L’Avent propose tout un parcours, en quatre dimanches.
En contrepoint avec la frénésie de ces quatre semaines, la liturgie fait preuve d’une grande sobriété. Avec finesse et subtilité de ce temps, elle nous enseigne comment demeurer dans l’attente et l’espérance, joyeusement mais sans chercher à contourner l’inconfort du « pas tout de suite ». L’Avent propose tout un parcours, en quatre dimanches.
Et ce n’est que la dernière semaine, après le 17 décembre, que la liturgie nous prépare directement à Noël. Avant il nous remet devant la promesse de Dieu qui a marqué tout l’Ancien testament, il nous replace devant le « pas encore » en nous invitant à faire du retour du Christ dans la gloire une « boussole » pour notre vie. Par là, il nous incite à vouloir accueillir à nouveau ou un peu mieux la présence du Christ dans nos vies pour qu’il puisse continuer à naître dans notre monde.
Sobriété, attente, espérance
Ces quelques mots clés (sobriété, attente, espérance, « pas encore », joyeusement mais tout en mesure) pourront nous aider à vivre en communauté le sens profond de l’Avent dans nos liturgies.
N’attendons pas les derniers jours pour monter nos crèches (comme la couronne de l’Avent d’ailleurs), et ceci progressivement dès ce premier dimanche, car elles témoigneront de ce chemin spirituel et d’une communauté qui se prépare activement.
Chemin spirituel
Bonne année liturgique qui, comme le rappelle le concile Vat II, souligne qu’à travers la liturgie, l’Eglise « déploie tout le mystère du Christ pendant le cycle de l’année, de l’incarnation et de la nativité jusqu’à l’Ascension, jusqu’au jour de la Pentecôte, et jusqu’à l’attente de la bienheureuse espérance du Seigneur ». Que nos regards soient résolument tournés vers Pâques afin de vivre l’attente et la nativité du SAUVEUR. Alors oui, que nos liturgies expriment notre attente du sauveur pour ce monde présent.
Un dernier mot enfin. Ne privons pas nos assemblées du 24 décembre des plus beaux chants de Noël traditionnels: nos assemblées occasionnelles « attendent » ces mélodies et cet esprit de Noël pour saisir d’une façon non mesurable un reflet de la grâce de Verbe qui se fait chair et qui procure la Paix.
Emmanuel Auvray,
délégué diocésain à la Pastorale liturgique et sacramentelle