Simon Liot de Nortbécourt, 31 ans a été ordonné diacre en vue du sacerdoce des mains de Monseigneur Centène, dimanche 4 septembre.
Famille, amis, jeunes de la mission étudiante Mémo, paroissiens de Lorient et de Sainte-Anne-d’Auray où Simon est actuellement en insertion : nombreux sont ceux qui ont accompagné le futur diacre tout au long de la célébration, tandis que la voûte de la basilique résonnait des chants animés par le chœur de femmes du sanctuaire, dirigé par Véronique Le Guen.
« Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple. »
L’évangile de ce dimanche (Lc 4, 25-33) illustrait particulièrement l’engagement de Simon, comme l’a évoqué l’évêque de Vannes dans son homélie, soulignant d’abord la joie que représente cette ordination pour le diocèse : « C’est aujourd’hui un jour de fête pour notre église diocésaine, jour de fête et d’action de grâce pour l’appel que le Christ adresse à Simon, jour de fête et d’action de grâce pour la réponse que Simon a décidé de donner à l’appel du Christ en lui faisant l’offrande de sa vie. »
Rappelant ensuite que l’ordination diaconale est « une étape avant d’être ordonné prêtre », Monseigneur Centène a insisté sur le triple engagement pris définitivement par Simon : le célibat, la prière quotidienne de la liturgie des heures et l’obéissance.
Laisser une trace de Dieu
« En choisissant le célibat, a-t-il développé, vous acceptez de ne pas laisser une trace de vous-même dans le monde à travers une descendance. Vous choisissez d’être ordonné pour laisser une trace de Dieu.L’église a acquis très tôt la conviction que pour être prêtre, il faut donner ce témoignage : être configuré au Christ pour exercer le ministère qu’il a exercé, pour poursuivre son œuvre de salut dans le monde, suppose que nous le préférions à tout comme nous l’avons entendu dans l’évangile. »
Il a poursuivi : « L’héritage du prêtre, le pays du prêtre, la vie du prêtre, et déjà celle du diacre ordonné en vue du sacerdoce, c’est Dieu. Dieu est sa terre, Dieu est son avenir. Le diacre en disant que Dieu devient son héritage rend crédible pour les autres l’existence même du Royaume de Dieu. Il en donne le témoignage non seulement par des paroles, mais par ce mode de vie spécifique du célibat qui a été choisi par notre Seigneur lui-même. »
Dieu premier servi
La liturgie des heures, a continué l’évêque, « est la prière de l’Église que vous direz en union avec tous les clercs et tous les consacrés, louant Dieu et intercédant pour le monde. Elle vous rappellera jour après jour, heure après heure, que Dieu n’est pas une idée mais l’être à qui vous avez donné votre vie et à qui vous devez vous rendre présent. Savoir vous abstraire de vos occupations, même intellectuelles ou pastorales, de vos relations, de vos conversations, pour vous tourner vers lui, sera la traduction vivante du Dieu premier servi. Vous vous unirez ainsi à la prière incessante du Christ pour les hommes qu’il est venu sauver. »
L’obéissance, vecteur de l’unité
Enfin, Monseigneur Centène a précisé le sens du terme « obéissance » : « Vous allez, Simon, promettre obéissance. Obéissance à l’Église et tout spécialement à l’évêque et à ses successeurs. L’obéissance, c’est débord le signe d’une désappropriation de soi, c’est la traduction concrète de votre donation au Christ et à l’Église. Je ne m’appartiens plus, à la manière du Christ qui s’est fait obéissant jusqu’à la mort, et la mort sur la croix. Je ne m’appartiens plus à la manière du Christ qui s’en remettait totalement à son Père. L’obéissance du diacre et du prêtre a pour cause et pour modèle celle de Jésus ; et c’est pourquoi elle est toujours une obéissance filiale. Mais l’obéissance est aussi le socle et le vecteur de l’unité. »
- Pendant son année diaconale, Simon Liot de Norbércourt poursuivra sa formation, humaine, théologique et spirituelle au séminaire de Fribourg. Il restera également en insertion paroissiale à Sainte-Anne-d’Auray.