Au cœur de ce carême, Jésus se présente, à nous, comme la lumière du monde. Satan emplit le monde de ténèbres, Jésus lui de lumière. Notre prière monte vers le Seigneur pour les « appelés » qui seront baptisés lors de la Vigile Pascale. La célébration du deuxième scrutin invite à reconnaître notre aveuglement face au mal. La prière d’exorcisme de ce jour demande « que les catéchumènes soient libérés de toute erreur qui les enferme et les aveugle » et « que le Seigneur leur donne la grâce de s’enraciner fermement dans la vérité pour devenir des fils de lumière… ». Non seulement cette prière concerne les « appelés » mais aussi chacun de nous. Nos péchés nous aveuglent et altèrent notre discernement entre le bien et le mal. Aveuglés par eux, nous ne voyons plus le chemin qui mène à la vie éternelle.
En appliquant de la boue sur les yeux de l’aveugle, Jésus refait le geste de Dieu lors de la création. Jésus recrée l’homme. Ce dernier retrouve l’image et la ressemblance divine qu’il avait perdu par le péché. La guérison de l’aveugle ne se fait pas sans lui : une fois la boue mise sur les yeux, l’aveugle devra aller à la piscine de Siloé et se laver. C’est l’image du baptême. Pour être sauvés, les catéchumènes doivent poursuivre le chemin jusque Pâques et ne pas s’arrêter en chemin. Le combat spirituel peut être rude pour certains : le démon les tente pour les détourner de la vraie lumière. Il en est également pour chacun d’entre nous sur ce chemin qui nous mène à Pâques.
Recevoir le baptême, c’est aussi être « envoyé ». Nous sommes envoyés par le Seigneur pour témoigner qu’Il est la vraie lumière. Que notre chemin de carême soit un chemin de conversion et que nous devenions « des témoins de la Foi, pleins d’assurance et de courage ».