Nous célébrons, aujourd’hui, le dernier repas de Notre Seigneur Jésus. Au cours de ce repas, Jésus lègue à ses disciples son testament par deux gestes : le lavement des pieds et le don de son Corps et de son Sang dans l’Eucharistie. Ces deux gestes vont surprendre les disciples. Il est vrai que Jésus se met à laver les pieds des disciples au cours du repas et non à l’arrivée dans la maison, comme cela était le cas à l’époque de Jésus. Ce geste du lavement des pieds était un geste d’hospitalité, mais réalisé bien souvent par l’esclave de la maison. Jésus fait de ce geste un geste d’amour et de pardon. Pour laver les pieds, il faut s’abaisser devant la personne, se mettre à terre devant la personne, et Jésus le fait devant le disciple qui l’a trahi, devant Judas. Jésus nous invite à faire de même.
Au cours de ce repas, Jésus anticipe également le don de son corps et de son sang sur la Croix, sa résurrection et sa présence au milieu de nous jusqu’à la fin des temps. Par l’Eucharistie, Jésus nous rappelle, chaque dimanche et chaque jour de la semaine, combien il nous aime, combien il est présent à nos côtés sur notre route qui nous mène vers le Royaume. Jésus a enseigné à ses disciples qu’il était le pain de Vie.
Ces deux gestes de Jésus, au cours de son dernier repas, seront compréhensibles par les apôtres après la Pentecôte, grâce au don de l’Esprit-Saint. Ces gestes restent mystérieux pour les disciples.
« Faites cela en mémoire de moi », ce commandement est une invitation à nous souvenir (dans le sens fort de « mémoire » pour le peuple juif qui signifie « rendre présent ») que le Christ a donné sa vie pour nous, pécheurs, qu’il a donné sa vie jusqu’au bout, sans rien garder pour lui.