La Transfiguration
EVANGILE
de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 17, 1-9)
En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmena à l’écart, sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière. Voici que leur apparurent Moïse et Élie, qui s’entretenaient avec lui. Pierre alors prit la parole et dit à Jésus : « Seigneur, il est bon que nous soyons ici ! Si tu le veux, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il parlait encore, lorsqu’une nuée lumineuse les couvrit de son ombre, et voici que, de la nuée, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le ! » Quand ils entendirent cela, les disciples tombèrent face contre terre et furent saisis d’une grande crainte. Jésus s’approcha, les toucha et leur dit : « Relevez-vous et soyez sans crainte ! » Levant les yeux, ils ne virent plus personne, sinon lui, Jésus, seul. En descendant de la montagne, Jésus leur donna cet ordre : « Ne parlez de cette vision à personne, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. »
ACCUEILLIR LA PAROLE DE DIEU
avec Yvon Nicolazic
« Madame sainte Anne est venue à ma rencontre d’abord sous le signe d’un flambeau éclairant la nuit
puis en se présentant comme une belle dame vêtue de blanc. Je suis toujours resté serein malgré toutes les difficultés qui se sont accumulées. Et ce fut une grande joie lorsqu’elle m’a révélé son nom : « Me zo Anna, mamm Mari ; Je suis Anne, Mère de Marie ».
Je crois que c’est bien, en quelque sorte, l’expérience
qu’ont faite les disciples sur la montagne de la
transfiguration. Les apôtres font l’expérience d’une
rencontre en voyant Jésus transfiguré en compagnie de Moïse et Élie. Jésus leur révèle son identité profonde, mais il faudra du temps et le passage par sa Pâque pour qu’ils comprennent vraiment qui est Jésus. En entendant ma bonne patronne me dire et son nom et qu’elle était la mère de Marie, j’ai bien compris qu’elle me conduisait à la Vierge Marie, et que celle-ci me conduisait à Jésus. Me viennent alors en mémoire ces paroles de mon contemporain saint François de Sales : « Il y a des chrétiens qui semblent avoir un air de Carême sans Pâques. […] Je comprends les personnes qui deviennent tristes à cause de graves difficultés qu’elles doivent supporter, cependant peu à peu, il faut permettre à la joie de la foi de commencer à s’éveiller, comme une confiance secrète mais ferme, même au milieu des pires soucis ». (Pape François, in Totum amoris est). Au-delà de la rencontre que j’ai faite avec ma bonne patronne qui m’accompagnait depuis toujours, c’est bien la rencontre, dans le quotidien, avec Jésus qui me rend vraiment heureux. N’est-ce par le sens de ce flambeau que sainte Anne nous invite à suivre ?
PRIÈRE
Tu es béni, Seigneur notre Dieu,
Toi qui a donné aux hommes
la clarté de la vraie lumière
en leur envoyant ton Fils.
C’est cette lumière
que sainte Anne a portée haut
dans ce lieu de Keranna.
Fais que nous devenions toujours davantage
de ces foyers de lumière,
et que nous parvenions un jour
à la splendeur de ta gloire.
Amen
MÉDITER
LA PAROLE DE DIEU
OBSERVER
En groupe, écouter une première fois le passage sans l’avoir sous les yeux.
Individuellement, relire lentement le texte. Repérer les personnages, les lieux, les actions, les différentes étapes. Chacun souligne les mots qui le frappent.
À tour de rôle, lire les mots soulignés et dire pourquoi ils sont importants.
MÉDITER
Écouter ou relire une seconde fois le texte, se laisser questionner, voir comment ce texte résonne dans sa propre foi à l’aide de la question :
Ai-je conscience que dans le
quotidien de ma vie, il est important de me mettre à l’écart pour écouter le Seigneur ?
À tour de rôle, partager en quelques phrases le fruit de sa méditation personnelle.
APPROFONDIR
Je cherche un endroit où me
retirer dans le silence pour goûter la joie de la rencontre avec le Seigneur (dans ma maison, une église, une abbaye…).