Ô combien Jésus a souffert pour nous sauver ! Aucune souffrance ne lui a été épargnée : humilié, fouetté, bafoué, crucifié … Lui l’innocent s’est fait péché pour nous sauver. La Croix, instrument de supplice, devient, par l’amour du Seigneur, instrument de Salut. Comme les hébreux que la morsure des serpents faisaient mourir s’ils ne regardaient pas vers le serpent d’airain, nos péchés nous font mourir si nous ne regardons pas la Croix. Aujourd’hui, nous regardons la Croix de Jésus, et nous voulons lui dire combien nous regrettons nos péchés, combien notre contrition est grande.
Dans cette souffrance, Jésus nous pardonne : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ». Cette parole est salvatrice pour chacun de nous. Nous ne savons pas ce que nous faisons quand nous péchons, nous n’avons pas conscience que le péché nous défigure et nous fait perdre notre ressemblance à Dieu. Par sa mort, le Seigneur nous redonne notre dignité d’enfant de Dieu.
Laissons cette parole de Jésus « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » résonner en nous. Au cœur de sa souffrance, Jésus ne se replie pas sur lui-même, il ne s’apitoie pas sur son propre sort, il se tourne vers nous. Il nous aime jusqu’au bout, jusqu’au bout de l’amour, jusqu’au bout de ses forces, jusqu’au bout de sa vie terrestre. « Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. » (Jean 13,1). Le pardon n’est-il pas le bout de l’amour ?
Demandons au Seigneur la force, nous aussi, dans nos peines et nos misères, d’aimer jusqu’au bout, et de pardonner quelle que soit la douleur de la blessure. Nous avons blessé Dieu, et Dieu nous pardonne. Que le pardon donné par le Seigneur à chacun de nous jaillisse sur les autres.