne suffisait pas. Certes l’expérience forte que je fis en rencontrant les religieuses possédées de Loudun m’invita à une première conversion, mais, toujours dans l’excès, je retombai bien vite dans mes erreurs et mes travers. Mais Dieu est un père miséricordieux et patient. Il me fera comprendre peu à peu qu’il n’y a qu’un seul chemin pour vivre une authentique conversion, c’est celui de cet évangile lu le mercredi des Cendres, celui de l’aumône — c’est-à-dire du partage avec les plus pauvres —, celui de la prière humble et discrète et celui du jeûne qui me libère de tout ce qui m’encombre et m’empêche d’aller à l’essentiel.
Seigneur, donne-moi d’être fidèle à ton Évangile et de le vivre jour après jour.
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Jubilé Sainte Anne: Trois ans pour cheminer vers 2025
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Après une interruption de quelques mois, la parution de Chrétiens en Morbihan reprend pour l’été 2023. Nous vous prions de bien vouloir nous excuser pour la non-parution des numéros de mars à juin. Tous les abonnements ont été prolongés en conséquence.
Revue n°1526, février 2023
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Revue n°1525, janvier 2023
Officiel : Homélie du 8 décembre – Confiés à nos prières – Registres de catholicité Jubilé : Flambeau du Jubilé DOSSIER : Œuvres de charité et d’unité Portrait : Père Jean-Hugues Petit Actualité : Oratoire de Saint Philippe Neri – Adoration Sainte Anne – En bref E brezhoneg : Kontadenn Nedeleg La cuisine des presbytères : Le pain d’épices de Françoise Question spirituelle : À quoi bon prier pour l’unité des chrétiens ? Patrimoine et Foi : Les bannières de sainte Anne
Les évêques de la Province Ecclésiastique de Rennes ont fait connaître le 1er janvier 2024 leurs réflexions et orientations suite à la Déclaration Fiducia Supplicans du 18 décembre par le Dicastère pour la Doctrine de la Foi, sur la signification pastorale des bénédictions.
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